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 [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens

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Berwald / Suède

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MessageSujet: [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens   [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens EmptyLun 30 Mai - 18:45



La Princesse sur le Pont de la Guerre

Quand en 1995 on lui avait annoncé qu'un pont le relierait à Danemark, le suédois s'était contenté de remonter ses lunettes en exprimant un « h'm » grognon et avait tourné le dos à son interlocuteur.

Il boudait.

L'Öresund était un détroit on ne peut plus important, pour lui, comme pour l'autre, et avait été un des prétextes pour les deux nations pour se taper dessus, chacun voulant prendre le contrôle de cette partie de la mer Baltique par stratégie militaire tout d'abord, puis pour le simple de fait d'imposer une taxe à tous les navires voulant passer entre la Skåne, en Suède, et l'île de Sjælland au Danemark.

Et maintenant, les deux gouvernements décidaient de construire un pont pour relier les deux pays. Autant dire que Berwald n'allait pas laisser son frère prendre le contrôle du péage tout comme il l'avait essayé par le passé.

Il ne voulait pas revoir la tête de con de Jens. Non merci.
Il voulait que la cérémonie se passe bien et surtout se finisse vite pour pouvoir rentrer à Stockholm dans les plus brefs délais. Malheureusement, une nuit au Danemark était au programme, car bien sûr, si on faisait déplacer les souverains et les premiers ministres de chaque pays, ce n'était pas pour qu'ils soient à huit sur une paire de ciseaux.
Quoique. Est-ce que Danemark lui a fait le coup traditionnel du ruban ou allaient-ils devoir baptiser le pont en lançant une bouteille de Calsberg sur la chaussée ?
Après tout, on ne sait jamais avec lui. Il est suffisamment stupide pour croire ce qu'on lui dit.

La voiture s'arrêta. Le suédois regardait par la fenêtre teintée la petite foule de journalistes qui était là pour couvrir l’événement. Et pour sûr que c'était un événement.
Berwald voyait ce pont comme une sorte de « trêve » à leurs conflits passés. Quelque chose qui montrerait au monde que, oui, la stupidité de certains peut être rameutée à trois bouts de ferraille et un peu de béton comme une sucrerie à un enfant (dur était la vie de grand frère, à toujours veiller et taper le petit qui ne comprend rien à la vie).
Et Dieu sait qu'il fallait traiter Jens comme un enfant. Il aurait du apporter des coloriages pour l'occuper pendant la cérémonie.

Et d'ailleurs, était-il là celui-là ?

Le blond ouvrit la portière de la voiture discrètement, réajustant brièvement sa cravate bleue (presque aux couleurs de son drapeau) et sortit.
Lentement, son regard scruta les alentours. La Presse, un peu de public, les représentants du gouvernement des deux pays (tiens, on avait convié le Prince Frederik aussi ?).
Et au milieu de tout ce gratin royal : le hérisson blond. La Suède attendit que la voiture parte pour couler un regard sur son frère. Ses yeux exprimaient de la pitié pour la façon dont il avait osé venir ici. Sans doute était-ce la Princesse Mary qui lui avait mis ses affaires sur son lit le matin puisqu'outre le costume noir impeccable, les chaussures cirées et reluisantes, il était certain que le danois s'était levé en trombe ce matin pour ne pas avoir daigné passer devant un miroir et tenter de se coiffer.
Et pourtant le suédois était habitué à voir son frère avec cette coupe « coiffage pétard », il en restait tout de même perplexe. Mais après tout, on ne change pas une nation : un labrador reste un labrador.

Il le fixa un moment, sans un mot.
Il savait que Jens l'avait remarqué mais même si les deux pays commençaient à construire des choses ensemble, ce sentiment de « complicité » n'apparaissait pas pour autant chez les deux frères. Il fallait bien savoir que ce ne sont pas les gouvernements de maintenant qui ont subi les vacheries faites à chacun.
Aussi, le suédois détestait encore son frère, mais le respect du protocole passait en premier, pas de coups de poing. Lui le ferait du moins, Danemark, ce n'était pas aussi sûr.

