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 Sono qui, "padrone". [Octobre 1833]

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Lovino V. / South Italy

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MessageSujet: Sono qui, "padrone". [Octobre 1833]   Sono qui, "padrone". [Octobre 1833] EmptyJeu 12 Mai - 23:15

En apparence, rien n'avait changé dans le coin. C'était une fin d'été normale, dans quelques jours la saison passera à l'automne, et le soleil régnait sur la péninsule ibérique, comme toujours. La nature se tenait tranquille, immobile, alors que Lovino foulait en silence cette terre, soulevant parfois un léger nuage de poussière. Cela faisait déjà un moment qu'il avait quitté son chez-lui, longeant les côtes de la Méditerranée en partant de Rome, passant par la France pour parvenir enfin en territoire espagnol, le tout dans le plus parfait anonymat.
Fatigué, oui, mais sa décision de ne pas s'arrêter était plus tenace, il n'était donc pas question de se stopper maintenant, combien même ses pieds souffraient le martyr et que ses jambes se mettaient de temps en temps à trembler sans tout à fait faillir. Il s'encourageait en se disant que son but était bientôt atteint. Ce qui l'avait poussé à faire cette petite balade imprévue ? Rien de plus qu'un caprice, une envie soudaine et le temps d'attraper un sac contenant quelques vivres et une cape de voyage, il avait laissé derrière lui sa capitale qui pourra bien se débrouiller seule durant son absence.

La température ici restait élevée, aussi s'accorda-t-il une petite pause le temps de boire un peu d'eau, en profitant même pour s'en verser sur la tête et se rafraîchir. Les gouttes roulèrent le long de ses mèches sombres, avant de couler sur son visage sur lequel le temps semblait tout juste commencé à œuvrer. Un visage aux traits encore presque enfantins qu'il avait gardé pendant des siècles inchangé, et ce n'était que depuis un peu plus d'une centaine d'années que ce corps s'était décidé à grandir. Le jeune garçon possédait à présent le physique d'un adolescent et non plus celui de la petite peste qu'il avait été - et était toujours, assurément.
Il leva les yeux au ciel, les plissant légèrement face à la lumière éblouissante du jour, avant de laisser son regard se balader dans le paysage. Le décor ne présentait rien d'anormal. Une après-midi qui prendrait bientôt fin, quoi de plus banal ? Pourtant, il avait remarqué que les rayons du soleil étaient moins chaleureux, que le sol était plus sec, et que la tranquillité environnante n'était là que pour compenser le bruit que faisaient les hommes à se battre, ici et là.

Pauvre Antonio.

Il ne lui arrivait que des sales trucs ces derniers temps, et Lovino s'était évidemment tenu au courant des événements, mais uniquement par curiosité et non pas par inquiétude pour le représentant de l'Espagne. Du moins c'était ce qu'il prétendait à qui lui faisait remarquer l'intérêt qu'il portait au sujet, mais depuis quand avouait-il ce genre de choses à n'importe qui ? Jamais, tout simplement.
Il s'étira, reprit sa besace et se remit en route. Il s'agissait d'arriver avant que la nuit ne tombe, ce qui ne manquerait pas de le mettre mal à l'aise. Marcher seul dans l'obscurité était loin d'être une idée plaisante, et il n'hésita pas à accélérer le rythme pour éviter d'y être confronté. Heureusement, le soleil commençait tout juste à descendre à l'horizon quand son objectif entra dans son champ de vision: une vaste villa aux murs clairs, emplie de souvenirs divers, dans laquelle il avait vécu près de quatre cent ans. Il pouvait, en tournant la tête, deviner les toits de Madrid un peu plus loin.

Une dizaine de minutes plus tard, il se trouvait devant l'imposant portail, mais ne se donna même pas la peine de passer par l'entrée. C'était son ex-boss qu'il était venu voir, et non pas les employés de maison pour lesquels il n'avait pas de temps à accorder, aussi contourna-t-il la demeure pour finir dans la cour arrière. Réfléchissons, dans quelle pièce se trouvait Antonio ? Si il était là, bien entendu. La cas échéant, il l'assommerait à son retour, mais apparemment il n'aura pas à se donner cette peine: celui qu'il cherchait était au salon, installé sur un canapé placé dos à l'extérieur. Bon, il n'était pas sûr de ce qu'il faisait, s'il dormait, étudiait de la paperasse ou n'importe quoi, de toutes façons l'italien n'en avait rien à faire, plus occupé à se hisser sur le rebord de la fenêtre qu'autre chose. Cependant, sa maladresse lui étant toujours aussi fidèle, il finit par se casser la figure à l'intérieur.

