RPG Hetalia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

RPG Hetalia


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyMar 6 Mar - 18:47

    La neige s’écrasait doucement sur son visage, fondant au contact de sa peau encore tiède, coulant en une trainée humide le long de sa peau à nu. Assis au bord de la source, il finissait de nettoyer ses petits orteils encrassés de terre noire. Sa besogne ne lui prit pas trop de temps, et le froid qui commençait à le mordre eut vite fait de l’inciter à se relever vite et bien. Encore trempé de sa petite baignade, il enfila la tunique blanche qu’il avait piquée plus loin.

    C’était la seule chose qu’il possédait, ce bout de tissu volé à un moine qui logeait dans les bois. Il l’avait traqué sur plusieurs mètres en essayant de récupérer son bien, mais l’enfant s’était caché dans une petite grotte, serrant contre lui le bout de tissu épais. Tremblant de froid, il s’était emmitouflé dedans, roulé en boule dans son petit abri de fortune, dans laquelle il dormait encore.

    Ses cheveux gris gouttaient dans son dos, traçant des sillons dans la peau durcie par la chair de poule. Une fumée blanche s’échappait de ses lèvres violettes alors qu’il marchait en faisant attention à rester silencieux. Il ne tenait pas à faire fuir les rares animaux qu’il pouvait espérer piéger. Il tira un collet maladroit, technique copiée sur l’ermite à qui il avait piqué sa tunique, et attendit, blottit derrière un buisson dépourvu de feuilles. Il eut de la chance ce matin-là, un petit rongeur s’était fait prendre au piège, et pendouillait assez haut pour l’empêcher de s’enfuir. Le petit laissa un mince sourire s’étaler sur ses lèvres.

    Il pourrait manger aujourd’hui. Il traina sa prise jusqu’à sa petite grotte et s’appliqua à lui fracasser le crâne contre un rocher. Avec les gestes tremblants de celui qui a faim, il dépouilla le peu de viande qu’il pouvait tirer de l’animal tout en essayant de raviver un feu à partir des braises encore rouges de la veille. Tout ça, il l’avait appris des gestes des quelques ermites qu’il avait croisés. Il n’osait pas leur demander de lui apprendre des choses, de peur qu’ils s’en aillent comme les navigateurs qui l’avaient appelé Thulé avant de repartir vers des contrées plus accueillantes que ses côtes balayées par le froid et ses glaciers qui crachaient le feu par en dessous.

    L’enfant avait réussi à faire repartir son feu, dégageant une fumée grise qui s’élevait hors de la grotte. Faisant cuire les lambeaux de chair qu’il avait maladroitement arrachée au rongeur, il réchauffait ses pieds nus devant les flammes orangées. Physiquement, le petit être aux cheveux gris n’avait pas l’air d’avoir plus de sept ans, même s’il avait bien plus que ça en vérité. Habitué à la solitude et la désolation de son île considérée comme légendaire, il avait bien du mal à ne pas avoir faim et froid. Etrangement, il ne mourrait pas. Tant que l’île resterait là, il ne mourrait pas, peu importe la faim qui lui tiraillait le ventre et le froid qui lui glaçait le sang. La présence de ces moines aux cheveux roux ainsi que de leurs techniques de chasse et de survie l’avait bien aidé, apportant un nouveau degré de confort à sa vie sans but.

    Il fut arraché à son maigre festin par des bruits de pas à l’entrée de sa grotte. Effrayé, il se releva bien vite. Il s’attendait soit à une grosse bête, soit à un des ermites, dans les deux cas il avait peur. Brandissant le bâton sur lequel étaient encore accrochés quelques morceaux de viande, il se tint prêt à accueillir le nouveau venu en se battant, même s’il savait parfaitement qu’il ne faisait pas le poids, il s’en fichait. Sa grotte, s’était son repère, sa maison, son univers, et il ne voulait pas qu’on piétine son havre de paix et de chaleur. L’enfant ne savait pas parler, enfin, il avait ses codes, ses façons de s’exprimer, dont il se servait rarement, étant toujours seul. Là, tout ce que le nouveau venu pouvait entendre s’échapper du petit être apeuré, c’était un grognement rauque et incompréhensible, qui, pour le petit, signifiait clairement « Allez vous-en ! ».

Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyVen 9 Mar - 0:52

Il était lassé. Lassé des guerres que se faisaient ses nobles. C’est pour ça qu’il partait avec les expéditions, pour se vider la tête de temps a autres.

Ils avaient navigués sur les flots en direction des iles Féroé pour se ravitailler un peu et commercer avec les peuplades locales. Seulement une tempête les emmena plus au nord. Ils errèrent sur les flots pendant plusieurs jours avant de finalement arriver en vue d’une terre recouverte par les neiges.

Après quelques manœuvres pour accoster ils mirent enfin pied à terre sur cette terre en apparence déserté. Tout ce qui s’offrait a sa vue était un territoire envahit par la neige, cette neige qu’il aimait tant, cette neige qui lui ressemblait. Il prévint les hommes qu’il partait en exploration, les autres hochèrent la tête, tous savaient quel redoutable guerrier se cacher sous l’apparence frêle et presque évanescente de cet homme sans âge, pas tout a fait adolescent, pas tout a fait adulte. Il était un être sans âge mais ils savaient qu’il était plus âgé que leurs âges réunis.

Aleksander se déplaçait en silence, la main serrant la poignet de son épée. Il était en terrain inconnu et ne savait absolument pas ce qu’il pouvait y trouver.

C’est alors qu’il aperçut une scène qui le fit sourire intérieurement. Il était en train de se promener sous le couvert des arbres, réfléchissant à la façon de réunir les jarls de son pays pour préserver l’unité de sa nation quand il vit une petite silhouette apparaitre.

Environ sept ans, des cheveux anormalement gris et une tunique trop grande pour lui sur les épaules. L’enfant s’avança vers un collet auquel pendait un petit rongeur. Il l’observa en silence, le suivant silencieusement. Pourquoi un enfant si jeune était-il tout seul ? Où étaient ses parents ? Qui s’occupait de lui ? Et surtout pourquoi s’en souciait-il, lui le viking froid et violent pour qui pillage et massacre était banal quotidien ?

Il s’en souciait parce que ce petit l’intriguait. Parce qu’il éveillait en lui ce curieux besoin de le protéger alors qu’il ne le connaissait pas, cet étrange sentiment qu’ils étaient liés par quelque chose de bien plus puissant que ce qu’il pourrait jamais imaginé.

Il le suivit donc de loin ce petit être. Il le vit entrer dans une grotte et quelques minutes plus tard de la fumée s’élevé de la grotte. Il fronça les sourcils en ne voyant personne arriver dans cette grotte isolée. Il vivait donc tout seul cet enfant aux cheveux gris ?

Pourquoi avança-t-il vers cette grotte ? Il n’en savait rien, il ne savait pas qu’il allait sceller leurs destins, a lui et a cet enfant. Qu’en pénétrant dans cette grotte il allait devenir responsable d’un petit être qu’il aimerait comme son propre fils.

Tout cela, il ne le savait pas. Il n’avançait que parce que son instinct l’y pousser. Il pénétra dans la grotte. Le temps que ses yeux s’habituent à la pénombre ambiante il entendit du bruit. Quand ses yeux furent habitués il dut faire appel à tout son sang-froid pour ne pas sourire devant l’attitude du petit être tremblant de peur. Il brandissait un bout de bois sur lequel se trouvaient encore les reliefs de son maigre repas qu’il assimila au rongeur pris dans le collet quelques instants plus tôt.

Le petit grognait contre lui, il se comportait comme un animal pris au piège. Le norvégien resta a sa place, ne voulant pas le brusquer ni le faire fuir. Le plus important était de l’amener à se calmer et à lui faire assez confiance pour qu’il lui parle, du moins s’il le pouvait au vu du désert que représenter cette île.

Il s’accroupit sans dire un mot et regarda le petit dans les yeux.

- Norge, fit-il en posant une main sur sa poitrine usant d’une voix calme et qu’il espérait un peu rassurante.