Pendant les photos, il se mit en retrait. Comme d'habitude. Il trouva alors cette occasion pour regarder un peu la construction finale de plus près. Il n'avait pas eu la « chance » de voir le côté danois du pont.
Mains dans le dos, il leva le nez vers l'armature, baissa les yeux vers les panneaux de signalisation et se rendit alors compte de l'immensité de l'architecture. Il n'avait pas imaginé que le tunnel serait aussi large.
S'extasiant presque autant devant l'Öresundbron que devant un meuble IKEA fraichement installé, il ne fit pas plus attention à son frère que ça, et pourtant il savait que ce gosse, si on le laissait tout seul, était capable de faire le pire, avec rien (un Mc Giver danois en quelque sorte).

Il soupirait à nouveau.
Remontant ses lunettes (même si en Juillet au Danemark, il ne fait pas plus chaud que ça), il reporta son attention sur l'autre blond et s'approcha de lui sans rien dire. Tout comme les familles royales, il était nécessaire que les nations elles-mêmes se rapprochent, même si c'était pour ne rien se dire.

Et ça, Berwald l'avait compris.


Dernière édition par Berwald / Suède le Dim 22 Jan - 21:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens   [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens EmptyMer 15 Juin - 1:13

    Sur son top trois des choses qui agaçaient le plus le danois figuraient, sans aucun doute en deuxième place après la Suède, les protocoles et le fait de devoir les respecter à la lettre. Surtout en présence de la famille royale de son pays, sinon il se faisait taper dessus après coup. Comme souvent, en fait. Et il sentait d’avance qu’en ce jour du 1er juillet 2000, cela n’allait pas être différent.

    Un pont qui le reliait à Berwald. Pardon ? C’était quoi cette idée complètement… Merdique ? Lorsqu’on lui l’annonça plein d’enthousiasme au milieu des années 90, Jens avait été dans l’incapacité totale de trouver quoi que ce soit de décent à répondre – son cerveau avait eu un arrêt total et sa mâchoire inférieure avait refusé tout ordre de remonter à sa place, laissant un air d’ahuri sur la face danoise. Au bout de quelques minutes seulement il avait réussi à formuler un « Quoi !? » outré. Mais sa réaction s’arrêta là ; c’en était trop pour son encéphale miniature.

    Les gouvernements danois et suédois voulaient rapprocher les deux pays. Ouais, dans le fond, c’était ça l’idée. Mais est-ce que quelqu’un avait songé à demander l’avis des représentants de ces deux nations ? La réponse était simple : non. On leur avait imposé ce projet de construction d’un pont qui relierait Copenhague et Malmö sans prendre en considération ce qu’eux en pensaient. Et le Danemark était sûr que son frère nordique était tout autant ravi que lui, c’est-à-dire, pas du tout.

    C’était avant tout une question de fierté. Le danois ne supportait pas le fait qu’on lui impose une sorte de complicité totalement hypocrite avec la Suède. Pas avec son rival de toujours. S’il-vous-plaît, non. Bon, le temps des guerres était révolu et il était, certes, le temps de passer l’éponge, d’aller de l’avant. Mais, rancunier comme l’est le Danemark, c’était tout bonnement impossible. Et le fait que ce pont, premièrement, traverse le détroit de l’Øresund, cette séparation si importante de la mer Baltique et la mer du Nord qui fut plus d’une fois la principale raison du mécontentement de Berwald vis-à-vis de son frère, principalement parce que celui-ci se comportait en tant que grand maître du passage maritime, imposant des taxes surélevées à tout navire voulant y naviguer et, deuxièmement, relie physiquement le danois à son ancien territoire, la Scanie, ne faisait que ramener des mauvais souvenirs de défaites, remuant le couteau dans bien trop de plaies qui n’avaient toujours pas réussi à cicatriser.

    D’un autre côté, Jens se sentait plus proche de tout le restant de la troupe du Nord (sauf l’Islande peut-être) grâce à ce bout de ferraille. Il fallait le dire, mais le Danemark se sentait souvent mis à part à cause de sa situation géographie. Surtout que le scandinave le plus proche était ce fichu Berwald.

