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 Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]

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Hanne de Boeck / Belgique

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MessageSujet: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 12 Juin - 0:39

    Le bruit fut la première chose qui la frappa. C'était un bourdonnement continuel de voix, de roulement de machines. Puis c'était un cortège de créatures aussi noires que la nuit, couvertes de charbon de la tête aux pieds. Hanne se sentit à l'écart, pas à sa place dans cet antre où le feu de l'enfer grondait sourdement et où seuls pouvaient vivre des êtres ayant perdu toute humanité pour se couvrir du manteau des créatures des ténèbres. Même si la jeune femme était, comme à son habitude, vêtue de vêtements simples qui pouvaient la faire passer pour Madame-Tout-Le-Monde, elle avait l'impression d'être entrée ici sans autorisation. Elle dont les mains étaient si blanches, où les cicatrices de la guerre ne formaient que des lignes presque invisibles alors qu'autour d'elle le charbon couvrait tout.

    Inspirant un bref bol d'air, qui lui arracha une toux, Hanne descendit au sein des baraquements. Ici logeaient les mineurs et leurs familles, assez prêt des mines pour n'y voir rien d'autre du réveil jusqu'au coucher. Belgique se souvenait encore comment Lovino avait accueilli la nouvelle quand elle lui avait précisé que ces baraquements avaient été construits par les Allemands. On aurait dit qu'elle venait de lui faire boire un liquide écoeurant, et qu'il hésitait à le lui recracher à la figure. Mais à force de persuasion elle avait fini par éviter l'incident diplomatique, et puis les Italiens du Sud avaient véritablement besoin de travail.

    La honte et le remords se disputèrent l'esprit de la Belgique alors que Hanne remontait les allées entre les baraquements. N'avait-elle pas aidé son gouvernement à profiter du malheur des Italiens pour pouvoir se reconstruire et sortir enfin des affres de la guerre ? Le pacte entre les deux pays était présenté de telle sorte que chacun des deux camps en sortait vainqueurs : la Belgique trouvait une main d'oeuvre abondante et peu chère pour exploiter ses mines, les expatriés italiens avaient un travail et de quoi nourrir leur famille.

    Mais les murmures qui suivaient la marche de la Belge n'étaient pas ceux d'un peuple satisfait de l'aide apportée. Même en ne comprenant pas l'italien, Hanne sentait la haine pointée sur elle, les regards méprisants sur sa personne. On la haïssait, elle et le gouvernement qu'elle représentait, les promesses sans lendemain, les espoirs déchus.

    D'une main tremblante elle frappa à la porte du baraquement occupé par Lovino. Soudainement elle avait peur que les mineurs ne se jettent sur elle pour lui faire payer, pour se venger de l'enfer où ils vivaient. Quand la porte s'ouvrit Hanne s'engouffra à l'intérieur, comme si elle pouvait ainsi se trouver à l'abri de tout danger.

    Dans l'angle de lumière dessiné par la porte, elle vit la silhouette de Lovino. Flottant presque dans sa tenue de mineur, la peau crasseuse et le regard éteint. Il était où l'enfant qu'elle prenait tant de plaisir à poser sur ses genoux ?

    - Bonjour Lovi. Excuse-moi de ma visite impromptue, mais je voulais prendre de tes nouvelles.

    Elle inspira un coup afin de calmer son coeur et sa voix.

    - Tout se passe bien ? Pas d'accidents dans les mines, j'espère.

    Avec cela le sourire de circonstance pour calmer les colères susceptibles de se produire.



Dernière édition par Hanne de Boeck / Belgique le Mar 14 Fév - 2:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMer 15 Juin - 17:31

    Italie. Qu'est-ce que ce nom peut-il bien évoquer ? Le soleil, régnant dans cet océan lointain qu'est le ciel. De belles journées, lumineuses et chaudes, que l'on aime passer au bord de la mer, ou dedans. Dans les champs, au milieu des plantations, où l'on peut faire une sieste, bercé par le chant des cigales. Ce genre de trucs auquel on pensait quand on parlait de l'Italie, ce genre de trucs qui rendent la vie simple et douce. Bon, d'accord, après la deuxième guerre, il y avait quelques mauvais souvenirs qui venaient se mêler à tout ça, mais quoi, ça restait un beau pays. Et ce pays, Lovino regrettait de l'avoir quitté, combien même ce n'était que temporaire. De toutes façons, une nation ne peut pas se quitter elle-même. Bref. Il regrettait d'avoir quitté son confortable chez-lui, d'avoir suivit ses hommes par solidarité au fin fond d'une de ces mines de merde à faire un boulot de merde et de vivre un quotidien de merde. Ça, c'est dit.

    Mais oui. Parce qu'après les batailles, les conflits, les sales petites histoires ici et là, on aurait pu penser que les ennuis étaient finis. On aurait pu. Mais NON, en fait. C'était pas possible. Parce que l'économie s'était mangé la gueule par terre et gisait dans la boue, suppliant faiblement les gens de l'aider à se relever, sans quoi ils allaient tous crever. Ou quelque chose comme ça. Au diable cette foutue économie, il était bien le temps où on se contentait d'échanger une poule contre un lapin, un bijou contre trois jolis cailloux. Cailloux. Cailloux. Des cailloux noirs, partout. Même qu'on appelait ça du charbon, à ce qu'il paraît. Très utile, le charbon. Houille, lignite ou anthracite, d'ailleurs c'était surtout cette dernière qui était récoltée en Belgique. Et tous les mineurs travaillaient durement pour le bon confort des autres. Quand on disait « mineur », il fallait savoir que c'étaient divers métiers regroupés sous un seul nom, chacun était le maillon d'une chaîne qui permettait que tout aille bien. Les hommes devaient travailler main dans la main, se serrer les coudes, en somme, faire preuve d'une solidarité sans faille, toujours venir en aide au camarade qui a foiré son coup, et puis une bonne entente était primordiale quand on passait ses journées dans ces galeries étouffantes.

    Être agréable, souriant, éviter de chauffer les esprits inutilement ? Oh que c'était facile, pour l'Italien, c'était même sa spécialité. C'est ironique, aussi. Il se vengeait à coups de pioche dans la roche, se défoulant là-dessus pour éviter de péter trop souvent un câble - au sens figuré, sinon, dans une mine, péter un câble d'on-ne-savait-quoi pouvait coûter très cher - et éviter ainsi d'aller loger l'outil dans le crâne d'un de ses compagnons d'infortune, genre celui-là qui l'emmerdait avec ses blagues pourries et ses longues litanies sur son adorable petite famille. Dans d'autres circonstances, il n'y aurait pas prêté attention, et se serait contenté d'hocher la tête de temps à autre pour faire croire qu'il écoutait. Mais là, c'était différent, il était constamment au bord de la crise de nerfs et rien ne venait jamais apaiser son humeur massacrante, au contraire, la moindre petite contrariété et il explosait, quand taper dans le charbon ne suffisait plus à soulager ses envies de meurtre. Par exemple, un geste maladroit d'un camarade, un wagonnet qui se renversa et ce petit accident suffit à provoquer Armageddon.

    - Che casino, cazzo ! Stai attento, coglione ! Si vuoi uccidere tutti noi o cosa ?! Figlio di puttana !