Il attendit la réponse du petit être devant lui, brandissant toujours son bout de bois et qui continuait de trembler de froid et de peur.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyMer 14 Mar - 0:44


    L’enfant brandissait toujours son petit bâton devant lui, comme une arme mortelle qu’il était prêt à utiliser. Et c'était la chose la plus mortelle qu’il possédait, en plus des cailloux tranchants qui jonchaient le sol et des bois enflammés au centre de la grotte. Le grand blond était sorti de l’ombre, à présent éclairé par le feu de bois, l’enfant voyait mieux à qui il avait à faire. Même si ce constat ne le rassurait pas le moins du monde.

    Grand, bien trop grand comparé à lui, l’air plutôt sûr de lui, effrayant, dégageant l’aura inquiétante de l’homme conquérant, il l’impressionnait. Il analysa la tenue ô combien plus élaborée de l’homme devant lui. Comme il devait avoir chaud là-dedans, sous ces fourrures… Alors que lui se gelait les miches, pelotonné dans une tunique trop grande et trop fine. Il recula, inquiet, et son dos finit par rencontrer le fond de la grotte, lui indiquant qu’il ne pouvait fuir plus loin de celui qui envahissait son espace vital alors qu’il n’avait rien demandé à personne. Que lui voulait-il ? Et pourquoi n’était-il pas parti quand il lui avait demandé ? Car oui, pour la petite île, ces borborygmes, c’était un langage très abouti.

    « Norge. » avait-il dit, se désignant lui-même

    L’enfant le dévisagea, il s’était accroupi, et était à sa hauteur maintenant, si bien qu’il pouvait scruter ses yeux couleur de nuit. L’air complètement impassible de l’homme couplé à une voix posée ne rassurait pas du tout le petit, tremblant telle une bête traquée, recroquevillé contre la paroi de la grotte, pris au piège. Si l’homme n’avait pas l’air de vouloir l’attaquer, le gamin se méfiait, prêt à farouchement défendre ses maigres possessions, contre cet être qui dégageait un truc étrange dont il ne saurait décrire la nature. Autant les ermites ne lui faisaient pas peur, cet homme lui filait les chocottes en revanche. Il semblait bien plus fort que lui, plus fort que ces rouquins amaigris par l’exil, il puait le sang et la mer à plein nez, et l’enfant était en même temps fasciné par l’inconnu.

    « N… no… Nor… ge… Norge ? » balbutia-t-il, ne comprenant pas la signification de ces syllabes qui ne formaient même pas un mot pour lui

    C’était quoi « Norge » ? Ca se mangeait ? L’homme se désignait, c’était peut-être lui, « Norge ». Le regard du petit oscilla entre la main et les yeux de l’inconnu, tentant de faire le rapprochement. Il finit par comprendre. Il s’était présenté. Mais l’enfant ne voyait pas en quoi lui donner son nom allait l’aider à s’enfuit loin de cet énergumène qui dérangeait son diner. Il ne savait pas quoi répondre, puisque l’autre n’avait pas l’air de le comprendre. Il recommença ses grognements, ses balbutiements signifiant qu’il voulait qu’il débarrasse le plancher illico presto, et l’autre avait totalement l’air de s’en carrer comme d’un flocon de neige.

    Mais l’enfant ne l’entendait pas de cette oreille. Prenant son maigre courage à deux mains, il s’avança résolument vers l’inconnu et frappa de toutes ses forces à l’aide de son bâton sur le crâne de l’homme, braillant qu’il devait partir sinon il allait le taper. Oui, l’insulaire menaçait APRES avoir frappé. Ceci est tout à fait normal. Ca s’appelle être téméraire. Comme quoi l’Islande, enfin, la future Islande, n’avait pas toujours été un poltron recroquevillé derrière ses volcans.

Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyLun 19 Mar - 5:16

Au moins le petit savait parler…et taper aussi. Taper fort même. Enfin ça ne valait pas les coups du danois et du suédois. Il se massa le crâne soupirant en voyant le petit hurler des trucs qu’il ne comprenait pas du tout. C’était quoi cette langue au fait ? On dirait du celte parlait à l’envers et sous l’eau. Bref ce que le petit lui criait lui était aussi incompréhensible que les paroles délivré par le cerveau danois après une cuite.

Aleksander regardait le petit bout devant lui, tremblant de froid mais pourtant le regard empli de cette fureur enfantine contre celui qui envahit votre territoire. Au fond c’était plutôt attendrissant, un vrai petit viking en herbe…de la trempe de Danmark, on tape d’abord on posera les questions ensuite et tant pis si l’autre en face est plus mort que mort.

Le norvégien resta accroupi, le menton dans la main, l’air aussi inexpressif que d’habitude. Lui avait tout son temps, quand le petit en face de lui en aurait assez de crier et se serait bien épuisé, ils pourront alors tenter de communiquer. Et bien quoi ? Cette méthode marchait très bien avec Danmark, pourquoi pas avec ce petit être ?

Et voilà, ça fonctionnait vraiment ce truc. Le petit s’était arrêté de crier, et le fusillait maintenant du regard comme si c’était de sa faute s’il était aussi essoufflé.


- Ne me regarde pas ainsi, c’est toi qui t’es fatigué tout seul

Les deux prunelles, oscillant entre le bleu et le mauve, se fixèrent dans les siennes. Il ne sut jamais comment ni pourquoi, mais il sut immédiatement que quelque chose le liait a cet enfant, plus sûrement qu’un lien ne le liait a ses terres.

Il ne fit pas l’erreur de tendre la main au petit, d’ici a ce qu’il le morde y’avait pas des masses non plus et il tenait à garder l’entier usage de sa main. Il se contenta de rendre son regard au gamin. Ce n’était pas lui qui allait détourner le regard. Et ce fut le petit qui le baissa, son regard, en premier.

Allez on s’approche doucement d’un petit pas et on s’accroupit à nouveau et on refait un essai.


- Norge

La persévérance parait que ça paye. Et en plus le norvégien pouvait se montrer très têtu quand il le voulait. Demandez donc au danois ou au suédois, ils vous le confirmeront. Le petit consentit à relever le regard vers lui. Il était tellement jeune, comment avait-on pu le laisser ainsi, livrer à lui-même ? Il avait pourtant vu des embarcations partir de l’île a leur arrivée alors pourquoi les humains qui venaient sur cette île ne prenaient-ils pas soin de cette petite âme qui tremblait de froid dans cette tunique trop grande pour lui, trop fine pour protéger ce petit corps contre le climat ?

Pour la première fois depuis bien longtemps le norvégien s’intéressait a autrui…Non…Il s’intéressait a cet enfant parce qu’il était comme lui au même âge, perdu dans un monde qu’il ne connaissait pas, abandonné par tous. Lui aussi avait vécu cette situation, quand Scandinavie avait disparu, le laissant seul dans cette maison dont il avait fini par s’enfuir pour tenter de retrouver son parent disparu.

Ce petit être si semblable a lui. Ce petit qu’il sentait être comme lui, la représentation de sa terre. Il ne pouvait pas le laisser ainsi, trembler de froid devant lui sans qu’il ne puisse rien faire. Il agissait tellement a l’opposé de ce qu’il était d’habitude. C’était tellement inhabituel que ça l’inquiétait un peu mais ses inquiétudes furent balayé en voyant un frisson agitait le petit. Il se remit debout et prit l’enfant dans ses bras, se fichant bien de savoir s’il allait se débattre ou non. Tout ce qui comptait c’était qu’il cesse de trembler ainsi. Aleksander le serra contre lui et l’enveloppa dans sa cape de fourrure pour qu’il arrête enfin de trembler.

Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyVen 23 Mar - 15:07

    Vous voyez le Lettonie d’aujourd’hui ? Tout tremblant et couinant ? Beh l’insulaire n’était pas loin de ce stade là, à cet instant. L’enfant serrait son petit bâton au point de faire des marques dans ses paumes blanches. Pas comme s’il en avait quelque chose à faire. Là c’était extrême urgence, un monsieur pas net venait envahir son havre de paix, et il ne pouvait apparemment rien faire, puisque le coup de bâton n’avait pas eu l’air de le faire fuir.

    Et il braillait toujours. Si c’était traduisible par Google Trad, enfin, en considérant que Google traduise correctement, on comprendrait que le gamin essayait de dire « Dégage ! C’est ma grotte, c’est ma mienne ! T’as rien à faire là ! Gros méchant pas beau bouge toi de là ! ». Mais évidemment, l’autre n’avait pas l’air de le comprendre.