    Et c’était ce suédois qu’il devait se farcir et ce pas uniquement pendant la cérémonie d’ouverture. Il avait été décidé que les souverains et tout le tralala politique de la Suède passaient la nuit à Copenhague. Super. Au moins, le danois pourrait emmerder son homologue tant qu’il le souhaite. C’était déjà ça de gagné, car Dieu sait à quel point il adorait faire ça.

    Bon, revenons-en à la situation présente. C’était fringué d’un de ses plus beaux costumes noirs que Jens se tenait, droit comme une bougie, aux côtés de sa famille royale, en plein milieu de ce pont, l’ Øresundsbroen (il refusait de l’orthographier correctement, c’est-à-dire de mélanger son langage à celui de l’armoire IKEA), tel que le voulait le protocole. C’était également celui-ci qui l’obligeait à porter sa cravate, rouge, impeccablement nouée autour de son cou, alors qu’il détestait ça. Il avait toujours eu envie de casser les dents à celui qui avait inventé une horreur pareille qui lui donnait à chaque fois l’impression de se faire étrangler. Mais bref, passons.

    Il était là, sans dire mot, à observer les représentants du gouvernement de son pays se taper la discute en attendant que tout le gratin suédois daigne se montrer. Et un seul mot se laissait lire sur son visage pâle : ennui. Il se faisait incroyablement chier alors que ce n’était même pas encore douze heures. A vrai dire, il en avait déjà eu marre au réveil : bien trop tôt à son goût, alors qu’il avait réussi à se réveiller avec beaucoup trop de retard. Du coup, impossible de savourer le petit-déjeuner comme il se devait. Le blond avait à peine eu le temps d’engloutir un unique croissant et de boire une seule tasse de café, autant dire qu’à ce moment-là, sur le pont, son ventre manifestait son mécontentement, demandant du bon Smørrebrød pour midi. Au moins il avait eu le temps de bien coiffer sa crinière blonde, à laquelle il portait une grande importance. « Bien » n’était peut-être pas le bon mot à employer, vu que sa coupe en pétard semblait d’avantage résulter d’un enfonçage de fourchette dans la prise électrique que d’une actuelle séance devant le miroir, cire et laque à la main. Mais bon, que voulez-vous, les cheveux qui partent dans tous les sens, c’était le signe de distinction du danois. Et, peu importe le désaccord de Mary, ce n’était pas lors d’évènements officiels qu’il allait s’en passer. Au contraire.

    Jens était entrain de réprimer un bâillement lorsqu’une petite colonne de voitures noires arriva. Ah, les suédois. S’ils avaient pris plus de temps, le danois se serait probablement endormi debout. Il les regardait sortir des véhicules : Carl Gustaf, Silvia… Le danois fronça les sourcils. Ou était passé Berwald ?

    L’espace d’une microseconde, le Danemark crut que son frère n’était pas présent, ce qui suffit pour le vexer. Car, même s’il n’était pas ravi par cette immense construction en acier et béton armé, cet évènement n’en restait pas moins important, vu qu’il allait prouver au monde à quel point les deux nordiques étaient proches. Ha, ha, ha. La bonne blague.

    La portière de la dernière voiture s’ouvrit. Voilà où il se cachait, ce satané binoclard. C’est qu’il aimait se faire désirer, apparemment. Qu’est-ce que Jens avait été stupide d’oser croire que la Suède serait absente, vu que cette nation accordait tant d’importance à tout ce qui était officiel, suivant les ordres de ses souverains à la lettre, tel un gentil petit chienchien obéissant.

    La cérémonie elle-même se passa sans encombres. Le truc bien traditionnel et symbolique à coup de gros ruban rouge. Le danois resta à l’écart, finalement très peu intéressé à voir sa Reine et le Roi suédois couper ledit bout de tissu. Il fourra ses mains dans les poches et s’approcha discrètement de la petite foule de journalistes. Jens trouva finalement bien plus d’intérêt à mater en bon macho qu’il était la petite photographe bien roulée dont la jupe noire arrivant aux genoux était bien trop longue à son goût. Et celle-ci dû bien sentir les regards insistants du blond sur elle, surtout lorsque le temps était aux photos. Elle avait l’air passablement gênée, au grand amusement du Danemark.