    Après ces quelques civilités et sans se soucier de savoir si le pauvre hère ayant été copieusement insulté était italien, belge ou n'importe, Lovino jeta sa pioche à terre et alla rejoindre les cages pour quitter cet endroit qui lui avait, une nouvelle fois, trop tapé sur le système. Une fois à l'extérieur, au grand air, la colère retomba peu à peu, ne laissant derrière elle qu'un amer goût de frustration et de suie. Il observa ce qui se passait autour de lui, faisant passer son regard d'un visage à un autre. Certains semblaient se contenter de ce qu'ils avaient, certains étaient plutôt furieux de ne pas retrouver ici ce que le gouvernement belge leur avait promis. Mais la plupart avait au moins quelqu'un qui les attendait dans ce qui leur servait de logement - qui puaient le tudesque - et ça les aidait à garder le moral. C'aurait été bien que ce gland de Feliciano soit présent, son frère aurait même accepté un câlin pour le coup, aurait sourit en entendant cette voix niaiseuse répétant « Fratello ~ » l'accueillir. Mais non. L'Italie du Nord était riche, plus que le Sud en tout cas. Et il n'avait pas besoin de travailler comme lui. Et dire qu'il avait fait chier plus longtemps en s'obstinant à rester dans l'Axe. Et le Sud était condamné à la pauvreté, comme hier, comme aujourd'hui, comme demain. Et il devra bosser, tordant le cou à son naturel paresseux. C'est vraiment trop inzuste.

    Avec un soupir, il rentra dans sa piaule à lui, décidé à se reposer un peu, les siestes lui manquant cruellement. Ou plutôt prendre un bain avant, il avait lui-même l'air d'avoir été taillé dans le charbon vu la couleur - oui bon, le noir n'est pas une couleur mais chut - de peau que le minerai lui donnait. Commençant par se débarrasser de sa veste, qui vola à travers la pièce pour s'écraser sur le sol dans un nuage de poussière sombre, il employa sa chemise, une fois retirée, comme torchon pour enlever un maximum de crasse de son visage. Et c'est ce moment-là que quelqu'un choisit pour venir frapper à la porte. Bordel mais qu'est-ce qu'on vient encore me faire chier, c'est quoi cette fois ? Y'en a un qui a perdu sa bouffe ? Encore une inondation ? La mine a explosé ? Foutez-moi la paix, putain…Et zut. Il se rhabilla dans la seconde et alla ouvrir. La silhouette qui entra était celle de la dernière personne…non, tout simplement de quelqu'un que Lovino ne s'attendait pas à voir.

    - Hanne ?

    - Bonjour Lovi. Excuse-moi de ma visite impromptue, mais je voulais prendre de tes nouvelles. Tout se passe bien ? Pas d'accidents dans les mines, j'espère.

    Grognement à peine dissimulé. Bien sûr, il aimait bien la Belge. Il était même plutôt content de la voir. Seulement, son état d'esprit ne collait pas vraiment avec l'idée d'une attitude chaleureuse ni même du moindre sourire, mis à part peut-être ceux de la catégorie des rictus forcés qui tordaient bizarrement le visage, le seul qu'il fut capable d'afficher pour le moment.

    - Eh bah, quelle surprise. T'inquiète, c'est génial ici, un vrai paradis. Tout le monde l'est beau, tout le monde l'est gentil, on est tous heureux et on chante toute la journée. On est tellement de bonne humeur que quand le boutefeu se fait déchirer la gueule par sa dynamite ou qu'un wagonnet écrase son hercheur, on en rit jusqu'au matin.

    L'Italien, tout en parlant, passa à côté d'elle et alla fouiller dans un placard, à la recherche de quelque chose à boire. C'était tout de même la moindre des choses lorsqu'on avait un invité, aussi inattendu soit-il. Remarque, si ça avait été quelqu'un d'autre, il aurait très bien pu l'envoyer balader avec un bon coup de pied au cul.

    - Blague à part, tu veux du café ? J'ai pas grand-chose d'autre à proposer. Enfin, si tu comptes rester un moment.

    Ce qu'il espérait. Un peu de compagnie, féminine qui plus est, était la bienvenue, en dépit de son humeur. Il pourra profiter de la présence d'Hanne pour se plaindre un bon coup, avant de se calmer et de s'endormir dans ses jupons - minute, c'était quand il était petit qu'il pouvait faire ça. Bref, en gros, l'idée ressemblait à ça, reste à espérer qu'il arrivera à ne pas se montrer trop désagréable et éviter de vraiment agacer la jeune femme.

    Spoiler:
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Hanne de Boeck / Belgique

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyJeu 30 Juin - 22:49

    Hanne sentit un froid aigu la frôler quand Lovino passa à côté d'elle. Chaque mot que l'Italien avait prononcé, ce geste qu'il avait eu de passer à côté d'elle sans lui jeter un regard, lui transpercèrent le coeur. Alors c'était fini, il n'y avait plus rien entre eux ? Ils étaient passés où les souvenirs d'une époque moins amère, ils étaient où les sourires qu'ils avaient partagés ensemble, les blagues faites à Espagne dont ils riaient comme des enfants ? Tout ça, fini, envolé, enterré quelque part au fin fond des mines ?

    Hanne en était sonné, demeurant bras ballants. Mais après tout un tel accueil était tout à fait normal, vu ce que les Italiens subissaient. La jeune femme releva la tête, refoulant les larmes qui lui baignaient le coeur. Elle offrit un sourire rayonnant mais factice, masquant ce qui se déroulait dans sa tête. Un véritable charivari d'émotions et de ressentis, une pagaille sans nom à vous rendre fou.

    - Un café suffira amplement.

    Le silence demeura entre eux, sous la forme d'un voile de plomb. En prenant place devant la maigre table, la Belge se rendit compte combien Lovino avait grandi par rapport à ses souvenirs. Elle ne pouvait s'empêcher de le revoir petit, engoncé dans une robe de fille. Électron libre qui finissait toujours par se retrouver dans les jupes belges afin de se cacher de son « Boss ». Et là elle se retrouvait devant un jeune homme au dos marqué par les souffrances de la guerre et de la mine, aux épaules qui tentaient de soulever des poids herculéens. Hanne avait envie de serrer ce corps contre le sien, de soulager les souffrances qui y résidaient. Mais de peur de froisser la virilité somme toute italienne de Lovino elle ne fit rien. Rien que serrer les doigts sur la table, à s'en coincer des échardes sous les ongles.

    - Je suis désolé de tout ça Lovino. J'espère que les choses vont s'arranger...

    Elle eut un regard pour le jour éteint coulant par l'unique fenêtre de la maison. La lueur blafarde semblait absorber toutes les couleurs qui pouvaient résider dans l'habitacle. On s'y sentait prisonnier, pris dans une cage, vivant dans un autre temps où il n'y avait ni jour, ni nuit. De quoi devenir fou.

    Il lui pesait de rester ainsi assise, de prendre ses aises dans cette maison. Comme si elle dominait la situation, comme si elle était la maitresse qu'on devait servir et obéir sans discuter. Hanne se leva, manquant de faire tomber son siège. Les mains tremblantes, elle s'approcha de l'Italien qui lui tournait toujours le dos.

    - Tu veux que je t'aide ?

    En disant cela, elle englobait aussi bien le service sommaire du café que la situation des mineurs italiens. Enfermée ici Hanne n'entendait rien de ce qui se passait au-dehors. Qui sait si des mineurs, sur un geste de Lovino, n'allaient pas forcer la porte pour l'enlever et lui faire Dieu sait quoi ? Dans un geste inconsidérée la Belge posa sa main sur l'épaule italienne. Si grand déjà. Si maigre. Pourquoi n'arrivait-elle plus à le prendre dans ses bras ?
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyJeu 14 Juil - 16:25

    Café, très bien. On va le faire, ce café, alors. Et ne penser à rien d'autre que ce café. Tout chasser de se tête un instant et se concentrer à préparer cette boisson si banale, et aussi sombre que le monde qui lui apparaissait chaque matin lorsqu'il s'éveillait, aussi amère que les souvenirs d'un autre temps. Et si chacune des bulles qui venaient éclater à la surface de liquide était l'un d'eux ? Oui, voilà. Lovino se sentait comme ce café, un concentré d'idées noires, bouillonant, énervant, dont les pensées les plus légères s'échappaient et se dissipaient dans l'atmosphère.