    Agacé, l’enfant finit par se taire, le foudroyant du regard. Il s’était égosillé, et l’autre n’avait toujours pas compris. Non mais il était bouché à l’émeri ou quoi ? Et l’enfant ne comprenait pas non plus ce que lui disait l’inconnu. Mais il le fixa, le détaillant, puis sa voix avait quelque chose de rassurant, quelque part. Posée, grave, calme, ça changeait du blizzard dehors. Le regard inquisiteur de l’intrus l’intimidait, et il se recula vers le fond de sa grotte, la tête basse.

    Qu’espérait-il ? Le faire partir ? Certainement, mais ça ne fonctionnait pas, manifestement. Il sursauta quand l’autre s’approcha de nouveau, répétant le mot de tout à l’heure. Mais c’était quoi, « Norge », à la fin ? Il s’apprêtait à répéter bêtement le mot, et fut interrompu par une étreinte soudaine.

    DANGER. ALERTE. AU SECOURS.

    Dans la tête de l’enfant, ça, c’était une attaque. Et il cria de peur, essayant de nouveau de le taper avec son maigre bâton. Il allait l’étouffer ? Lui taper dessus ? Le manger ? Le môme envisageait toutes les possibilités, vraiment. Il s’agita comme un beau diable, il paniquait, c’était l’apocalypse, la fin de…

    Ah. Chaud.

    C’était chaud, ce truc tout doux là, la cape. Ca chatouillait le nez, aussi. L’enfant se calma en se rendant compte du confort soudain. Il aimait bien, cette douceur, cette chaleur. Malgré sa peur, il se surprit à se faire un nid entre ces bras et cette cape chaude. Comme dans un cocon. Il toussa, et lâcha son bâton poisseux. Il regarda un instant à ses pieds, puis leva le nez vers l’inconnu. Il le pointa du doigt, de toute façon, la politesse il ne connaissait pas, lui. C’était pas encore dans ses coutumes, ce truc là, le concept lui échappait totalement. Et, avec milles précautions, du bout du doigt, il toucha la joue du garçon qui s’était introduit sur son territoire.

    « No-re-gur ? » avait-il fait, essayant de reproduire le son qu’il avait entendu

    Allez, apprendre à causer, c’est pas simple. On recommence ? Non. On appuie sur la joue, on fronce le nez et on dévisage l’intrus, comme pour le défier de le corriger. L’enfant était têtu, très têtu. Et il laissa la joue, attrapant un bout de la cape et la remontant jusqu’à son nez, ses yeux dépassant à peine étaient toujours braqués sur le garçon étrange.

    Tiens. Etrange, il avait un machin qui flottait sur le côté de son crâne. Une mèche de cheveux ? Bizarre, elle semblait n’être rattachée à rien. Décidément, il était bizarre. Mais il fut arraché à sa contemplation par un gargouillement de son estomac. Le maigre rongeur n’avait pas suffit à le contenter, et en plus, la moitié du bout qu’il restait sur le bâton avait volé quand il avait tapé sur le garçon. Le reste gisait à ses pieds, toujours accroché au bout de bois.

    L’enfant se baissa et rattrapa les restes de son repas, il ne prit même pas la peine d’enlever la terre, les feuilles ou autres trucs qui auraient pu se coller sur la viande et l’engloutit, n’en proposant pas à l’autre. Attendez, il avait interrompu son diner, il pouvait toujours courir pour qu’il partage, non mais oh !
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyDim 1 Avr - 6:38

Attendrissant. C’était la seule pensée qu’avait le norvégien devant le spectacle du petit garçon s’enveloppant dans sa cape. Il était tellement attendrissant qu’Aleksander se sentait calme et serein. Il n’avait pas ou plus l’habitude de ressentir ces deux sensations, tiraillés qu’il était par les guerres intestines entre les jarls et les pillages qu’il effectuait. Pourtant là, dans cette grotte, avec ce petit être tremblant entre ses bras et le blizzard soufflant au dehors, il se sentait calme et serein.

Il grimaça un peu en voyant le petit manger la moitié de rongeur pleine de boue et de gravillons. Il ne s’étonnait plus de la légèreté de l’enfant si ce dernier mangeait un petit rongeur et seulement cela. Il jeta un coup d’œil par l’entrée de la grotte et évalua l’heure qu’il était. L’après midi n’était pas loin. Il pouvait certainement envoyer son troll chassé pour lui. Il ne voulait pas partir chasser et revenir pour trouver la grotte vide. Après cinq minutes de cogitation interne il finit par envoyer son troll chasser.

Lui pendant ce temps s’attela a raviver le feu. Il termina en s’asseyant et en retirant sa cape pour ensuite enveloppé l’enfant dedans après l’avoir repris sur ses genoux. Il fallait d’abord réchauffer ce petit être et connaitre son nom.


- Quel est ton nom ? demanda-t-il

Seul un regard interrogatif lui répondit. C’était incroyable comme les yeux oscillant entre le bleu de l’océan et entre le mauve du ciel au matin était clair. Aleksander lisait dedans comme dans un livre ouvert. L’enfant était curieux et aussi un peu apeuré par sa présence et en colère aussi certainement parce qu’il avait pénétré sur son territoire.

La communication n’allait pas être aisée. Il n’était pas connu pour être un grand bavard. C’était dans des moments comme ceux là qu’il regrettait l’absence du danois. Jens était peut-être lourd mais au moins avec la parlotte et la chaleur qu’il dégageait il serait certainement arrivé à comprendre et à se faire comprendre du petit.

Le norvégien fit donc ce qu’il n’aimait pas faire. Autrement dit ? Parler. Ce n’était pas qu’il ne savait pas parler ou qu’il était muet. Non si Norge parlait si peu et si peu souvent c’était parce qu’il connaissait le poids des mots, il savait les dégâts que pouvait faire de simples paroles. Il remerciait d’ailleurs la magie pour cela.

Il plongea son regard mauve dans celui indéfinissable du plus jeune et se pointa.


- Norge og du ? fit-il ensuite en pointant le petit

Il espérait vraiment une réponse de la part du plus petit. Il vit ensuite revenir son troll avec deux lapins assez gros. Il déposa l’enfant toujours emmitouflée dans la cape et se mit en devoir de préparer les deux lapins. En moins de dix minutes les deux lapins étaient dépecés et commençaient à cuire sur le feu qu’il venait de réalimenter.

Il retourna à sa place et reprit le petit être contre lui. Il n’avait toujours pas eu de réponse mais il était patient, cela viendrait. Du coin de l’œil il surveillait les deux lapins tout en berçant sans vraiment s’en rendre compte le petit dans ses bras.

- Alors ? Comment t’appelles-tu ? demanda-t-il encore à l’enfant qui continuait de le fixer mais qui laissait parfois son regard dériver sur les lapins.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyJeu 5 Avr - 14:44

    Le petit regardait le grand blond s’occuper des braises rougeoyantes au centre de la petite grotte, soufflées par le vent glacé qui s’engouffrait dans le trou de pierre qui lui servait d’abri. Il avait l’air de savoir s’y prendre, et le petit le laissait donc faire sans protester, de toute façon il n’avait aucune envie de sortir de ce cocon de douceur et de chaleur qu’était la grosse cape de fourrure du nouveau venu. Il ne connaissait pas vraiment le concept de confort, et le découvrait avec félicité, le visage rougit par le feu qui reprenait petit à petit et réchauffait l’atmosphère.

    L’enfant ne lâchait pas l’inconnu du regard. Il s’en méfiait toujours. Il était encore casé dans la catégorie « Ennemi potentiel » de son petit cerveau embrumé. Non parce que venir empiéter sur son territoire déjà c’était pas vraiment un truc que le petit appréciait, mais en plus, il le tenait pour responsable du massacre de son dîner. L’être vil et sans cœur qu’il était. En plus, il ne comprenait pas un traitre mot à ce qu’il pouvait bien lui raconter. Norge Norge Norge. Ce mot revenait tout le temps, il l’avait bien compris, ça, par contre. Malheureusement, à cette époque, le cerveau islandais n’était pas équipé de traducteur instantané, donc le norrois, il pigeait pas, ou alors mal. Très mal. Et il déformait joyeusement les mots du blond.