- …Merda !

Une entrée en scène d'une classe remarquable. Il espéra de tout cœur que l'autre soit vraiment endormi et n'ait rien vu ni entendu. Ce n'était vraiment pas de cette manière qu'il comptait se présenter à lui, après tout ce temps.


Dernière édition par Lovino V. / South Italy le Lun 30 Mai - 20:34, édité 1 fois
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Antonio F. C / España

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MessageSujet: Re: Sono qui, "padrone". [Octobre 1833]   Sono qui, "padrone". [Octobre 1833] EmptyDim 29 Mai - 17:39

Chez les Humains, il y avait de ces périodes où tout allait mal. Où la moindre contrariété n’était que le début d’une longue liste de problèmes. Effet Domino, Effet Papillon, Théorie du Chaos, Karma ou simplement malchance, peu importe les croyances, les faits étaient là : Quand on commence à sombrer, il est bien difficile de remonter. Surtout seul.

Et seul, Antonio l’était. Qui a dit que les Nations n’étaient pas touchées des mêmes maux que leurs gens ? Lui aussi était tombé dans une spirale sans fin, dans un labyrinthe de soucis sans sortie. Lui aussi sentait les froncements de ses sourcils marqués par l’anxiété. Adieux sourires joyeux et yeux lumineux. Pour le moment, la seule chose qu’il pouvait voir en passant devant la glace était le regard fatigué que son reflet lui lançait, comme une sourde réprimande.

Son pays devenait loque. Appuyé contre le rebord d’une fenêtre ouverte, il constatait aisément que le paysage n’était plus aussi accueillant que le siècle dernier. Dans les rues des grandes villes, la guerre civile frappait, tandis que paradoxalement, les campagnes étaient aussi silencieuses que la Muerta. Aujourd’hui, il était facile de tomber sur une maison en feu ou une bande de soldats molestant une famille de fermiers. Non, il n’exagérait pas, il avait pu le constater de ses propres yeux pas plus tard que tout à l’heure, alors qu’il rentrait chez lui. Isabelle II venait de reprendre le règne de son cher père Ferdinand, et l’hispanique n’avait pas eu d’autre choix que d’assister à la cérémonie de transfert de pouvoir qui avait eu lieu en catimini. Il avait bien vu le petit sourire goguenard de sa mère Maria Christina, la nouvelle Régente. Et subitement, il s’était rendu compte de la décadence que subissait son pays.

Isabelle II était laide. Elle n’avait pas la prestance de ses prédécesseurs. On était bien loin de Maria-Theresa, et l’espagnol n’eut d’autre choix que d’admettre à nouveau que sa période de gloire était révolue.

Il lança un dernier regard sombre à sa capital avant d’aller se laisser tomber dans le canapé trônant au milieu du salon. Cette demeure était somme toute modeste, en comparaison avec les immenses châteaux trônant ici et là. C’était grand, sans plus. Pourtant, le silence et le manque flagrant de personnel donnaient une impression de vaste et de vide. Parfait pour accentuer encore plus l’horrible sentiment de solitude qui l’assaillait.

Antonio fixait à présent le plafond, absorbé par ses pensées. Isabelle était encore très jeune, mais c’était pour elle que la guerre civile avait commencé. Et d’ici peu, il savait qu’Arthur et Francis s’en mêleraient. Sans compter Portugal. Il se doutait que jamais on ne le laisserait régler ses problèmes seul. C’était trop d’enjeux pour ses voisins. Ne lui restait plus pour le moment qu’à se taire et essayer d’encaisser. Qui sait, peut-être que d’ici peu, tout irait mieux ? Il était fatigué et inquiet, mais il n’était pas du genre à perdre son optimisme pour si peu. Allez, il n’avait qu’à fermer les yeux, se reposer quelques minutes, le temps d’une siesta, et ensuite, il aurait les idées plus claires. Il saurait quoi faire. N’est-ce pas ?