    Celui-ci vit alors que Berwald était parti examiner le pont. Ah tiens, il laissait paraître son ennui, lui ? Dans ce cas, Jens allait faire de même. Il s’écarta de la foule, tout en restant à distance du suédois. Il s’appuya d’un air nonchalant contre la barrière qui séparait les deux moitiés de la chaussée et observa pendant quelques minutes le binoclard s’émerveiller devant l’immensité de la construction tel un mioche à appareil dentaire devant le Puzzle 3D de l’Empire State Building qu’il venait de terminer.

    Contre toute attente, le Danemark attendit que le meuble IKEA sur pattes daigne reporter son attention sur son altesse scandinave, tel que le voulaient les règles. Ouais, il était temps que la partie pénible du programme débute. Il allait devoir rester en compagnie de son frère, qu’il le veuille ou non. Enfin, selon Jens, ce n’était pas forcément si pénible que ça. Amener les nerfs de son collègue à bout était toujours amusant.

    « Alors, ça te fascine tant que ça, ces bouts de ferraille, au point où t’en négliges presque ta tâche de nation, Berwald ? » lança-t-il à la Suède, alors que celle-ci s’approchait de lui, avec une bonne dose de moquerie dans la voix, en désignant d’un geste las les représentants de leurs pays qui posaient encore, comme le protocole le leur demandait, pour les photos officielles. C’est vrai, quoi, techniquement, ils devraient les deux être à leurs côtés tout du long de la cérémonie. « Je suis agréablement surpris de voir qu’il faut, au final, pas grand-chose pour que t’enlèves ce balais que t’as dans le cul, monsieur J’obéis-toujours-aux-règles. T’as pas peur qu’on te fasse remarquer que t’étais pas là tout du long pendant les photos ? » ajouta-il, le ton de voix provoquant.

    Jens n’attendit même pas une quelconque réaction de la part du suédois, voyant que la cérémonie touchait gentiment à sa fin. Il haussa les épaules et se dirigea lentement, la tête haute, vers le véhicule qui allait l’escorter lui et l’autre nordique au banquet, qui était la suite du programme. Berwald aura bien assez de temps pour répondre dans la voiture.
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MessageSujet: Re: [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens   [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens EmptyVen 8 Juil - 2:46

Si un jour on lui avait dit que oui, il aurait eu envie de tout de suite péter les dents d'un danois un peu trop moqueur et provocateur à son goût à la simple ouverture de sa bouche, il ne l'aurait pas cru.

Et pourtant c'était le cas.

Son regard à moitié endormi se porta sur la silhouette de son frère.
Adossé ainsi à la rambarde qui séparait les deux chaussées, il lui donnait encore plus envie de lui mettre une tarde dans sa face de blond, histoire de bien le défigurer à vie.
Mais ses efforts pour lui faire ceci avaient toujours été vain. Depuis le temps qu'ils se tapaient dessus, tout ce qu'ils avaient réussi à récolter l'un de l'autre étaient plus des blessures à l'amour propre que de réels coups physiques.

Mais là, il lui donnait vraiment envie de lui mettre un bon pain suédois à la figure, et celui là n'était pas déguster avec le saumon.

    Alors, ça te fascine tant que ça, ces bouts de ferraille, au point où t’en négliges presque ta tâche de nation, Berwald ?

Il lui coula un regard. Puis l'ignora.

Constatant que le gratin diplomatique commençait à partir dans leurs voitures noires aux vitres teintées, le suédois suivit vaguement son frère jusque celle qui allait les mener tous les deux vers le lieu des prochaines festivités.
On lui avait déjà dit ce qui allait suivre, mais il était encore trop occupé à regarder la structure métallique, main sur la portière à moitié ouverte.

Il sursauta, se reprit en main. Une main à l'abandon entre une portière de voiture et la carrosserie donnait toujours de mauvaises idées à un certain danois. Remontant nonchalamment ses lunettes, il s'assit sur la banquette arrière à côté de son frère qui devait encore, sans doute même, lui déblatérer provocations et autres paroles digne du singe de cirque qu'il était.

     C'mptes pas trop t'xer sur l'péage.