    Quand l’autre se pointa en disant « Norge » une nouvelle fois, il confirma les suppositions du petit. Que le grand il s’appelait comme ça, tout simplement. Et il pointa l’enfant, posant apparemment une question, s’il s’en fiait au ton interrogatif employé. Non, il ne connaissait pas les techniques d’oraison, encore, mais il était capable de reconnaître une question, tout de même. Il allait ouvrir la bouche et essayer de répondre, quand un machin bizarre débarqua avec du gibier. Mais c’était pas le gibier qu’il avait remarqué en premier. C’était la bestiole. La bestiole qui foutait les chocottes. Aussitôt, il crut que sa fin était proche, et remonta la cape jusqu’à son nez, se cachant dedans tant et si bien que seuls ses cheveux d’argent dépassaient du tas de fourrures.

    Il resta planqué là, sentant que l’autre s’était éloigné. Tremblotant, il espérait qu’il s’en aille, et qu’il le laisse dans sa cachette bien confortable. Bon, il n’était pas idiot. Il se doutait bien que si Noregur – comme ça sonnait dans sa tête – partait, il reprendrait sa cape et le laisserait crever de froid dans sa grotte. Sauf qu’apparemment, il n’était pas prêt de partir, puisqu’il le reprit peu de temps après sur ses genoux. L’enfant se crispa, et sortit le bout de son nez en entendant le bruit caractéristique du jus gras qui tombait sur les braises et en sentant le léger fumet de la viande qui commence à rôtir. Il regarda un instant le foyer, puis reporta son attention sur le blond qui avait encore posé une question.

    Les rouages du cerveau de l’insulaire s’étaient mis en route, et après maintes considérations plus ou moins dérangées par l’odeur de viande grillée, il avait fini par comprendre que l’autre lui demandait simplement son nom. Sauf que là, ça coinçait. Puisque le petit n’avait tout simplement pas de nom. Enfin si. Les ermites l’avaient évoqué. Les navigateurs, il y a déjà plusieurs siècles de cela, l’avaient baptisé. Mais de nom humain, il n’en avait pas. Lui, c’était la petite île au Nord-Ouest de l’Europe. Lui, c’était, d’après les écrits de Pythéas, la dernière des îles de l’archipel britannique – ce qui expliquait peut-être la présence de rouquins. Lui, c’était une île à la limite septentrionale du monde connu par les Romains, le point le plus au Nord, l’absolu indépassable, le bout du monde.

    « Thulé. » fit-il, en pointant l’extérieur de la grotte

    Dans son jargon enfantin, cela signifiait tout simplement que les autres l’appelaient comme ça. Les deux pequenauds trois tondus qui s’étaient établis ici le désignaient de cette appellation. Enfin, ils appelaient ainsi la petite île enneigée. Lui, l’enfant, ils ne savaient pas qui il était. C’était « l’enfant », pour eux. Mais le mioche savait que l’île, c’était lui. Que le territoire de glace qui tremblait tout le temps et crachait parfois des cendres et de la lave rouge et inquiétante.
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyMar 19 Juin - 16:18

Il avait au moins réussi à faire parler le petit sans que celui-ci ne lui hurle dessus. Thulé. Il n’en avait jamais entendu parler. Il ne savait même pas que cette île se trouvait ici.

Il remarqua bien vite que le regard du petit se dirigeait vers les lapins en train de cuire sur le feu qu’il venait d’allumer. Depuis quand est-ce qu’il n’avait pas mangé un repas correct ? Depuis combien de temps n’avait-il eu de contact avec un être vivant ? Une colère soudaine pointa en lui. Une colère dirigeait vers ces humains qui n’avaient jamais pris le temps de nouer un contact avec ce petit garçon.


- Tu seras Island dorénavant…Et tu ne seras plus jamais seul, déclara Norge en regardant le petit droit dans les yeux.

Il avait prononcé cette phrase de manière solennelle, d’une voix grave. Il apprendrait sa langue à ce petit être, il lui apprendrait à devenir quelqu’un de fort. Il ne pouvait pas le laisser là tout seul, dans le froid. Le petit le fixer dans les yeux ne semblant pas comprendre ce qu’il venait de dire, ce qui n’était pas si extraordinaire que ça finalement.

Aleksander retira les lapins du feu et les prépara avant de tendre un morceau au petit garçon niché dans sa cape. Island comme il l’avait appelé. Car son île était vraiment gelée. Il y faisait froid et le climat semblait rude.

À nouveau il eut cette colère envers les humains qui venaient sur cette île sans prendre la peine de s’occuper de l’enfant. Ne serait-ce que lui donner des vêtements convenables et le nourrir. Ainsi que lui offrir un toit digne de ce nom. Il soupira et regarda l’enfant qui finissait de dévorer son repas. Aleksander secoua la tête. Il savait qu’il ne pourrait plus laisser cet enfant tout seul. Il sentait en lui un besoin irrépressible de le protéger du monde.

Il posa sa main sur la petite tête et deux yeux, dont la couleur oscillait entre le bleu et le violet, le fixèrent avec un mélange de confiance, de méfiance et d’inquiétude. Des réactions sommes toutes assez normales pour un enfant aussi jeune.


- Aleksander, fit il à nouveau en pointant sa poitrine.

Il ne disait que rarement son prénom aux nations qu’il rencontrait. Il n’en voyait pas l’intérêt et puis savoir le nom d’une autre personne c’était avoir accès à une intimité certaine. Ses frères utilisait son prénom certes mais seulement quand ils étaient sûrs que personne ne pouvaient les entendre. Jens avait utilisé son prénom une fois en public, il se souvenait encore de la colère de Norge et de sa rencontre avec le plafond.

Il revint au présent en regardant à nouveau l’enfant. Il lui fallait un prénom à lui aussi…à moins qu’il n’en ait déjà un ? Mais cela impossible de le savoir. Mais a voir la tête du petit, il n’en avait pas.

Il posa sa main sur la poitrine de l’enfant après s’être accroupi à sa hauteur. Il fixa ses yeux dans ceux de l’enfant et il lui adressa un mince sourire. Ils étaient rares ses sourires, plus rares que dans son enfance certes. Jens disait qu’il pouvait les compter sur ses doigts ses sourires depuis qu’ils avaient obtenus leurs corps d’adulte.


- Ton prénom sera Nataniel, déclara Aleksander en continuant de fixer le petit.

Ce prénom lui était venu aux lèvres tout seul. Il enleva sa main de la poitrine du petit qu’il reprit sur ses genoux en le maintenant enroulé dans les couvertures.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyLun 25 Juin - 13:53

La bave au coin des lèvres, le petit observait toujours le crépitement des flammes et le gibier cuire lentement au-dessus du feu. Comme le petit être sauvage qu'il était, il avait une grande envie de se jeter sur la viande, même à peine cuite, de fourrer ses mains dans le gras et de s'empiffrer de viande jusqu'à plus faim. Il était tenté, tiraillé entre le doux confort de la cape de fourrure et la faim qui lui tordait l'estomac. Instinctivement, il avançait progressivement vers le foyer. Mais l'autre n'avait pas tout à fait l'air de cet avis. Le petit l'écouta, d'une oreille, puis leva les yeux vers ce grand blond qui venait de le rebaptiser.

« Is... Island ? » répéta-t-il, ayant plus ou moins réussi à comprendre qu'il s'agissait ni plus ni moins de son nouveau nom

Il le répéta encore, ce mot. Se pointant, pointant l'extérieur. Lui, la petite île, avait dorénavant un nom ? Le concept même lui échappait, mais le mot roulait sur sa langue, mieux qu'un grognement. Il fit la connexion. L'autre était Norge, lui Island. Island. Ce mot n'avait pour l'instant aucune signification pour la petit île gelée, mais il s'en accoutumerait, qu'avait dit l'Histoire. Le gamin se hissa sur ses pattes et commença à s'intéresser de nouveau au feu quand l'autre le dépassa et s'occupa des rongeurs. Il lui tendit ce qui lui semblait être le plus gros morceau de viande qu’il n’ait jamais vu. Il retomba sur son postérieur et saisit le morceau, les mains instantanément grasses.