Sauf que le hasard, le destin, la vie, ou appelez ça comme vous le voulez, ne lui laissa pas cette opportunité. Le calme et l’absence de sons étaient tels que lorsque qu’un juron accompagné d’un bruit de chute se fit lourdement entendre derrière lui, l’hispanique en ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, se retournant vivement.

Pendant une petite seconde, il s’était tenu sur ses gardes, craignant une attaque.

Pourtant, le spectacle qui s’offrit à son regard lui parut tellement plus incongru qu’il ne sut pas tout de suite comment réagir. Etait-ce vraiment Romano qui se trouvait là, affalé de tout son long sur son carrelage ? Impossible. Il était parti depuis bien longtemps, prenant son indépendance pour le laisser seul. Il ne pouvait être qu’en Italie, et pas en plein milieu d’une Espagne ravagée par les conflits internes.
…Et puis après tout, Antonio était en pleine sieste non ? Une seule explication logique donc.

Un rêve. Evidemment.

Ou peut-être pas. Le « Merda » italien lui avait semblé particulièrement clair et sonore.

- Lo… Lovino ?

Un ton plus hésitant que d’ordinaire. Au final, l’Espagne avait peur que cette présence soit belle et bien celle d’un rêve. Le premier rêve agréable qu’il ferait depuis longtemps, du reste.
Il s’approcha, forçant un sourire qu’il espérait convaincant. Dans la mesure où tout ceci était la réalité, l’Italien n’avait pas à subir les soucis d’Antonio. C’était de cette façon que l’intéressé voyait les choses. Il tendit une main prête à l’aider pour se relever.

- Tu sais, ce n’est pas vraiment la meilleure période pour venir prendre des vacances chez moi…

Son air désolé contrastait avec son soulagement intérieur. Que faire ? Souhaiter la bienvenue à Romano ou lui faire comprendre que rester ici pouvait être dangereux pour lui ?

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Lovino V. / South Italy

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MessageSujet: Re: Sono qui, "padrone". [Octobre 1833]   Sono qui, "padrone". [Octobre 1833] EmptyLun 30 Mai - 20:51

Il y avait toujours quelque chose qui jouait avec la patience de base restreinte de Lovino. Toujours. À croire que les puissances supérieures de ce monde étaient contre lui, cherchant une nouvelle façon de l'énerver à chaque instant. Ou peut-être bien que cela ne tenait qu'à son sale caractère. Quoiqu'il en soit, en ce moment précis, plusieurs petits trucs lui tapaient sur le système. En ce qui concernait sa propre personne, la fatigue du voyage, le manque d'habileté chronique et surtout la douleur due à sa chute, certes légère, mais suffisante pour l'étourdir et lui faire passer quelques secondes dans les vapes. En ce qui concernait son environnement, le carrelage était coupable. Froid, et surtout dur, trop dur. D'accord, il n'est ni censé être moelleux ni chauffant, ni prévu pour - en général - être embrassé avec autant de fougue, mais vu qu'il fallait accuser quelqu'un, eh bien, le revêtement du sol était tenu pour responsable.

Pourtant, ce qui l'agaçait par-dessus tout, c'était de constater que son vœu de passer inaperçu n'était pas parvenu aux oreilles de ceux censé les réaliser. On se demande ensuite pourquoi il arrive que le jeune italien ait l'air d'en vouloir au monde entier. Le fait avait été confirmé par la voix de l'espagnol, alors qu'il prononçait son nom. Au moins, et le contraire aurait été perturbant, Antonio était surpris de la visite, comment dire, surprise de son ancien homme de main. La seule réponse que ce dernier donna fut un grommellement tout ce qu'il y a de plus évolué, à la durée et au ton soigneusement étudiés. Une autre imprécation plus soutenue lui échappa avant qu'il ne relève la tête, le regard embué et un peu ahuri ayant pour cause la rencontre foudroyante avec les carreaux.