    Il soupira. C'était donc ça, il en était réduit à se comparer à une fichue boisson ? Dio mio, qu'on le garde de réflexions aussi débiles, par pitié. Il la chassa aussi, se contentant de fixer le ô combien passionnant spectacle de l'ébullition d'un corps liquide. L'italien n'avait jamais aimé la physique, d'ailleurs. À quoi ça pouvait bien servir, dans le genre de cas présent ? Pas besoin de se casser le cul à vérifier la température au degrés près. C'était chaud, ou froid, ou peut-être aussi entre les deux, et savoir ça était parfaitement suffisant. Bon, il fallait dire que tout ce qui était compliqué le rebutait, et tout ce qui touchait à l'univers des sciences finissait par être compliqué. Donc, par déduction, les sciences le rebutaient.

    C'était tellement plus agréable de passer du bon temps à paresser, ou bien à partager avec une jolie fille. Dommage que la seule jolie fille aux alentours était Hanne, l'une des seules qu'il n'oserait draguer comme il le ferait avec n'importe quelle autre à son goût. Après tout, elle avait été comme une mère, ou au moins comme une grande sœur pour lui. Il y avait simplement des choses qui ne se faisaient pas, ou qu'il ne se permettait pas.

    Non, vraiment. Tout ça lui manquait, et il ne supportait plus de se trouver ici, dans ces mines ouvertes sur les entrailles puantes de la Terre. Il avait assez travaillé à son goût, et pour les trois siècles à venir. Au grand minimum. Disons tout simplement qu'il avait atteint ses limites et que si le moindre petit truc arrivait encore, il ne répondrait plus de rien. En attendant, il se trouvait là, planté devant la cafetière, s'apitoyant sur son sort et à deux doigts de piquer une crise et d'aller chialer dans un coin. Au diable un comportement d'adulte, quand on avait eu autant de mal à grandir que lui ou son frère, les autres pouvaient bien leur pardonner les petits défauts que ça engendrait, non ?

    Il n'avait pas entendu la belge, ni ce qu'elle avait dit, ni qu'elle s'était approchée de lui. De ce fait, lorsque sa main se posa sur l'épaule de Lovino, il tressaillit, lui jetant un regard surpris et déconcerté, qu'il détourna bien vite pour qu'elle ne voie pas ses yeux briller de larmes, dont il se serait très volontiers passé pour le coup.

    - Ça ira. Je crois.

    La voix de l'italien trembla un peu. Oui, ça ira. Parce que bientôt il démissionnera, il retournera lézarder au soleil chez lui, où tout devait mieux aller depuis que ses habitants étaient venus travailler ici, entre autres. Dix ans, bientôt dix ans que ça durait. Il avait bien le droit de penser à se reposer un peu et vouloir retrouver un quotidien plus doux.

    - Je ne pense pas tenir encore beaucoup plus longtemps, de toutes façons.

    Tu me connais, Hanne. Tu sais bien que c'est pas une vie pour moi. Ça aurait pu être plus agréable, si le gouvernement belge avait respecté toute les clauses du contrat qu'ils avaient signé en 1946. Oh, il ne se rappelait pas de chacune d'entre elles, mais il se souvenait qu'en tout cas, elles promettaient autre chose que ce qu'ils avaient vécu jusqu'à maintenant.


Dernière édition par Lovino V. / South Italy le Mar 16 Aoû - 1:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyVen 29 Juil - 14:57

    Il n'y avait rien à répondre. Pas même un « je comprends » qui n'aurait fait que sonner faux. Alors Hanne hocha la tête même si ce geste ne pouvait pas être vu. Elle prit la tasse que lui tendait Lovino, esquissant un sourire et murmurant un « merci » qui avait du mal à sortir de sa gorge. Puis rien d'autre que le silence pesant prêt à éclater en fureur si l'un d'eux avait une seule parole mal placée.

    Hanne avait à peine trempé ses lèvres dans le breuvage que l'explosion retentit. A en faire trembler la maison sur ses fondations, faisant tomber une fine poussière sur eux. La Belge délaissa rapidement son café pour aller voir ce qui se passait. Même si elle s'en doutait déjà, mais elle devait voir. Au risque de recevoir toute la haine d'une communauté à la figure.

    Les mineurs avaient été remontés à la va-vite dans la peur et l'effervescence. Plusieurs d'entre eux, à peine sortis de la cage, étaient attrapés par leurs femmes qui les serraient contre elles, remerciant un quelconque dieu de les avoir ramenés. Il y avait des blessés dont le sang ruisselait rouge rubis sur leur peau noire. On ne voyait plus que ça, ce sang qui coulait sans interruption. Et le mort. Le silence s'était fait puis la femme hurla en s'agrippant au corps du mari qui ne reviendrait plus. Autour du couple les regards blasés, distants des mineurs qui ont l'habitude de voir tel spectacle. Un spectacle presque quotidien.

    Hanne avait voulu étouffer le sanglot qui lui était venu, mais on ne cache rien à une veuve. La Belge sentit la haine que lui portait cette femme. Mais elle ne s'attendit pas à ce qu'elle se jette sur elles, ongles brandis à défaut d'armes.

    - Rends-moi mon Gregorio ! Tu n'en as pas assez de nous prendre tous nos hommes, après ce sera le tour de qui ? Des enfants ?

    On réussit à attraper la femme, à l'éloigner de la Belge qui se surprit à porter les mains à son cou là où la veuve l'avait agrippé. Du sang sous ses doigts. Un bien maigre tribut comparé à tous les mineurs morts. Hanne baissa la tête, incapable de supporter tous ces regards de haine posés sur elle.

    - Je n'ai rien voulu de ça. Je ne contrôle pas les coups de grisou, je n'ai pas le pouvoir d'empêcher des accidents sinon je l'aurais déjà fait.

    Elle releva la tête, tâchant de reprendre un peu de fierté. Elle avait l'impression d'être un bout de viande jeté au milieu de charognards. A la moindre faute, ils la mettraient en pièce.

    - Alors acceptez mes excuses. C'est tout ce que je puis faire. Je vous promets que...
    - Assez de promesses ! On en a déjà eu que trop ! On travaille pour vous et rien en retour !

    La haine grondait, la bête de colère ne cessait de gonfler. Terrifiée, Hanne saisit la main de Lovino.

    Allez ne me lâche pas, ne m'envoie pas vers eux. Ils me tueront.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMar 16 Aoû - 1:20

    Lovino sirota son café en silence, tâchant de se ressaisir. Il avait sa dignité tout de même, surtout devant une fille, qui qu'elle soit. Le calme et le silence suivirent, bien que ce dernier ne lui semblait que trop peu léger. Il y avait comme de la crainte dans l'air, des reproches à faire, mais le coeur n'y était pas. C'est alors que un bruit soudain, bref mais violent le fit sursauter. Il renversa un peu de café, mais n'y prêta pas attention. Pourquoi se préoccuper de quelques gouttes, brûlantes certes, qui allaient faire quelques malheureuses taches sur un habit de travail bon pour la poubelle ? Alors qu'au-dehors, il était arrivé quelque chose, un problème, que l'Italien jugeait trop récurrent.

    - C'est pas vrai, non…

    Il suivit Hanne à l'extérieur, pour découvrir sans surprise la scène bien sinistre qui s'offrait à leur yeux. Des blessés, comme toujours, un liquide d'un rouge sombre ruisselant le long de leurs bras, de leur visage, se traînant péniblement à l'écart de l'entrée de la mine. Et il y eu cette femme qui se mit à crier. Son nom, il ne s'en souvenait plus, mais elle eut vite fait de lui rappeler celui de l'homme qu'elle pleurait. Il le reconnu, lui. Il était non loin du petit groupe au sein duquel il travaillait quelques dizaines de minutes plus tôt.

    Tiens. Ça aurait très bien pu me péter à la gueule, aussi.

    L'Italien déglutit, peu ravi en imaginant la douleur qu'il aurait ressentit si c'était arrivé. Et, absorbé par cette pensée, il n'eut pas le temps de réagir lorsque la nouvelle veuve s'attaqua à la Belge. Le temps de cligner des yeux, et déjà le danger avait été écarté. Tant mieux, dans un sens. Il s'approcha un peu d'elle, ne sachant pas trop quoi faire, et écouta à moitié ce qu'elle dit aux mineurs.