Car bien sûr, si l'Öresund avait toujours été un détroit de conflits majeurs entre la Suède et le Danemark à travers les âges, il était évident qu'il resterait à jamais ouvert. Et avec le Pont en plus, cela allait être pire. Les taxes, c'était toujours la dispute première des deux pays.
Alors laisser le danois empocher la totalité du prix du péage, qui était d'un prix faramineux, beaucoup trop élevé après réflexion suédoise, c'était impossible. Ils partagerait le prix, en deux parts égales si Jens n'était pas dans sa période borné doublé d'un crétin avec qui on ne pouvait jamais discuter.

C'était ça que reprochait beaucoup Berwald à son frère. Son caractère trop autoritaire, trop obstiné à foncer dans le mur, agissant avant d'avoir réfléchit. Fallait toujours vérifier ses couches à ce gamin.

Il fixait mollement le paysage de vieux bâtiments de la capitale danoise, beaucoup trop néerlandais pour être de l'authentique architecture scandinave.

Il ne se souvenait plus quel était la suite du programme d'ailleurs.
Voulant s'occuper comme il pouvait, autrement qu'à regarder une succession d'immeubles qui se ressemblaient tous, il tourna la tête vers son frère. Il remarqua alors, dans un étonnement qui défiait la neutralité du visage d'un norvégien, que celle-ci, soit avait du être dénouée un peu, soit n'était pas assez nouée.

En bon grand frère, il attrapa la cravate danoise et la remis bien. En bon suédois, il n'avait pas manqué de l'étrangler un peu avec. Oh pas beaucoup, juste de quoi le faire changer de couleur quelques secondes, à l’abri des regards.

     Va pas t''ngraisser c'mme un porc 'vec c't'argent. T'vas r'ssembler à ton agr'culture.

Il connaissait parfaitement son ennemi, et il savait pertinemment que l'insulter sur sa spécialité et sa place de « number one » dans l'élevage porcin était la pire chose à lui faire.

La voiture se stoppa dans sa course. Lâchant la cravate rouge, il porta sa main à la monture sur l'arrête de son nez et remonta à nouveau ses lunettes.

     C'bien là où t'es n'méro un.
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MessageSujet: Re: [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens   [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens EmptyVen 12 Aoû - 1:56

    Décidément, Berwald avait vraiment envie de se faire désirer à chaque occasion qui s’y prêtait, ce jour-là. Et le danois n’aimait pas attendre. Il haïssait ça, même. Mais bon, c’était peut-être pour cette raison qu’il avait l’impression – car c’en était une, avant tout – que son homologue prenait le plus de temps possible pour le suivre dans la bagnole trop chic pour rien. Le Danemark et son éternelle impatience. Quel couple d’enfer !

    Il s’était installé confortablement – c’est-à-dire en prenant la quasi-totalité de la place, jambes écartées, bras reposant sur le dossier de la banquette arrière (bah ouais, quoi, il faut savoir s’imposer, en tant que Roi) – à l’arrière du véhicule et jeta un regard ennuyé par la fenêtre, en attendant l’autre blond. Bordel, qu’il se dépêche un peu, ce n’était pas tout mais Jens avait faim depuis ce matin. A l’heure qu’il était, son ventre criait famine.

    L’hérisson blond remarqua, d’ailleurs, que trop tard (toute son attention était portée sur son estomac aussi mécontent qu’un pédophile dans un EMS, voyez-vous) cette magnifique occasion qui s’était offerte à lui d’infliger quelques souffrances à la Suède en refermant vilainement la portière sur la main du binoclard. Il allait s’étirer pour attraper du bout des doigts la poignée de cette dernière lorsque Monsieur IKEA sembla lui-même se rendre compte de son inattention. Le danois pesta intérieurement. Et merde. Ce serait été beau, quand même. De plus, il aurait pu faussement prétexter qu’il n’avait, oh, désolé ! pas du tout fais exprès, d’un ton qui se voulait mauvais acteur.

    Bon, ce n’était pas si grave, il aurait encore, au moins, dix occasions meilleures les unes que les autres pour ce genre de petits coups bas, n’est-ce pas ?

    Berwald daigna enfin s’assoir à son tour dans la voiture noire, visiblement déjà très irrité – enfin, il tirait la même tête qu’à l’accoutumée, mais lorsqu’on, comme le Danemark, le côtoie depuis si longtemps, on apprend à remarquer les petites subtilités qui font toute la différence. Mais bon, il devait franchement apprendre à se détendre un peu, le pauvre petit chou, ça ne pouvait pas être bon pour la santé à force, nan ?