Le visage face auquel il se trouvait était le même qu'il avait toujours connu, si l'on mettait à part le regard un peu moins brillant, l'air fatigué et un pli au coin la bouche indiquant clairement que le sourire qu'il affichait n'était pas naturel malgré la bonne volonté mise dedans. C'est bon, souris pas si tu n'as pas le cœur à ça, imbécile. Lovino pinça les lèvres, retenant un soupir, sachant pertinemment que ne pas voir cette expression, même faussée, l'aurait attristé. Et l'aurait vexé, assurément. Il se savait ne pas être une compagnie des plus faciles, agréables, attendrissantes, adorables, et patati et patata, mais quand même. T'es censé bien m'apprécier alors tu fais comme tel sinon t'es qu'un bâtard. Ça résumait bien son point de vue, ce qui ne l'empêcherait pas de lui en vouloir s'il s'avérait que l'espagnol faisait semblant. Mais il le connaissait bien, devinait que ce qui le contrariait n'avait rien à voir avec lui...

…Comme il le sous-entendait dans les paroles qui suivirent. L'Italien l'ignora d'abord, se contentant d'attraper la main qui lui était tendue, de tirer dessus pour se relever, prenant son temps pour ce faire. Ensuite, il s'appliqua à secouer un peu ses vêtements, arranger leurs plis, remettre une mèche de cheveux en place, le tout sans accorder un regard à son vis-à-vis. Il fit un pas de côté, puis un autre, se rapprocha du centre de la pièce en observant son contenu. Le temps de se remémorer le passé en tentant de deviner ce qui n'était plus à la même place qu'autrefois, et il se retourna vers Antonio, l'air quelque peu dédaigneux.

- Celui qui devrait prendre des vacances, c'est toi.

Il marqua une petite pause, examinant avec soin les ongles de sa main droite, tandis que l'autre s'était posée sur ses hanches au lieu de pendre mollement au bout de son bras.

- Par exemple, en Italie. Mais c'est vrai que tu n'as pas vraiment de temps pour ça. Comme tu ne peux venir à moi, c'est moi qui vient à toi, c'est tout.

Soupir, ô combien pratique pour, dans le cas présent, faire passer ce qu'il venait de dire pour une corvée. Ne crois pas que c'est moi qui ait pris l'initiative, on m'y a obligé. Et le "on" n'est surtout pas moi-même. Surtout. Pas. Il balaya encore une fois la pièce du regard, avant d'aller s'installer dans le fauteuil placé en diagonale du canapé que l'espagnol avant quitté précédemment. Bras et jambes croisés, il releva les yeux vers l'hispanique, avant de fixer un point quelconque un peu plus loin.

- Parce que je sais que tu détestes être seul.

Non ce n'est pas une marque d'attention. Mais rien que le fait que ça pouvait y ressembler fit regretter Lovino d'avoir prononcé ces mots. Il aurait pu dire autre chose, le formuler autrement afin de ne pas laisser penser qu'il s'inquiétait ni quoi que ce soit.

Cela dit, cette manie de tourner autour du pot sans jamais toucher le sujet, et de nier tout ce qui s'approchait de la vérité posait souvent problème. Il fallait que son interlocuteur devine où étaient ses véritables pensées, ce qui n'était pas toujours facile et se trouvait être la cause de nombreux malentendus. Or, Antonio avait toujours eu du mal à comprendre, finissant souvent par froisser le petit garçon, susceptible qui plus est. Au final, ce n'était donc pas plus mal, il n'avait pas non plus dit "Parce que j'avais envie de te voir". Se rendant compte de ça, la mine renfrognée qu'il avait adopté durant toute la durée de sa réflexion s'adoucit, juste un peu.

- Et je ne compte pas bouger d'ici avant un moment. Trop fatigué.

Entendre par là, tu ne me renverras pas chez moi, je reste avec toi. Avec l'air de celui avec qui ça ne servira à rien de discuter à ce propos, avec cette détermination obtuse mêlée à un caprice enfantin, comme le gamin qui par exemple refuse de respirer jusqu'à ce que ses désirs soient satisfaits. Et cela, même en ayant grandit de plus d'un demi-mètre, l'Italien restait parfaitement capable de ce genre d'agissements très immatures mais bien souvent efficaces pour la plupart.
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