    De toutes façons, ce n'étaient que des paroles racontant ce qu'il savait déjà. Hanne ne pourra rien changer à leur situation, cette information restait ancrée dans son esprit, dans celui de chaque italiens. Lovino se demanda alors, pourquoi espérer encore ? S'ils savaient tous que les promesses belges n'aboutiraient à rien, pourquoi continuaient-ils à y croire et à s'énerver lorsque la réalité leur revenait dans la face ? Il vaudrait mieux qu'ils s'arrêtent, tous, et qu'ils rentrent.

    Il bougea à peine lorsque la main tremblante de la Belgique chercha refuge dans la sienne. L'Italien serra doucement ces doigts entre les siens, rapprochant la jeune femme de lui. Il en avait marre, mais en même temps, se sentait étrangement tranquille. Le calme avant la tempête, ou bien était-il juste blasé ? Quoiqu'il en soit, ce fut avec une voix égale qu'il s'adressa à ses gens.

    - Nous sommes venus ici pour sauver l'économie de notre pays. Et c'est fait. Si on reste, c'est pour récolter encore un peu plus de fonds.

    Du moins, c'était ce qui lui semblait.

    - Faites ce que vous voulez. Vous en avez marre ? Rentrez chez vous alors. On a pas besoin de personnes qui ne sont pas ici pour le pays. Cela dit.

    Il marqua une courte pause, et fixa Hanne.

    - Au prochain coup de grisou, on rentre. Tous. Je me débrouillerai avec le gouvernement, mais ce sera fini.

    C'était autant une promesse implicite envers les travailleurs de chez lui, qu'un avertissement pour les belges. Sur ces paroles, il ramena la représentante de ces derniers dans son baraquement, histoire qu'elle se calme un peu, loin du brouhaha des mineurs qui discutaient de ce qu'avait annoncé Lovino.


Dernière édition par Lovino V. / South Italy le Sam 8 Oct - 23:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMar 23 Aoû - 23:08

    Les paroles de Lovino auraient du la rassurer. Mais non. Il n'avait fait que calmer l'envie de sang des Ritals, la repoussant à plus tard. Un autre incident comme celui-ci et Belgique se retrouverait saignée par les mineurs en colère. Alors non elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler quand Lovino la ramena dans son baraquement. Elle n'avait plus qu'une envie : partir, quitter cet endroit avant que quelqu'un ait l'idée de lui arracher la tête. Manière brutale, mais sûre, de se débarrasser d'elle et de son gouvernement étouffant.

    - Je crois... que j'ai bien assez abusé de ta gentillesse.

    Elle ne voulait pas que les mineurs se retournent contre son « sauveur ». Puis Hanne savait que sa présence ne faisait que tout aggraver. Plus vite elle partirait, mieux ce serait pour tous. Elle ne portait même plus aucun intérêt à cette blessure qui lui ornait le cou, comme un collier de sang. La jeune femme se contenta de serrer l'Italien contre elle, avec douceur avant de s'en écarter. Si grand. Si maigre. Si triste. En d'autres circonstances, elle lui aurait tiré les joues pour le faire sourire.

    Un jour, pourrons-nous à nouveau sourire comme avant ?

    - Fais attention à toi.

    Belgique recula de quelques pas en arrière avant de tourner dos à Lovino, et de fermer la porte derrière elle. Elle ne se retourna pas une seule fois, craignant que ce geste n'alerte les familles italiennes. Un simple regard mal perçu peut vous coûter la vie. La silhouette d'Hanne s'effaça, couverte d'un nuage de poussière.

    Sur la table, le café était froid.

    ***

    Le Destin était mauvais joueur. Et avait un humour de merde. Alors qu'Hanne avait réussi à fuir la colère rital ( pour un temps certes), voilà qu'un incident était survenu aux mines. Et pas bénin en plus. Une hécatombe, un charnier sous terre. Même les survivants avaient des allures de morts.

    1956, au bois du Cazier, on ne savait plus quelle heure il était. Chacun avait tant fait depuis les premiers affres de l'incident qu'on se souciait peu de l'heure. Les cadavres étaient remontés avec précaution, posés à même le sol afin que les familles puissent les reconnaître.

    Tout ce spectacle soulevait le cœur d'Hanne. Elle avait du venir pour vérifier les dégâts par elle-même et en parler aux autorités. Afin de prendre les mesures nécessaires et éviter une nouvelle tragédie. Sauf que les italiens n'allaient pas l'accueillir les bras ouverts. Alors elle avait tâché de se cacher, de ne pas être vue.

    La première pierre la frappa au front. Elle la vit rebondir à ses pieds, piquetée de sang. Son sang. Hanne posa la main à l'endroit de l'impact. D'autres pierres suivirent. Accompagnées d'insultes et de reproches, prononcées dans une langue qu'elle ne comprenait qu'à demi. Mais dont elle saisissait tout le message. Hanne plia les bras devant son visage, se recroquevilla au sol, en espérant échapper aux autres jets. Elle ne cherchait même pas à implorer leur pardon. A quoi bon ? Cela n'attiserait que leur colère.

    C'était donc ça la Belgique. Une nation subissant les coups sans se plaindre. Attendant que ses bourreaux soient assez fatigués pour stopper leurs coups. Ce n'est que quand l'un d'eux osa lui tirer les cheveux qu'elle cria. Et planta ses dents dans une main tendue vers elle. Car c'en était trop. Hanne griffait, mordait telle une bête furieuse, reculant sans cesse pour échapper aux mains qui voulaient la gifler. Reculant jusqu'à se cogner contre un homme. Sentant le piège se refermer sur elle, Hanne frappa l'inconnu. Avant d'en reconnaître le visage, et la mèche si caractéristique qui ornait sa chevelure.

    - Lovino...

    Prononcer son nom semblait calmer la foule qui reflua, laissant les nations entre elles. Mais restant assez près pour se jeter sur la Belge si leur pays leur donnait l'autorisation. Couverte de cicatrices et de bleus, la Belge ravala les larmes qui menaçaient de couler. Larmes de peine et de colère. Elle ne pouvait que serrer les poings.

    - Je suppose que cette fois, tu pars... Définitivement.

    Il l'avait bien dit : au prochain coup, il partait. Elle comprenait très bien son point de vue, mais elle avait peur qu'il la haïsse.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 9 Oct - 21:40

    L'étreinte de la Belge fit à peine réagir Lovino. Il ne savait quoi dire, il ne savait quoi penser. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait dit à Hanne que ça n'avait pas d'importance, qu'il s'en fichait, qu'elle n'y pouvait rien et n'avait rien à voir avec ça. Il l'aurait serrée dans ses bras en retour, il l'aurait consolée. Mais non. De par son statut de Nation, ce n'était pas possible de ne pas accorder d'importance à la souffrance de ses gens. Il la ressentait, leur douleur. Leur tristesse, leur colère. Et il les éprouvait aussi.

    Pour cette raison et malgré lui, il ne pouvait pas absoudre Hanne qui représentait une des causes de ce malheur. C'est pourquoi il ne put que la regarder partir, voir cette silhouette fine s'éloigner, fuir, loin de la misère italienne. Et lorsque la porte se referma, il s'affala sur une chaise, le regard vide.

    Et dire que je l'aimais tant. Il y a longtemps.

    La tasse de café abandonnée fut balayée d'un revers de la main, et alla s'écraser au sol un peu plus loin. Lovino ne prit même pas la peine de nettoyer, et ressortit afin d'aider ceux qui en avaient besoin. C'était la seule chose qu'il pouvait faire.