Il commença à s'empiffrer, vite, très vite, dévorant avec félicité ce qui s'apparentait pour lui à un véritable festin. Il ne capturait que très rarement des proies aussi grosses, se contentant de petits animaux qu'il dénichait çà et là, et d'œufs d'oiseaux qu'il piquait dans les nids pas trop élevés, et pourquoi pas un poisson, quand il avait la chance d'en attraper un. Véritable gastronomie n'est-ce pas ?

Occupé à dévorer comme un vrai petit goret, il ne se préoccupa pas tellement de l'intrus. Norge était passé au second plan dans la liste de ses priorités à partir du moment où il lui avait fourré de quoi manger dans les pattes. Ça ne signifiait pas qu'il avait gagné la confiance du plus jeune, mais qu'il s'en rapprochait. Island, de son nouveau nom, était persuadé qu'il avait de la suite dans les idées, derrière cet altruisme apparent. C'est dire s'il n'avait pas conscience de la pitié qu'il inspirait, ce gosse crasseux aux joues creuses.

Il leva les yeux vers Norge quand il posa sa main sur sa tête. Question, que voulait-il encore ? Mâchonnant la chair encore chaude, Island le regarda, répéta le prénom qu'il venait de lui souffler. Aleksander alors ? Et là, il le baptisa lui, lui l'être, pas lui l'île. Nataniel. Le petit répéta, de la même façon qu'il avait répété le nouveau nom de l'île. Et il remarqua que les lèvres de l'autre s'étaient étirées en un truc dont il ne connaissait pas le nom, mais qu'on identifie à un sourire. L'expression que lui arbore quand il trouve un nouveau moyen de subsistance.

Nataniel finit de ronger l'os, nettoyé de toute trace de viande ou de quoi que ce soit de comestible, et le balança dans un coin de la grotte. Blottit dans les fourrures, repus, au chaud, il goûtait au confort, et, fixant dans les yeux le garçon qui avait le synonyme de providence, il lui offrit un de ses premiers sourires. Un nouveau son s'échappa de sa gorge. Un sifflement et un son un peu plus guttural. Sa façon à lui de dire merci.
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyLun 23 Juil - 8:51

Il vit les lèvres du petit s'étirer en un sourire, le premier d'une longue suite future mais cela il ne le savait pas encore. Il fut plus surpris par le son qu'émis le petit être blotti contre lui. Un son qu'il interpréta parce qu'il ne le comprenait pas. Le petit le remerciait. L'avait-on déjà remerciait avant? Danemark le remerciait certes, mais ce n'était absolument pas la même chose. Féroé l'avait remerciait lui aussi mais après qu'il lui ait fait toute une vie après qu'il l'ait colonisé avec l'aide de Danemark.

Il s'autorisa a nouveau un sourire et ébouriffa les cheveux grisés du plus jeune. S'il souriait rarement c'était parce qu'il avait l'impression que s'il le faisait trop alors il laisserait aux autres accès a une partie de lui qu'il considérait comme intime.

- Ce n'est rien, fit-il en norvégien

Il réfléchissait maintenant. A un moyen de prendre l'enfant avec lui sans qu'il ne se débatte ou qu'il ne s'enfuit. Il réfléchissait mais le petit dans ses bras le divertissait de ses pensées. C'était comme s'il ne pouvait pas s'empêcher de prendre conscience qu'il tenait une petite vie fragile entre ses bras. Lui, le viking froid et sanglant, capable des tortures les plus horribles, se rendait un peu compte que les massacres c'étaient pas tout dans une vie et qu'il pouvait peut-être se permettre un peu de douceur et de calme. Et cet enfant qu'il tenait dans ses bras, qui lui disait merci, avait ouvert une porte dans le cœur du norvégien. Une porte que peu connaissait et que deux seules personnes avaient réussi a franchir.

Il soupira. Parce qu'il savait qu'il ne pouvait plus laissait le petit tout seul sur cette île. Il se sentait responsable de ce qui pouvait lui arriver. Il releva le regard vers le haut de la grotte avant de resserrer sa cape de fourrure autour du petit après qu'un coup de vent particulièrement glacial soit entré dans la grotte. Non, il ne pouvait pas le laissait tout seul ici.

- Nataniel, tu veux venir avec moi? Chez moi? Demanda Aleksander en parlant lentement au plus petit après l'avoir regardé dans les yeux.

A l'air interrogatif que lui adressa le petit il se baffa mentalement. Il avait oublié que Nataniel ne comprenait pas encore sa langue. Heureusement, le langage du corps était encore le langage le plus universel qui existe. Alors avec patience, Aleksander répéta sa question au petit.

De toute façon il avait déjà décidé qu'il le prendrait avec lui. Oui, lui le viking, celui qui ne vivait que par et pour le sang, se sentait responsable d'une petite vie. Lui qui en avait pris tant, voilà que maintenant il voulait prendre soin d'une.

Il fixait le petit dans les yeux, attendant une réponse de sa part tandis que le vent hurlait au dehors. La nature entière semblait en colère. Mais ce n'était en fait qu'une simple tempête. Cela ne semblait pas déranger Nataniel. Il devait être habitué a ce genre de temps mais pourtant Aleksander se disait qu'il devait avoir peur quand même. Lui même se souvenait de quand il était un petit garçon. Même s'il était habitué aux tempêtes de neiges dans son pays, elles lui faisaient quand même peur et il partait toujours soit rejoindre son troll soit rejoindre Danemark pour qu'il le protège des mauvais esprit qui accompagnait toujours les tempêtes.

Il reprit l'enfant contre lui. Il n'était pas pressé de toute façon. Il attendrait le temps qu'il faudrait la réponse de l'enfant, bien qu'il espérait qu'elle soit positive. Et puis de toute façon, il n'allait réussir qu'a se perdre dans la tempête qui hurlait au dehors. Alors autant attendre dans la grotte avec le petit que tout se calme.

C'était bizarre. Lui aussi avait vécu dans une grotte semblable quand il était enfant, avant que Tørnall ne le trouve et ne le prenne avec lui.

- Tu sais, moi aussi avant j'étais seul. Mais j'ai trouvé des gens pour ne plus l'être. Je voudrais être quelqu'un qui t'empêche d'être tout seul.

Il se coupa aussi sec. Qu'avait-il dit? Rien d'autre que ce qu'il pensait. Un de ses défauts il l'avouait. Il ne savait pas adoucir ses propos et disait toujours ce qu'il pensait se fichant complètement si cela blessait ou non son interlocuteur.

Il regarda le môme qui lui aussi le fixer du regard. Il attendait toujours sa réponse a sa première réponse. Et il attendrait le temps qu'il faudrait.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyDim 5 Aoû - 16:40

Se délectant de la viande grasse entre ses petits doigts fins, l’enfant ne s’intéressait pas à autre chose. C’est la préoccupation moyenne de celui qui a faim, il s’intéresse qu’à sa pitance et basta le reste. Ca tourne autour de ce morceau trop lourd pour son petit estomac. Il aurait mal au ventre, d’engloutir à vitesse grand v. Les soucis de politesse norvégienne lui passaient donc grandement au dessus du crâne, tant qu’il avait pas rongé cet os jusqu’à la moelle, l’autre pouvait parler, déblatérer des discours sans queue ni tête, il n’en aurait cure. L’estomac, après l’esprit, bien peu affuté certes, de ce petit marmot qui apprenait à peine à vivre.

D’ailleurs il n’écoutait pas. Il laissa le silence s’installer après les paroles de l’autre. Seulement coupés par le crépitement du feu de bois. Il le regarda avec des grands yeux ronds quand il se mit à tenter de lui expliquer un truc avec les gestes. Fronçant les sourcils, le nouvellement baptisé Nataníel essayait de capter le pourquoi du comment. Y’avait l’idée de sortir. De bouger. De partir. Avec l’autre là.

Mais partir ? Où ça ? Pourquoi ? Comment ? Non. Sa maison c’était là. S’il partait, on lui piquerait sa grotte. S’il partait, il pourrait plus observer les chevaux là-bas. S’il partait, il pourrait plus aller se baigner à la source. Et les macareux alors ? Il pouvait pas partir. C’était pas possible. Son chez lui, sa petite grotte, c’était important. C’était son petit univers, on pouvait pas l’arracher à ça. Et il avait beau avoir des arguments de choix – à savoir bouffe et fourrure – le norvégien, Nataníel n’était pas très enthousiaste à l’idée de laisser son île.