    Hé, d’ailleurs, il avait totalement ignoré la question danoise, l’autre autiste de service. On n’ignore pas comme ça Son Altesse scandinave, même lorsqu’on est comme quasi-muet, capito ? D’accord, c’était clair comme de l’eau de roche que le suédois avait fait exprès. Mais ça fonctionnait à chaque fois pour énerver son homologue. Et ce depuis des siècles.

    « Toujours aussi bavard, à c’que je vois, mon cher, » siffla-t-il entre ses dents lorsque la portière claqua enfin, non sans appuyer spécialement sur les deux derniers mots. « Enfin bon, t’as un balais dans le cul, ben t’as un balais dans le cul. Je te plains, » ajouta-t-il en faisant mine d’hausser les épaules. Décidément, cette expression de balais, il l’aimait bien. Et la trouvait particulièrement adaptée pour son frère nordique.

    Quelques minutes se passèrent pendant lesquelles Jens monologua pour deux, non sans joyeusement insulter çà et là Berwald et presque l’engueuler sur le fait que personne ne voudra emprunter ce pont après avoir aperçu ne serait que pendant un infime moment la tête d’enterrement qu’il tirait sur une des rares photos où il se trouvait être dessus. Il ne voulait pas empocher moins de fric à cause de ça.

    « C'mptes pas trop t'xer sur l'péage. »

    Parler d’argent. La bonne vieille méthode pour faire sortir des phrases hideusement mâchouillées de la bouche de con de la Suède. C’était reparti pour un tour. Décidément, depuis tout ce temps, leurs principaux terrains de discorde aux deux scandinaves n’avaient toujours pas changé. C’étaient les disputes des taxes de l’Øresund en revisité. Y’avait de quoi devenir nostalgique.

    Jens fixa son frère et afficha son fameux sourire moqueur en coin. Alors comme ça, Berwald voulait empocher une grande partie de la mise, lui aussi ? Qu’il rêve toujours. Aux yeux du danois, ce serait lui-même qui devrait garder la totalité de la somme, car, merde quoi, son frère devait pouvoir se contenter du fait de pouvoir venir jour et nuit boire de la bière à Copenhague, maintenant. De plus, il avait une autre explication tout à fait logique au pourquoi du comment il ne voulait pas partager équitablement :

    « Et pourquoi pas ? Figure-toi que ce n’est pas toi a pris la peine pour construire une île artificielle et un putain de tunnel sous-marin pour ce projet idiot de rapprochement culturel. J’peux en prendre autant que je veux, de cet argent, c’est juste mérité ! »

    Euh, ouais, le mérite, on en reparlera demain, hein.

    Ce qui importait à l’instant pour le danois était le buffet imminent. Son ventre commençait à gargouiller tellement fort que ça devait être audible jusqu’au sud du Jutland. Il voyait les quartiers de sa belle capitale défiler sous ses yeux, remarquant qu’ils devaient arriver à l’hotêl Nimb, l’un des quatre cinq-étoiles de la ville, d’ici une demi-dizaine de minutes. C’était là-bas qu’allait se dérouler la suite des festivités, au beau milieu des jardins Tivoli, le célèbre parc d’attractions de la ville, avant que les monarques danois s’en aillent rentrer au château d’Amalienborg, leurs collègues suédois sous les bras.

    Jens était tellement occupé à penser à toute la bonne bouffe (et boisson) qui l’attendait qu’il ne remarqua pas quand Berwald se pencha vers lui pour remettre la cravate – qui s’était faite légèrement dénouer dès l’entrée dans la voiture – en place. Et pour bien l’étrangler, par la même occasion. Le Danemark agrippa le bras suédois pour essayer de le faire lâcher prise, mais il était bâti telle une putain d’armoire à glace, donc c’était perdu d’avance. Il essaya vainement de lui foutre un bon pain dans le ventre, mais, visiblement, le binoclard blond était tellement dans son truc que ça ne le faisait pas flancher d’un millimètre.