    ***

    Ça n'avait même pas été un coup de grisou. Les accidents des mines pouvait évidemment avoir d'autres causes, mais en général on pensait plus à celle-là avant les autres. Non non, il y avait les éboulements, les incendies…Ce fut ce que l'Italien put constater avec horreur. Pour sa part il n'avait pas eu de problème, ses blessures se résumaient à des écorchures et peut-être de légères brûlures, à être à proximité du feu qui s'était déclaré le matin même. Mais ce qui lui faisait mal, c'était ces morts. Ses morts. Au moment où l'accident était arrivé, il y avait 274 hommes dans la mine, d'après les rapports. Et là, actuellement…Seuls 12 hommes s'en étaient sortit.

    Il resta immobile, face à l'entrée de l'enfer, dépassé par l'événement, incapable de faire le moindre mouvement sans avoir l'impression de peser des tonnes. Tout le personnel allait et venait, grouillait autour de lui, s'affairaient alors qu'il ne faisait que de regarder le temps passer, rongé par un terrible sentiment entre le désespoir et la rage. Bien sûr, c'était un accident. Mais c'était injuste.

    Quelque chose parvint cependant à faire sortir Lovino de sa léthargie. Une agitation différente, faite de cris non pas de malheur, mais d'indignation et autre chose dans ce genre-là. Instinctivement, il en devina la cause. Mais pourquoi était-elle ici ? C'était de l'inconscience, ou du masochisme ? Elle devrait pourtant savoir qu'elle n'était pas la bienvenue et que les personnes présentes sur les lieux s'en prendraient à elle, Nation ou pas. Il eut un instant d'hésitation. Une partie de lui avait besoin d'aller trouver la Belge, de l'aider à nouveau, de la sauver de la colère de son peuple. Mais l'autre trouvait qu'elle méritait une bonne correction et de plus, elle était venue la chercher, non ?

    Mais lorsqu'il la vit, à quelques pas, blessée et presque en larmes, son sang ne fit qu'un tour. Il ne pouvait pas laisser Hanne ainsi, seule face aux italiens déchaînés. Quel genre d'homme laisserai une femme se débrouiller alors qu'elle n'avait aucune chance ?…

    Il n'empêche que la femme en question se défendait comme elle le pouvait, reculant et finissant par mettre sa main dans la figure de Lovino. Par réflexe, il fit un pas en arrière, se massant la joue, les sourcils froncés. Et alors que la foule se dispersait, il lança un regard noir à Hanne.

    - Je suppose que cette fois, tu pars... Définitivement.

    - Oui.

    Une voix froide et dure, qu'il ne se connaissait pas, lança cette réponse brève et tranchante. Depuis le temps qu'il songeait à rentrer chez lui, ce qui était arrivé l'avait décidé. Ce n'était pas la peine que son peuple continue à se tuer au travail - dans tous les sens du terme, songea-t-il avec un sombre humour.

    - C'est fini, Hanne. Juste, fini. Depuis le temps qu'on se plaint de nos conditions, qu'on demande à mieux vivre et pouvoir travailler avec plus de sécurité…Pourquoi rien n'a été fait ? Pourquoi ton gouvernement n'a pas daigné à bouger son putain de derrière pour éviter toutes ces pertes ? Non seulement des italiens, mais il y a aussi eu des belges dans le tas, et tant d'autres. Ils n'en avaient rien à foutre, ceux qui étaient responsables de notre secteur ?!

    Il s'était mit à crier, avait attrapé la Belge par les épaules sans s'en rendre compte. Il ouvrit à nouveau la bouche, cherchant des mots qu'il ne trouva pas. Et il se sentit coupable. C'était si facile d'accuser une seule personne des malheurs du monde, et en tant que pays lui-même, il savait ce que ça faisait d'être blâmé pour des choses auxquelles il ne pouvait rien faire. L'air malheureux, il s'excusa à mi-voix envers la jeune femme, bredouillant quelques paroles désolées. Autour d'eux, les gens s'éloignaient, retournaient prêter main-forte aux secours.

    - Ce n'est pas à toi que j'en veux…On est tous le bouc émissaire de son pays, ne le prends pas personnellement s'il te plaît. C'est seulement que… - il eut un petit rire nerveux - Non, je n'ai rien à ajouter. J'attendais peut-être trop de choses de ta part, tu sais, comme un enfant persuadé que sa mère rendra tout plus doux, plus agréable pour lui…C'est naïf, je sais, de plus tu n'es pas ma mère.

    Lovino soupira. Le passé lui revenait sans cesse en tête. C'était stupide de repenser à des choses qui ne reviendraient jamais…Mais les bons souvenirs aidaient, du moment qu'on ne voyait pas le revers de la médaille - à savoir, que c'était terminé. La voix de l'Italien se radoucit, et il adressa un faible sourire à Hanne.

    - Bref. Je m'en vais, on réglera cette histoire avec de la paperasse prochainement.

    Il tourna les talons, quand il lui vint une idée. Très déplacée certes, mais voilà, tant qu'à penser au passé, s'il fallait la placer à un moment, c'était peut-être celui-ci. Il lui attrapa la main et l'attira à lui.

    - Dame un beso.

    Ce serait la dernière chose qu'il lui demanderait. Avant, au moins, un bon bout de temps.
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Hanne de Boeck / Belgique

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 16 Oct - 23:09

    Ce ne fut plus le Lovino qu'elle connaissait qui lui fit face, mais un inconnu qui en avait pris le visage. Hanne se tétanisa quand l'Italien lui hurla dessus, la secouant comme s'il avait souhaité la briser. D'un seul coup net et tranchant. Les mots rebondissaient sur elle. Hanne ne chercha pas à contre-attaquer. Après tout Lovino n'avait nullement tort dans ce qu'il disait. Le gouvernement belge aurait pu faire quelque chose, et ainsi éviter cet incident. Nier le contraire serait se mentir à soi-même. Chercher à s'excuser ne changerait en rien la situation. Et Hanne connaissait bien Lovino pour savoir qu'il n'accordait aucun crédit aux excuses.

    Elle attendit qu'il la lâche, malgré la douleur qui l'assaillait. Quand ce fut chose faite, la Belge porta ses mains à ses épaules. Massant doucement la chair endolori, formant avec ses bras un bouclier. Au cas où, sous la colère, l'Italien ne la frappe. A défaut de poings, ce furent les mots qui la frappèrent. Sous les coups donnés Hanne baissa la tête, la rentra dans les épaules. Elle se sentait rétrécir, devenir minuscule. Même sa voix était faible.

    - Même les mères ne peuvent pas protéger éternellement leur enfant...

    Mais à quoi bon regretter les temps passés ? Lovino partait, sa silhouette lui tournait déjà le dos. Sans même un au revoir. Hanne s'était avancée, sa main s'était tendu pour agripper celle de l'Italien. Ce fut lui qui lui prit, lui qui l'attira. Hanne s'attendit à une embrassade mais sûrement pas à cette demande qui datait d'une autre époque. Celle où Lovino n'était qu'un enfant qui l'admirait comme une mère.

    - Est-ce que tu le mérites vraiment ?

    Elle avait posé cette question avec un faible sourire, tout en touchant les lèvres de l'italien avec son doigt. Oh il avait dû en embrasser des filles dans sa vie, c'était un Italien après tout ! Il n'y a pas plus séducteur et coureur de jupons qu'eux. Lovino avait peut-être un sacré caractère, mais avec les demoiselles il devenait tout sucre et miel. Un vrai petit gentleman, prêt à tout pour plaire aux dames.

    Hanne eut un rire en imaginant Lovino, son petit Lovino en homme galant. Elle ne pouvait pas s'empêcher de toujours le considérer comme le petit garçon qu'elle avait connu. Mais les temps avaient changés. C'était un homme en face d'elle et le baiser qu'il demandait, ce n'était pas celui qu'attends un fils de la part de sa mère. Ce n'est pas le baiser qu'on dépose sur le front ou la joue, comme charmes de protection. C'était quelque chose de bien plus intime, un souvenir que l'on allait ensuite chérir pendant des années. Jusqu'à la nouvelle rencontre.