Les sourcils froncés, il l’écouta ensuite déblatérer des trucs sur la solitude sans qu’il en comprenne la moitié. Il faudrait que son oreille s’habitue à ce langage. Les ermites, ils parlaient pas pareil. Mais il les entendait peu. Donc bon, c’était pas avec ça qu’il pourrait vous tenir un grand discours grandiloquent sur les bienfaits de la linguistique au neuvième siècle. D’ailleurs il prit ça plutôt comme une tentative d’embobinage de sa personne. Et il aimait pas ça du tout.

Il prit le temps de finir sa pitance, et jeta l’os dans les braises rougeoyantes. Il se leva sur ses petites pattes pas très potelées. Faut dire qu’il avait rien du bambin nourrit aux petits pots de chez Blédina – même si ça existait pas encore, on saisit l’idée. Loin des super biberons de chez Nestlé, il avait apparu comme ça, sur ses deux pattes, et encore heureux, parce qu’un nourrisson n’aurait jamais tenu seul dans le froid mordant des reliefs islandais. Pas de forêts assez épaisses pour s’y cacher, pas de risque de s’y perdre, déjà. Islande avait de la chance dans son malheur de petite île septentrionale.

Et la petite île septentrionale, elle était déjà en train de se carapater, aussi rapidement que Simba face aux hyènes dans le célèbre Disney. Aussitôt levé, en effet, l’enfant avait remis sa tunique comme il faut et avait décampé direction la sortie de la grotte. Assez rapide et connaissant bien les endroits qui pourraient le faire tomber, il avait détalé comme un lapin, silencieux dans la tempête de neige. Le froid et le vent le fouettaient sans vergogne, mais il n’en avait que faire, son but premier étant de semer cet être qui voulait l’arracher à sa terre.

Sans forêt décente pour se cacher, le gamin courait en ligne droite vers le sud. Vers la plage, vers la mer quoi. C’était ça où vers les glaciers, mais il était pas encore fou au point de s’aventurer du côté des massifs en pleine tempête. Il avait la conscience du danger, malgré son jeune âge, et les siècles à explorer son chez lui servaient bien. Il évitait tous les petits pièges, les creux et les bosses qui pouvaient le faire chuter. Certes il glissait sur la neige qui bleuissait ses pieds nus. Bah c’est qu’il est pas cordonnier, et les chaussures, voilà quoi. Enfin, il espérait juste avoir semé cet espèce d’embobineur qui osait essayer de l’enlever à son chez lui. Il se laisserait du froid, comme tous les autres, et Nataníel retournerait dans sa grotte, oubliant le nouveau nom qu’on lui avait affublé aussi sec.
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyLun 6 Aoû - 16:46

Gé-nial. Voilà la pensée qui traversa l'esprit du norvégien en voyant le gamin se carapater comme s'il avait Loki au trousse. D'accord c'était vrai que la perspective de quitter ce qui l'avait abrité devait l'effrayer mais Aleksander ne pensait pas qu'il allait s'enfuir ainsi.

Il était bon pour sillonner l'île pour le retrouver. Mais au vu du temps et puis du fait qu'il n'avait aucun envie de se fouler, Aleksander fit juste appel a ses créatures magiques pour retrouver le môme a sa place. Lui, remit sa cape en fourrure sur ses épaules, vérifia que son épée était toujours a sa ceinture et il se mit a attendre, accoté contre la paroi de la grotte, les bras croisés. Il remit en place une mèche de cheveux avant de redresser la tête en voyant son troll revenir.

Après une courte discussion visuelle, Aleksander suivit le troll qui l'emmena en direction de la plage. Mais pourquoi le gamin irait-il dans cette direction alors qu'il aurait pu bifurquer pour aller se cacher dans une des grottes qui devaient être légion dans la région.

Mais il n'était pas dans l'esprit du gosse et il continua de suivre sa créature, ralentit par les ornières et autres branches traitresses qu'il ne voyait pas. En plus avec la tempête qui hurlait c'était pas facile du tout.

Il s'inquiétait aussi. Comment le petit allait-il pouvoir se protéger de cette tempête? Certes il devait avoir l'habitude mais tout de même, son instinct de survie aurait du lui dire de ne pas sortir avec cette tempête.

Il soupira en continuant de suivre les traces laissaient par les petits pieds de la petite Nation. Il finit par le rattraper a quelques mètres de la plage qu'il semblait vouloir atteindre pour une raison encore inconnue pour le norvégien. Il finit par arriver a le rattraper physiquement cette fois.

Il l'attrapa par le bras et le retint contre lui, le laissant se débattre, il attendait qu'il finisse par se calmer. A force de se débattre ainsi il finirait bien par se fatiguer non? Il s'adossa contre un arbre et essaya de ne pas réagir aux cris du gamin ainsi qu'a ses coups de pieds et de poings. Enfin, il essaya dix minutes, puis voyant qu'il ne se calmait toujours pas il se décida a utiliser la manière forte, il était un viking, il pillait et massacrait comme il changeait de tunique. Il n'allait pas se laissait marcher sur les pieds par un gamin qu'il dépassait.

- Suffit! Fit-il d'une voix qui n'admettait plus aucune résistance.

Il avait choppé le gamin par le dos de la tunique et le tenait en l'air face à lui. Certes, ce n'était pas une façon très agréable de commencer une relation mais il devait établir dans l'esprit du gnome que c'était lui qui commandait a présent.

- J'ai dit que je t'emmenais, on va aller dans ta grotte, tu récupère tes affaires et tu me suis sans discuter ou je te garanti que tu le sentira passer.

Il ne plaisantait pas. Le mioche le comprenait peut-être pas mais Aleksander avait fait en sorte que les intonations de sa voix persuade le gamin. Bien sûr, il n'avait aucunement l'intention de le maltraiter mais si cela pouvait calmer le gamin si celui-ci croyait qu'il allait le faire alors tant mieux. Il se chargerait ensuite de faire comprendre a Nataniel qu'il ne lui ferait aucun mal.

Mais pour le moment il voulait juste ne plus entendre l'autre brailler et rejoindre son bateau avec son nouveau territoire. Avec Nataniel. En espérant que le danois ne le traumatiserais pas en lui sautant dessus comme il en avait l'habitude.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyJeu 9 Aoû - 23:28

Tap tap tap. Des petits pieds dans la neige. Pof pof pof. Des petits pieds dans le sable. Et on avance au pas de course sur ses petites gambettes. Une fois dans le sable, Nataniel avait moins froid, l’air de la mer coupait avec le blizzard, et aux embruns se mélangeaient les flocons. Mais tout aussi rapide qu’il était, l’islandais était quand même un nain, une micropunaise qui atteignait à peine la taille du viking qui était derrière lui et qui le choppa simplement, telle une poupée de chiffon. Bobo à l’ego déjà développé du gamin qui se mit à s’agiter comme une furie.

A force de coups de pieds et de poings, le nouvellement nommé Islande se débattait comme un beau diable, refusant carrément toute négociation avec l’envahisseur blondinet. C’était pas qu’il avait pas un peu la frousse, mais mince, il voulait pas partir avec, point final. C’était lui qui décidait, encore, dans son esprit. Il était libre de faire ce qu’il voulait. Et là le ce qu’il voulait consistait à rouer de coups l’autre timbré au troll pour qu’il le lâche et lui foute la paix. Non mais. Avec ça, il braillait ce qui, dans sa tête, signifiait tout simplement « Lâche-moi, fous moi la paix, t’es chiant ! ». Puis toutes les joyeusetés qui vont avec.

- Suffit!

Pendu par le col, les pattes au-dessus du vide, le changement brusque de rapport de force avait eu le mérite de fermer le caquet du môme. Les yeux ronds comme des soucoupes, mais pour pas longtemps. Il fronça les sourcils et soutint le regard de l’envahisseur viking. Ces bêtes-là avaient beau terrifier toute l’Europe, lui il n’en avait pas peur. Pour deux raisons. Première : il n’avait jamais entendu parler de ces bestioles, quand bien même il aurait compris de quoi on parlait. Deuxième : la notion de danger ? Jamais entendu parler. Il avait bien un instinct de survie, évidemment, mais ne s’étant jamais fait attaquer… Bah il savait pas en quoi ça consistait.