    « Lâche-moi, sale bouffeur de boulettes ou je te fourre la tête dans les chiottes à la première occasion ! » lâcha-t-il entre deux grognements furieux, toujours entrain d’essayer de lui tordre le bras. Mais bon, hein, quand on commence à manquer d’air et, accessoirement, ressembler à un pruneau, ce n’est pas si simple.

    « Va pas t''ngraisser c'mme un porc 'vec c't'argent. T'vas r'ssembler à ton agr'culture. »

    Alors là. Il voulait lui envoyer son plus beau coup de poing de toute l’histoire dans la gueule, mais son élan fut stoppé par la voiture qui se gara à l’entrée de l’hotêl, ce qui fit aussi enfin lâcher cette satanée cravate à ce connard de suédois de merde qui avait osé se foutre de sa gueule de la sorte, laissant ainsi reprendre un teint normal au visage danois et respirer son propriétaire. On ne faisait pas de remarques sur sa place en tête de podium de l’élevage porcin, merci. Surtout, on ne le comparait pas à celui-ci. Il allait en voir de toutes les couleurs pour ça. Absolument toutes. Chaque gamme et nuance du cercle chromatique. Egalement pour le coup de la cravate. Mais ça.

    « C'bien là où t'es n'méro un. »

    Qu’il crève, ce salaud, qu’il crève. Il aura ce qu’il mérite. Après tout, la journée était encore longue !

    « Tu vas payer pour ça à la manière danoise. J’te conseille de rester sur tes gardes, » annonça-t-il sèchement avant d’ouvrir la portière et sortir de la bagnole, ayant pris grand soin d’ôter sa cravate rouge avant et de la lancer dans la figure du suédois, accompagné d’un rire de lycéen rebelle qui martyrise le petit geek de sa classe tous les jours pendant les pauses.

    Jens essaya, néanmoins, de garder un air calme en entrant dans le grand bâtiment blanc, sans trop faire attention à toute la presse agglutinée pour prendre en photo les représentants des deux familles royales. Même si, à présent, il aurait bien voulu foutre en l’air tout le protocole, il lui restait un peu de bon sens. C’est donc discrètement qu’il passa l’énorme porte battante de l’hotêl, passant plus pour un garde du corps qu’autre chose.

    Il sentait qu’à l’abri de tous ces regards ignorants de l’identité du danois et de son frère, ça allait péter. Mais grave. Et il s’en réjouissait, malgré les engueulades qui allaient suivre de la part de ses supérieurs.

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MessageSujet: Re: [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens   [1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens EmptyLun 23 Jan - 0:30