    Elle dut se mettre sur la pointe des pieds – constatant avec aigreur que oui, il avait grandi – pour poser le baiser sur les lèvres de l'Italien. Elle l'embrassa comme une femme embrasse l'homme qui va la laisser seule pendant des années, comme la femme qui veut donner un dernier souvenir avant que le train ne parte. La jeune femme avait posé ses mains sur les épaules de Lovino pour ne pas tomber.

    Hanne finit par se retirer, restant tout de même nez à nez devant l'Italien. Oui, il avait changé, grandi, mûri. Il n'avait plus besoin de mère, il était capable de se débrouiller seul. La Belge pressa les épaules de l'Italien, puis poussa Lovino. Légèrement mais avec fermeté.

    - Allez va-t-en.

    Les longs adieux n'étaient pas de son goût. Elle n'avait jamais eu le courage de rester sur le bord du quai à agiter un mouchoir blanc. Ni à regarder le train jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.

    - Va, sois heureux... Et, si tu veux, reviens-moi.

    Elle lui tourna le dos, marcha au plus vite pour s'éloigner de lui. Si elle se retournait, Hanne ferait alors tout pour qu'il reste. Alors que c'était tout bonnement impossible. Elle ne ferait que causer du mal à eux deux.
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Lovino V. / South Italy

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 20 Nov - 3:17

    Pour être honnête - une fois de temps en temps ça ne faisait pas de mal - il ne s'attendait pas à ce que Hanne lui accorde ce baiser. Tout au plus il pensait qu'elle l'embrasserait sur la joue, la même pensée qu'il avait eu des siècles plus tôt. Pour un enfant, le baiser d'une femme qu'il aime n'est rien de plus que le contact des douces lèvres contre sa petite joue rebondie, et du fait que la Belge le considérait encore comme tel, du moins en avait-il l'impression, Lovino s'était empêché d'en espérer plus…en vain. Il l'avait voulu, ce geste qui était plus que de l'amitié, de l'affection. Le geste qu'a une femme qu'il ne pouvait se résoudre à détester, envers qui il n'était pas capable de rester longtemps fâché, une femme spéciale au-dessus de toutes les autres.

    D'un coup, l'Italien ne voulait plus partir, préférant rester sur place, le regard plongé dans celui d'Hanne, rester ainsi, sans un mot, les mains jointes aux siennes. Mais il le savait pertinemment, ce n'était pas possible, pas maintenant. Il soupira quand elle se recula, quand elle le poussa. Il devait s'en aller et si il ne le faisait pas immédiatement, il ne le fera pas.

    - Va, sois heureux... Et, si tu veux, reviens-moi.

    Lovino la regarda s'éloigner avec un pincement au cœur, puis tourna les talons et quitta les lieux. Il était temps de retrouver son soleil et ses champs, sa maison et ses tomates, loin des mines noires de fatigue et de tristesse. Loin de ces mauvais souvenirs…Qui lui paraissaient déjà moins douloureux, apaisés par un baiser des plus doux.

    ***

    Le temps, pour une Nation, était une notion encore plus relative qu'elle ne l'était pour le commun des mortels. Pour Lovino, son séjour en Belgique lui semblait la veille comme le siècle dernier, il ne saurait le dire si il ne connaissait pas la date d'aujourd'hui. Peut-être une décennie s'était-elle écoulée depuis leur dernière rencontre…Ça devait être dans ces eaux-là. Mais il fallait avouer que pour le moment, l'Italien n'y repensait plus trop. Se rappeler de choses désagréables n'avait aucun intérêt, et se rappeler de quelque chose de trop agréable apportait des regrets.

    En attendant, il flânait, marchait le long des rues bondées de Rome en cette chaude journée ensoleillée, le col de la chemise ouvert et les lunettes de soleil sur la tête. Oui, sur la tête, il n'y avait aucune raison de cacher ses beaux yeux derrière une paire de verres opaques, n'est-ce pas ?

    Les conditions étaient idéales pour aller draguer quelques jolies filles, se dit-il. Beau temps, période de vacances, que demander de mieux ? La perle rare. Du moins, de la journée. Ses pas l'amenèrent à la terrasse d'un café plutôt fréquenté et aux nombreuses et mignonnes clientes. En bon séducteur transalpin qu'il était, il se devait d'en choisir une et espérer qu'il ne se prendra pas de râteau, ce qui n'était jamais sûr. C'est si compliqué, les femmes…Il n'en avait pas l'air comme ça, mais Lovino avait bel et bien ce petit côté macho. Le temps d'une soirée, ça ne se voyait pas, mais s'il arrivait qu'un jour il se fasse une petite amie, cette dernière risquerait de déchanter rapidement si elle pensait qu'il restera aussi avenant qu'au premier jour.

    Une demoiselle retint son attention parmi les autres. Elle était presque de dos, assise seule à une de ces petites tables de terrasse, vêtue d'une robe estivale, légère et d'un blanc immaculé, qui laissait voir ses fines épaules, ses bras minces et ses longues jambes à la peau pâle. Les mèches dorées de sa chevelure dissimulaient son visage que Lovino pouvait distinguer de trois-quarts. Ravissante. Restait à savoir si elle était également amicale. Il s'approcha lentement d'elle, son plus beau sourire aux lèvres.

    - Hé, bella ! Come sta---HANNE ?!

    Il resta planté sur place, à un petit pas d'elle. Mon dieu qu'il se sentait con pour le coup. Con et tout un tas d'autres choses, mais elles restaient dans la catégorie "j'ai honte bordel de merde".

    - …Euh mais. Qu'est-ce que…toi, ici ?

    Retrouver la Belge totalement par hasard le surpris au point de ne plus formuler une phrase correcte, bien qu'à quelque part, il douta que soit vraiment un hasard. Si une Nation venait en visite dans la capitale d'un pays, elle finissait forcément par croiser son homologue des lieux. Alors à moins qu'elle ne soit vraiment blonde jusque dans sa tête et encore, elle devait s'attendre, elle, à voir Lovino.
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Hanne de Boeck / Belgique

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMer 23 Nov - 18:29


    Le temps des soupirs et des regrets était passé. Les mineurs avaient regagné leurs pays, la Belgique avait réussi à sortir des tréfonds de la reconstruction. La guerre ne laissait plus planer son ombre sur Hanne qui retrouvait sa bonne humeur et sa joie de vivre. Fini la tristesse, place à la gaieté ! L'économie du pays n'avait jamais été aussi florissant, les sourires s'épanouissaient dans les rues comme des fleurs dans un jardin bien entretenu. Hanne n'avait plus à se ronger les sangs en observant des listes de chiffres formant des signes inquiétants.

    L'inquiétude n'étant plus, Hanne avait carte blanche et le loisir de faire ce qui lui plaisait. Tant que cela ne menait pas à l'incident diplomatique - ce qui aurait été regrettable. Libre de ses actions, Hanne avait longtemps demeuré chez elle, plus habituée à tant de liberté. Finalement voyager lui semblait la meilleure chose à faire. Quant à la destination elle était toute trouvée. Elle avait des choses à régler en Italie. Quelqu'un à revoir.

    Ce qui expliquait pourquoi elle se trouvait à Rome, vêtue de cette robe blanche qui fleurait bon les vacances, l'insouciance et l'été. Hanne se sentait légère dans ce vêtement, prête à s'envoler au moindre coup de vent. Le soleil la gorgeait de sa chaleur, le cocktail qu'elle avait commandé couvrait sa main d'une buée froide quand elle saisissait le verre. Les regards des hommes la détaillaient, cherchaient à voir en ombre chinoise à travers le tissu sa silhouette - ce qui faisait rire intérieurement la Belge. D'autant plus en imaginant le visage de son frère s'il avait été dans les environs. Il aurait mitraillé du regard les importuns.

    Hanne vit la silhouette d'un homme se profiler sur elle. La jeune femme tourna la tête, la paillé coincée entre ses lèvres. La paille tomba quand sa bouche s'ouvrit de surprise, reconnaissant l'Italien qui lui faisait face.