- J'ai dit que je t'emmenais, on va aller dans ta grotte, tu récupère tes affaires et tu me suis sans discuter ou je te garanti que tu le sentira passer.

Les sourcils toujours froncés, le gamin essayait de comprendre les intentions du blond qui le tenait par le col à présent. Déjà s’il pouvait le lâcher, ça serait bien, parce que la tunique trois fois trop grand pour lui, c’était pas un bon hameçon, et il allait finir par glisser dans le vêtement et pouf, par terre. Ca ferait plutôt mal au cul, ça. De toute façon, le petit garçon était pas forcément d’accord pour rester pendu là, c’est donc normalement qu’il s’agita depuis son perchoir forcé, se balançant assez bien pour glisser dans son vêtement et de s’éclater dans la neige. Bim.

Il ignora le bleu qui allait se former sur une partie plus charnue de son anatomie et se redressa d’un air de défi, à présent en tenue d’Adam qu’il était. Pour montrer son dédain, il ne s’embêta pas de grands discours qu’il était incapable de prononcer, mais il se contenta de simplement lui cracher dessus, avant de tourner les talons et de s’éloigner sans demander son reste. Il aurait qu’à garder ses affaires, il trouverait bien à en voler ou en fabriquer d’autres, mais non, il ne quitterait pas son île. Jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyVen 10 Aoû - 11:54

Si Aleksander n'avait pas eu un tel contrôle sur lui, certainement qu'il serait mort de rire a l'heure qu'il est. Bon, même si le mioche lui avait craché sur les chausses il était vraiment drôle. Nu comme un ver et courant tel un gamin ne voulant pas prendre son bain et désirant se cacher pour échapper a cette corvée qu'était l'habitude de se laver.

Cela lui rappela un autre garçon qui ne voulait jamais se laver, et soupira en se demandant si les Dieux lui en voulait pas un peu pour lui mettre dans les dents le souvenir d'un certain danois portant un certain norvégien, criant et tempêtant qu'il ne voulait pas se laver.

Il soupira et se remit en route. S'il se dépêcher pas un peu le gamin allait lui chopper un bon rhume ou une pneumonie, c'est au choix, même si ce serait beaucoup moins grave que pour un être humain normal, étant donné son statut de nation. Mais il n'avait vraiment aucune envie de ramener a bord un gamin malade qui contaminerait tout l'équipage a son tour.

Il le chercha un peu partout, même dans l'espèce d'ersatz de forêt qu'il aperçut au détour d'un chemin. Mais non, rien du tout. Où ce gamin avait-il pu se planquer? Il commençait a perdre patience, et c'était inquiétant étant donné la sacré dose de patience que le norvégien possédait. Il espérait vraiment que le gamin ne soit pas un Danemark bis. Sinon il allait finir chèvre.

Finalement il réussit a le retrouver...Planqué derrière un rocher faisant deux fois sa taille. Faudra qu'on lui explique pourquoi il y avait des arbres d'à peine 1m50 et des rochers de plus de 2m50. C'était totalement idiot. Enfin il n'était pas là pour spéculer sur la bizarrerie de la nature. Après tout, chez lui, dans son pays, il y avait bien des criques inaccessibles et qui pourtant receler, il le savait, une abondance de denrées diverses.

- Te voilà, j'en ai marre de te courir après le môme.

Il leva les yeux au ciel en voyant le gamin décamper a nouveau. Il en avait vraiment ras le bol, alors tant pis, il allait user de sa magie. Il dressa une sorte de mur invisible devant l'enfant et s'approcha calmement de lui. Il voyait bien que l'enfant était apeuré mais surtout très énervé. Il savait qu'il ne voulait pas quitter cette île mais il était hors de question qu'il laisse une Nation si jeune livrée a elle même.

Il s'accroupit a sa hauteur et lui renfila la pièce de tissu trop grande pour lui. Cela eut au moins le mérite de stopper le flots de cris et de borborygmes que lui sortait le gamin. Au moins il avait le silence maintenant.

-Je sais, je sais que tu ne veux pas partir, mais en restant tout seul ici tu ne grandiras jamais, tu ne deviendras pas assez fort pour attraper autre chose que des rongeurs, tu ne pourras pas jamais te défendre contre les prédateurs. En venant avec moi tu pourras grandir, apprendre a vivre. Et si tu le décide un jour tu pourras partir, mais seulement lorsque tu seras indépendant.

Il espérait vraiment que le gamin comprenne ce qu'il voulait dire. Y'avait peu de chance mais tout de même. Il pouvait toujours espérer non?
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyVen 10 Aoû - 20:27

Ouh que ça caille. Là pour le coup, le gamin se pelait les miches, littéralement. Mais tant pis, il gambadait vite, mettant le plus de distance possible entre lui et l’envahisseur voleur de fringues. Oui oui, il l’avait abandonnée de son plein gré, la tunique, mais c’était de la faute au grand, donc c’était lui qui l’avait piquée. Et rappeler au môme que lui-même l’avait chapardée, non ? Non. Là n’était pas le sujet de toute façon, n’est-ce pas. Direction un endroit coupe vent, pour échapper à la tempête. Hors de question de retourner à la grotte, c’était trop prévisible. Il avait beau être inconscient, il n’était pas complètement idiot non plus.

Il avait finit par trouver refuge derrière un gros rocher qui le protégeait plus ou moins du vent. Recroquevillé sur lui-même, le gamin essaya de se caler de la meilleure façon possible, histoire d’avoir moins froid. Le bout du nez gelé, une fumée blanche s’échappant d’entre ses lèvres, le petit grelottait. Sûr qu’il aurait mieux fait d’aller se réfugier dans une des sources, mais dans ce désert blanc, sous ce vent violent, c’était la cachette la plus proche, et puis c’est tout. Pas de bol, il avait l’air d’être drôlement doué à cache-cache, le norvégien.

Gnih. Vite, on détale et BIM. On se prend un truc dans la face. Y’avait pas de caillou pourtant là !

D’ailleurs y’a toujours pas de caillou.

Perturbé, le gamin tâta devant lui, essayant de comprendre pourquoi il ne pouvait pas aller par là. Il donna un coup dans la surface invisible, essayant de voir si ça allait faire bouger ça. Apparemment non. C’était quoi ce délire encore ? Et pof, voilà qu’on le rhabille d’un coup. Qui que quoi comment. Au secours. L’enfant recula jusqu’à avoir le dos collé au mur invisible, dardant du regard l’autre qui s’était remis à lui parler.

-Je sais, je sais que tu ne veux pas partir, mais en restant tout seul ici tu ne grandiras jamais, tu ne deviendras pas assez fort pour attraper autre chose que des rongeurs, tu ne pourras pas jamais te défendre contre les prédateurs. En venant avec moi tu pourras grandir, apprendre a vivre. Et si tu le décide un jour tu pourras partir, mais seulement lorsque tu seras indépendant.

Gné ?

De quoi il causait lui. Il voulait l’embarquer, ok, ça c’est noté. Les sourcils froncés, Nataníel essayait de comprendre, il saisit plus ou moins le sens des paroles de l’autre, mais ne comprenait toujours pas pourquoi ça nécessitait qu’il parte, qu’il quitte son chez lui, en fait. C’était pas obligé, si ? Il pouvait pas rester là, avec tout ce qu’il chérissait ? Même si en fait, c’était peu de choses. Très peu.