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatMême le ronronement du moteur de la voiture aux vitres teintées qui les emmenait sur le lieu de la suite du programme ne pouvait camoufler les insultes et autres démonstations de la stupidité danoise dont Jens était le parfait représentant depuis des siècles. « Tu vas payer ». Ouais ? Et après. Cela faisait des siècles qu'il lui disait ça et désormais, c'était le genre de paroles que le suédois ne prenait plus en compte. Du vent. Un pet de porc dans l'air, au moins ça pollue pas, ça fait écolo. Très scandinave comme façon de penser. Non insatisfait de la colère qu'il avait provoqué chez son frère, Berwald entreprit de sortir de la voiture, la cravate danoise en main, car celui-ci avait évidemment pris le soin de la lui jeter à la figure avant de sortir et le suivit.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatL'hotel qui allait leur servir de lieu de réception le temps de la collation était situé dans le plus beau quartier de la ville de Copenhague et le pas moins connu. Savoir que la ville comptait un parc d'attraction en sont coeur tout comme un somptueux hôtel avait de quoi fait écarquiller les yeux du suédois qui se demandait, alors qu'il fixait l'établissement d'un blanc immaculé aux allures orientales, si son frère n'avait pas fait exprès de sortir le grand jeu en lui exposant sous le nez ce qu'il avait de meilleur dans son pays. Or les possessions d'un Homme, aussi magnifiques soient-elles, ne faisait pas de lui un Homme de vertue et dénué d'orgueil. C'était sans doute par orgueil qu'il avait réussi à décider son prince à continuer les festivités de cette inauguration dans cet hôtel. Et puis s'il s'ennuie, le danois pouvait toujours aller faire un tour d'auto-tamponeuses avec une barbe à papa dans les mains, à même pas à cinq cents mètres de là.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatOn les accueillit avec les distinctions nécessaires à l'arrivée d'un couple royal et Berwald s'était éloigné de son frère comme on s'éloignait d'une merde de chien sur la chaussée. Allez, malgré ce qu'on pouvait dire, ou ce que lui pouvait laisser transparaitre (si on y est un tant soit peu attentif), voir la tête d'idiot du danois lui faisait plaisir. En quelque sorte.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatParce qu'en fait, il allait pouvoir lui encastrer la tête au mur. Tout dans l'art et la technique.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatMais non, restons calme. S'il y avait un protocole c'était bien pour le faire respecter, comme un pare-feu anti-virus et donc anti-guerre de trente ans bis. Car c'était bien ça que les grands dirigeants de leur pays respectif tentait de faire. De calmer le jeu entre leurs deux peuples et donc entre les deux nations. C'était mal parti. Se connaissant et connaissant son frère par coeur, ce dont ils avaient besoin pour se calmer c'était d'avoir l'autorisation de se taper dessus à nouveau comme avant, et pas en prenant le café ou le thé avec quelques biscuits traditionnels. La finesse anglaise n'était pas vraiment le point fort du suédois, tout comme le danois. D'un certain point de vue, ils se ressemblaient, malgré leurs différends. Et ce, même dans l'effet qu'ils produisaient quand ils passèrent les portes battantes de l'hôtel.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatL'administration de l'hôtel de luxe leur avait réservé une des plus sompteuses salle. Si ce n'était LA plus somptueuse. Et une collation leur fut servie. Berwald s'était alors levé, café en main et dirigé vers une des grandes fenêtres qui laissait entrevoir une petite pointe de mer et d'éoliennes. Le rapport des scandinaves à la mer avait toujours été leur point fort de ralliement et encore plus de guerre. Le détroit de l'Öresund. Sans doute le brin de mer le plus convoité au monde. Même le pôle nord n'avait pas encore reçu cet honneur.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatIl jetta un coup d'oeil derrière lui. Le danois n'était pas dans les parrages prêt à lui faire un sale coup. Du moins pas encore. Jens était généralement le genre de parfait idiot à s'approcher d'un ennemi avec le soleil dans le dos et dont l'ombre pouvait se voir à des mètres d'avance. Tellement danois au final.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatIl sentit une vibration dans sa poche de pantalon. Ah. On l'appelait. Sans doute Tino pour lui demander à quelle heure il comptait rentrer dans quelques jours. Le suédois donna en vitesse sa tasse vide et la sous-tasse à une serveuse (fort jolie d'ailleurs) et se dirigea rapidement vers l'exérieur, là où il pourrait téléphoner en paix. Il soupira, sortit son portable et déccrocha :

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens Alinat Ja ?
[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens Alinat▬ Oui allô ? Je t'appelle juste pour te prévenir, au cas où ça t'intéresserait, qu'il y a un nouveau plan d'acostage et de passage au port. Alors je te conseille de suivre les plans que je vais t'envoyer si tu ne veux pas trouer tes coques ou avoir de gros ennuis - sous-entendu, avec moi.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatCa, ça sentait la Norvège. Il avait entendu dire qu'il était en train de faire un renouveau sur Oslo. Il ne pensait pas que cela allait aussi toucher le port.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens Alinat Ah. T'réaménage le port d'Oslo ? J'regarderai en rentrant, j'suis chez D'mark pour quelques jours.
[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens Alinat▬ ... chez Danemark ? Oh. Pour le pont je suppose. Hé bien oui, fais donc ça en rentrant, tant qu'aucun bâteau ne vient vers mes côtes pendant ce temps, tout me va.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatTout en parlant, il regardait les jardins, le ciel, sans vraiment les regarder. Remontant ses lunettes, il se disait que Norvège prenait vraiment des décisions bizarres parfois. Car quitte à foutre en l'air un peu d'import/export, tout lui allait après tout. Enfin, c'était bien son frère.

[1er Juillet 2000] La Princesse sur le Pont de la Guerre | Jens AlinatEt d'ailleurs, où était l'autre de la fratrie ?
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