    - Hé, bella ! Come sta---HANNE ?! …Euh mais. Qu'est-ce que…toi, ici ?

    Hanne posa rapidement son verre avec un "toc" qui fit sursauter les convives les plus proches. Se levant d'un bond de son siège, la Belge sauta - littéralement - sur l'Italien, l'enserrant dans ses bras avec la force d'une catcheuse.

    - Mon petit Lovi, je te cherchais partout !

    Et c'était pas peu dire. La Belge avait pratiquement sillonné Rome depuis ce matin, au point de ne plus sentir ses pieds - ce qui l'avait poussé à s'abandonner à la table du café. Relâchant Lovino, Hanne se recula, non sans garder ses mains sur les épaules du jeune homme.

    - Dis-moi, tu as sorti le grand jeu ? Tu as accroché beaucoup de belles filles depuis ce matin ?

    En réponse quelques Italiennes passèrent derrière Lovino, non sans laisser leurs regards courir sur le jeune homme et échanger quelques propos entre elle. Preuve que le jeune homme faisait son petit effet.

    Hanne fit signe à Lovino de la rejoindre à sa table - ou plutôt le prit par la main pour l'y mener. Manière fort subtile d'asseoir sa domination et de faire en sorte que l'Italien n'aille pas courir la demoiselle en robe.
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Lovino V. / South Italy

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 27 Nov - 3:03

    Alors ça. Lovino ne se remettait toujours pas de la surprise de retrouver Belgique dans ces conditions. Il lui adressa un sourire maladroit après qu'elle l'eut serré dans ses bras, geste qui le déstabilisa non sans lui faire grandement plaisir.

    - Mon petit Lovi, je te cherchais partout !

    Pendant une seconde il eut l'air d'un pauvre adolescent gêné par un compliment auquel il ne savait quoi répondre. Il bafouilla quelque chose comme "Ahbontumecherchaispardontuauraisdûmedire" mais la Belge, apparemment toute heureuse, semblait ne rien avoir entendu. L'Italien jeta un regard en arrière suite à sa remarque, flatté, et abandonna très vite sa candide expression d'incompréhension pour un sourire charmeur et un regard franc, digne de la réputation des séducteurs transalpins.

    Il se laissa emmener par Hanne à sa table, s'installa de façon décontractée tout en réajustant ses lunettes sur sa tête, sans quitter son amie des yeux. Oui, pour lui, elle était une amie précieuse malgré les moments difficiles qu'ils connurent par le passé. Et peut-être même plus qu'une amie.

    - En fait, non, je désespérais de rencontrer quelqu'un d'intéressant, mais je ne vois pas pourquoi je me plaindrais. Si ça avait été autrement, je serais passé à côté de la plus ravissante fille présente dans le pays actuellement. Et ne va pas penser que je dise ça uniquement pour te faire plaisir.

    Peut-être que d'autres demoiselles ont entendu un jour quelque chose de ce genre de la part de Lovino, mais cette fois-ci, il le pensait vraiment, en toute sincérité. Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'emballer la première nana facile qu'il croisait mais juste de formuler un véritable compliment, adressé à quelqu'un qu'il appréciait réellement.

    Un serveur vint lui apporter un sirop menthe, alors qu'il reprenait sur ce même ton amical et avenant.

    - Cela dit...Que fais-tu à Rome ? Tu as prit des vacances ? J'ai entendu que ça allait beaucoup mieux par chez toi...Tu t'es bien remise de cette histoire ?

    Un italien qui s'inquiète, ça donnait souvent ce genre de suite de questions qui n'attendent pas la réponse de des précédentes pour être posées. Heureusement, le jeune homme n'atteignait pas le niveau de certaine de ces "mammas" en se souciant si elle mangeait bien, si elle n'avait pas la frange trop longue, si sa robe avait un faux pli...Bref. Il ne ferait pas de remarques sur ça. Qu'avait-il à lui reprocher, d'ailleurs ? Ses cheveux restaient magnifiques, sa robe lui allait à merveille et, il l'admettait sans hésiter, ses courbes étaient parfaites.

    Ses joues rosirent légèrement à cette dernière pensée, mais ça ne devait pas énormément ressortir sur le teint bronzé de sa peau colorée par le soleil estival de la Méditerranée. Du moins l'espérait-il. Il se demanda au passage si Hanne ne risquait pas d'attraper un coup de soleil, elle qui avait la peau si claire.

    - ...En tout cas, je suis heureux de te revoir. Tu m'as manqué.

    Lovino détourna légèrement le regard, un poil embarrassé de cet aveu. Mais au moins, c'était dit, et assumé. Rares étaient les personnes avec lesquelles il se montrait aussi franc. Et vu qu'ils venaient tout juste de se retrouver, il ne comptait pas la laisser partir facilement. Elle devait bien avoir le temps pour une promenade, peut-être une glace, n'importe. Tant qu'ils passaient un peu de temps ensemble.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptySam 3 Déc - 2:06


    Belgique donna un petit coup de pied dans la jambe de l'italien. Elle ne croyait qu'à demi à ses compliments - ou du moins c'est ce qu'elle voulait faire croire. Elle sentait la sincérité transparaitre dans les mots de Lovino et pour ne pas montrer sa gêne elle avait eu ce geste de le frapper. Au risque de perdre sa sandale qui pendait de son pied, en équilibre instable.

    Avec leurs verres, leurs positions nonchalantes sur leurs sièges, ils avaient l'allure de vacanciers. D'un couple profitant du soleil et de l'ambiance méditerranéenne. Un vent léger souffla, emmêlant les mèches blondes d'Hanne qui sirotait son cocktail.

    - J'avais besoin de soleil après toutes ces histoires de mineurs. L'Angleterre est trop morne, la France trop... coincé, et l'Espagne trop fatiguant.

    Puis Hanne n'avait jamais adhéré aux corridas espagnoles. C'était une culture bien trop éloignée de la sienne. De toute façon elle avait besoin de calme, de vivre en tant que petite larve le temps que son économie aille mieux. Les ennuis reviendraient bien vite et elle en voulait retarder l'échéance.

    - ...En tout cas, je suis heureux de te revoir. Tu m'as manqué.

    Avec ça le petit regard fuyant qui ne pouvait que vous faire craquer. Hanne posa sa main sur celle de l'Italien qui tenait toujours son verre. Le genre de geste qu'attendant les spectatrices des séries à l'eau de rose à défaut d'avoir droit au baiser. Hanne avait beau faire l'attitude du rital l'émouvait toujours. Il continuait à avoir des attitudes qui ne pouvaient que vous rendre tout marshmallow alors même qu'il avait le physique d'un homme fait. Ce qui expliquait le sourire attendri sur le visage belge.

    - Si tu me faisais visiter les environs ? J'aimerais bien conn-oups !

    Le serveur passant entre les tables avait heurté du coude le verre de la Belge. Et Murphy étant toujours de la partie, le reste de cocktail s'était répandu sur la robe blanche. Pile sur la poitrine. Qui dit liquide sur tissu blanc dit transparence. Un bien joli soutien-gorge dentelé se fit voir aux personnes les plus proches. Le serveur se confondait en excuses, agitant les mains en bon italien qu'il était.

    - Ce n'est rien... ça arrive...


    Belgique avait saisi une serviette de table qu'elle plaquait contre sa poitrine. Evidemment elle n'avait pas prévu de petite veste pour cacher cette poitrine qui se montrait un peu trop. En plus avec tous les ritals des environs, c'était comme si le petit chaperon rouge se montrait en déshabillé de soie devant sa grand-mère.