Finalement, le froid le fit éternuer, et il abdiqua. Il serra contre lui le tissu humide de sa tunique, comme pour se tenir chaud, et s’approcha tête basse de l’autre. Il avait sommeil, il était épuisé de sa course et complètement gelé, il faisait pas le poids, et il l’avait compris. Alors pour l’instant, il mettait sa fierté au placard et tendait sa mimine au grand blond qui avait quand même eu la bonté de le nourrir ce soir-là.
Revenir en haut Aller en bas
Aleksander Eriksen/Norge

Aleksander Eriksen/Norge

Messages : 162
Hétas : 5012
Date d'inscription : 07/03/2011
Age : 33
Localisation : dans les fjords de ma Norvège natale

Indiscrétions.
Mon boss: Super Nes 8D
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyMer 15 Aoû - 18:42

Cette petite main qui se glissa dans la sienne avait un goût particulier. Un sentiment qu'il n'éprouvait que très rarement l'étreignit tout entier. Même si pour le moment le môme avait une moue boudeuse aux lèvres et l'air de ceux qui on honte de s'être fait battre sur le visage, le norvégien se dit que cela changerais. Nataniel se rendrait compte qu'Aleksander était là pour le protéger et non pour l'envahir...Bon d'accord, ça serait au programme mais cela serait des colons qui viendraient s'installer sur cette petite île, pas des guerriers vikings. Maintenant, Aleksander avait quelqu'un a protéger. Nataniel serait son « fils ». Un lien se formait entre eux. Un lien mêlant sentiment de fraternité et sentiment paternel (même si a cette époque Aleksander ne savait pas que le môme l'appellerais Mama). Un lien qu'aucun des deux ne pourraient rompre.

Aleksander se fit la promesse de toujours protéger l'enfant. Ce petit être qui, après avoir bataillé ferme, remettait sa vie entre ses mains. Sa vie. Deux petits mots pourtant si lourds de sens et de responsabilité. Aleksander avait des devoirs envers ce petit être. Des devoirs et des obligations qu'il avait bien l'intention de tenir et de respecter. C'était un cristal qu'il tenait dans ses mains et qu'il protégerais le plus longtemps possible.

Jetant un coup d'œil sur la petite silhouette il sourit. Ce petit bonhomme avait quand même un sacré caractère. Il lui en faudrait pour affronter les deux énergumènes avec qui il vivait. Un escogriffe beuglant qu'il était un roi et une armoire a glace ne prononçant qu'une vingtaine de mot tous les deux jours. Sans compter les superbes bagarres entre ces deux là. Bref, ça allait être animé.

Il se pencha et reprit l'enfant dans ses bras. Il avait bien remarqué le petit nez rouge et les lèvres légèrement bleuis. Il devait avoir froid. Alors il l'entoura a nouveau dans sa cape de fourrure se fichant du froid qui l'entourait. Il avait l'habitude et puis le froid c'est dans la tête, suffit de se dire qu'on a chaud pour avoir chaud.

Ils arrivèrent a la grotte du petit pour lui permettre de récupérer certaines petites affaires auxquelles il tenait. Mais ce fut vite rassembler. Une tunique et un œuf. Un œuf tout blanc et constellé de taches plus ou moins sombres.

D'un geste, Aleksander empaqueta l'œuf dans la tunique. Il avait vite compris que c'était un élément important aux yeux de l'enfant. Il remit l'œuf dans les bras de Nataniel et le reprit dans ses bras. Cela serait plus rapide et puis il aimait bien sentir ce petit poids dans ses bras. C'était réconfortant.

D'un pas décidé, il ressortit de la caverne et marcha en direction de la plage, où l'attendait ses navires. Nataniel bien calé dans ses bras, il traversa le campement, ignorant avec un grand succès les regards étonnés des guerriers qui l'avait vu partir tout seul et qui maintenant le revoyait passer avec un gamin dans les bras. Au capitaine du navire sur lequel il était arrivé il présenta l'enfant dans ses bras comme étant sous sa protection et il donna le prénom du petit. Après quoi il l'emmena pour lui trouver des affaires. Il lui enfila ainsi une tunique chaude qu'il noua à sa taille avec un petit lien de cuir. Il réussit a lui faire des braies avec des charpies de couvertures ancienne en laine de moutons. Pour finir il l'enveloppa dans une couverture plus douce et lui ébouriffa les cheveux avant de le porter pour le faire s'asseoir sur le parapet.

- Un avenir nouveau nous attend, fit-il a Nataniel en regardant la mer et le soleil qui se couchait a l'horizon.
Revenir en haut Aller en bas
http://hetaliasweetmadness.forumgratuit.org
Nataniel Helgusson/Island
Nation de l'Amour 2012

Nataniel Helgusson/Island

Messages : 135
Hétas : 5480
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 30

Indiscrétions.
Mon boss: Piwii
Plus sur moi...:
Récompenses:

874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] EmptyJeu 16 Aoû - 12:44

Sa fierté enterrée, la petite île désormais rebaptisée suivit le viking envahisseur de contrées. Ses petits petons nus commençaient sérieusement à tourner violets, mais il s’en fichait bien. Son ego en avait pris un coup, il baissait donc la tête et se contentait de marcher, tout simplement. Jusqu’à ce que des bras le soulèvent et qu’il soit empaqueté dans de la fourrure bien plus chaude que la neige au sol. Il ne s’en plaignit pas. Il se lova au contraire dans cette nouvelle alcôve de chaleur, le nez enfoui dans la fourrure, ne laissant de nouveau dépasser que ses cheveux d’argent.

Il se laissa porter jusqu’à sa grotte. Nataniel n’avait rien, niveau possessions. Sa tunique, celle qu’il avait sur le dos. Une autre, toute rapiécée et trop légère pour l’hiver rude islandais. Un œuf. Qu’il avait trouvé sur les falaises. Pas d’adultes pour veiller dessus. Certainement abandonné, proie des prédateurs qui pourraient se faire un festin de ce petit œuf. Lui aussi, il aurait simplement pu le manger, comme tous les autres qu’il avait dévorés. Mais. Allez savoir pourquoi. Ce petit machin. Tout tiède dans ses mimines d’enfant, il n’avait pas eu le cœur à manger le petit être à l’intérieur. Pas de parents, comme lui. De la solitude, comme lui. Apitoyé l’insulaire ? Plus ou moins. Il s’était dit alors, que ça lui ferait une occupation, de veiller sur cet œuf et ce qu’il y avait dedans.

Comme l’enfant qu’il était, il n’avait pas du tout pensé aux conséquences, aux inconvénients d’un bec à nourrir, pour un être qui, comme lui, avait déjà du mal à remplir son estomac. Mais las, il l’avait et il y tenait. C’était peu de choses. C’était à lui. Limite s’il s’était pas remis à brailler quand l’autre s’empara de l’œuf. Oh non il va le manger, mais qu’il le lâche !

Au lieu de ça, il le protégea du froid, lui remit dans les pattes, et le reprit avec lui. Abasourdi, l’enfant se contenta de serrer contre lui, pas trop fort on s’entend, le petit être dans sa coquille. Il se laissa embarquer, dans un truc de bois qu’il avait jamais vu auparavant. C’était quoi ça. Ça ressemblait à ces machins sur lesquels des gens arrivaient une fois par siècle. Mais le nom… Bref. Et des gens bizarres aussi. Des comme Nore. Des grands, qui font peur. Des grands, avec des grands poils et des gros corps qui puaient la mer et la sueur mélangés.

A peine touchait-il de nouveau terre, enfin, bois, pour le coup, qu’il était déjà assailli par l’ennemi de tissu. Empaqueté tant et si bien que même un Colissimo serait jaloux, il cligna des yeux à plusieurs reprises, puis tourna la tête à gauche et à droite, s’assurant que son œuf n’avait pas pris cher dans la manœuvre. Non. Toujours là.

Oh, il rétrécit.

Ah non, c’est qu’il est plus haut d’un coup. Assis sur le rebord de l’embarcation non identifiée à ses yeux de néophyte, il jeta un œil à la mer en dessous. Ce machin flottait. C’était drôlement cool. Il ne comprenait pas la phrase du viking. Mais peu lui importait. Il allait apprendre, n’est-ce pas ? En attendant, il lui offrit un sourire enjoué, pointant l’eau. Des poissons, un rien pour l’amuser. Une âme d’enfant pas encore souillée qui se riait de rien. Il s’accrocha au bord et se pencha un peu pour mieux voir. Il resterait ainsi. Tout le trajet, jusqu’à ce que les roulis et le mauvais temps le forcent à regagner le centre du drakkar. Enroulé dans ces étoffes, son œuf sur les genoux, au milieu de ces grandes personnes qui l’impressionnaient tant.

Et fin /o/
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty
MessageSujet: Re: 874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]   874 ||  A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

874 || A la lumière du feu de bois, toi l'être qui fait peur, apprends-moi. [Noregur]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
RPG Hetalia :: Europe :: Scandinavie-