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMer 14 Déc - 0:17

    La main d'Hanne était douce et agréablement chaude, contrastant avec la fraîcheur de la menthe d'un beau verre émeraude, tout comme les yeux de la Belge. Yeux qu'elle avait magnifiques, dans lesquels Lovino ne pouvait s'empêcher de plonger son regard d'ambre. Ce furent ces quelques secondes classiques qui ne duraient qu'un bref instant mais qui avaient l'air d'une éternité, une éternité trop courte. Surtout quand elles étaient interrompues par un serveur maladroit qui passait par là. Pour un peu, le jeune homme aurait bondit pour l'engueuler, mais au lieu de ça son attention se focalisa sur la poitrine révélée par le cocktail renversé.

    De tels atouts féminins dévoilés ainsi...Ce serait bête de s'en priver pour crier sur un pauvre type tout aussi gêné que son amie. L'italien resta quelques instants admiratif - pour ne pas employer de terme moins catholique - devant la vue plaisante qui s'offrait à lui, quand il réalisa soudainement qu'il n'était pas seul à pouvoir en profiter. Il se leva d'un coup, manquant d'envoyer balader sa menthe, jeta un billet de 10€ sur la table sans se soucier du montant exact à payer et souleva Hanne façon princesse, de manière à ce qu'on ne puisse pas trop voir ce qu'il était bon de cacher dans un pays où des hordes de jeunes mâles étaient en chasse. Jaloux, le Lovino ? Non, voyons, quelle idée.

    - D'abord, chez moi, faut te changer. Je te ferai visiter après, d'accord ?

    De toutes façons, il ne lui laissait pas vraiment le choix. Hors de question qu'elle se promène dans cette tenue indécente en public. Sans faire attention aux regards curieux qu'ils récoltèrent dans la rue, il emprunta le chemin le plus court pour rentrer. Les frères Vargas habitaient une villa alignée parmi d'autres maisons semblables dans un de ces quartiers tranquilles de Rome - du moins, Lovino habitait là, Feliciano s'absentant plus ou moins longtemps pour vivre à Venise quelques fois par année.

    Il y avait une pièce où ils entreposaient une certaine quantité d'habits, de bijoux et d'autres choses du même type récupérés à des défilés, des expositions, ce genre d'événements auquel le cadet notamment assistait. L'Italie du Nord et la mode...Et son aîné en profitait pour offrir tout ce bazar aux jolies filles les plus méritantes. Hanne en faisait partie.

    Lovino n'avait cessé de parler de tout et de rien à la Belge durant le trajet, en bon bavard qu'il pouvait être, histoire de ne pas faire durer un silence plombant. Puis, une fois arrivé, il déposa doucement la jeune demoiselle à terre, fouilla dans ses poches pour en sortir ses clés et quelque minutes plus tard, présenta ce "dressing" à son invitée.

    - ...Euh. - Il tenta de garder ses yeux loin de cette attirante poitrine - Vas voir là-dedans si il y a quelque chose qui te va. Prends ce qu'il te plaît, n'hésite pas surtout.

    Il la laissa passer et referma la porte derrière, avant d'aller s'asseoir sur une chaise qu'il ramena de la cuisine devant la pièce. Après quelques secondes d'hésitation, il finit par demander juste assez fort pour qu'on l'entende de l'autre côté du mur :

    - C'est bientôt 17 heures. Ça te dit un restau ce soir ?

    Et tant pis si ça pouvait coûter cher. Comme le dit le dicton, quand on aime, on ne compte pas.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 18 Déc - 19:42

    Sans avoir le temps de donner son accord, Hanne fut emmenée par l'Italien par monts et vaux jusqu'à sa demeure. La Belge avait rassemblé vaille que vaille ses jupons, qu'elle tenait dans sa main nouée afin d'éviter toute vision de l'arrière-pays lors de la course folle. Elle n'eut donc pas le loisir d'observer le petit coin pittoresque où l'entrainait Lovino, ni la somptueuse villa dans laquelle il la fit entrer. Tout au plus aperçut-elle quelques bribes du paysage.

    Hanne accueillit avec soulagement ses retrouvailles avec le plancher des vaches. Croisant ses bras devant sa poitrine, la demoiselle attendit devant une auguste porte. Était-ce la salle de bain ? Non mieux : un dressing pour princesse du XXIe siècle avec robes à gogo, chaussures à n'en plus finir et tout cela griffés par de grandes marques dont le nom seul faisait couiner de douleur votre compte en banque.

    - ...Euh. Vas voir là-dedans si il y a quelque chose qui te va. Prends ce qu'il te plaît, n'hésite pas surtout.
    - Tu as dévalisé tous les magasins de Rome et ceux de toutes les capitales européennes ?

    Après tout, ça aurait pu. Lovino était connu pour avoir, dans le passé et encore présentement mais à moindre échelle, tremper ses mains dans les affaires de la mafia. La Belge eut la vision fugace de l'Italien en complet noir, chapeau mou, présidant l'assemblée d'une "famille" dans le rôle du parrain. C'est que ça lui irait bien en plus.

    Trêve de rêvasseries, elle devait se changer avant d'attraper une pneumonie. Refermant la porte derrière elle, la jeune femme alla d'étagère en étagère, de tiroir en tiroir pour trouver de quoi s'habiller. Trop de choix vous bloquait, vous faisait tourner en rond sans savoir quoi choisir. Hanne n'était pas du genre à vouloir porter parure tous les jours - elle était même un poil rustre. Mais là son gène féminin faisait des siennes - et ça ne s'arrangea pas quand Lovino lui proposa d'aller au restaurant. Le connaissant, surtout en présence d'une femme, ce ne serait sûrement pas un vulgaire tripot.

    "Et on est censés s'habiller comment dans ce genre de situation ?"

    - Ce serait vraiment avec plaisir Lovi'. Deux minutes le temps que je m'apprête.

    Fi des hésitations. Hanne fit passer sa robe salie par-dessus sa tête, la laissa tomber au sol. Sa peau luisant sous les néons, la demoiselle enfila une robe d'un rouge sombre, noua le ruban qui la retenait derrière le cou. Ainsi habillée, sa robe blanche passée sur l'avant-bras, Belgique rouvrit la porte.

    - Par contre, tu as de quoi nettoyer ma robe ? Désolée de profiter de ton aide.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyVen 6 Jan - 17:20

    Lovino patientait tranquillement, attendant qu'Hanne ressorte du dressing destiné à ces jolies filles qui passaient par chez les Vargas, tout en réfléchissant à quel restaurant l'emmener. Si la Belge s'attendait à du luxe, elle ne se serait pas trompée, puisque son choix se porta sur un hôtel 5 étoiles au centre de Rome. Pour le moment, le porte-monnaie n'avait pas de souci grâce à quelques aides extérieures - hum - alors autant en profiter et faire profiter une agréable compagnie.

    La porte s'ouvrit, laissant apparaître une ravissante jeune femme dans l'encadrement. Le rouge rubis de la robe contrastait avec le vert émeraude de ses yeux, le sombre avec l'éclat doré de sa chevelure. Elle a très bien choisi, se disait l'Italien en évaluant rapidement la tenue de son amie. Il aurait tout le temps de l'observer lors du repas, elle et cette robe qui...Non, il ne savait pas de quel couturier elle était. Il demandera à son frère lorsqu'il rentrera tiens, lui s'y connaissait beaucoup mieux. Hum, quel était le couturier qui avait dit « Je veux faire des robes que les femmes mettent et que les hommes leur arrachent » ?...Bah. Ça n'avait pas d'importance.

    - Par contre, tu as de quoi nettoyer ma robe ? Désolée de profiter de ton aide.
    - Euh, oui, certainement, sans problème.

    Il prit la robe qu'Hanne lui tendait, direction la buanderie afin de la mettre à laver. Ainsi à leur retour, elle sera comme neuve. Et dire que s'il n'avait pas vécu avec un balai et un tablier une partie de son enfance, il ne saurait rien de l'art du ménage et de la lessive. Lovino revint ensuite sur ses pas, avant de se rendre compte de quelque chose au moment où il remettait les pieds dans la même pièce que la Belge. Elle était très belle et bien habillée, mais lui était...comme d'habitude. Ma che idiota, Lovino.

    - A-attends, je reviens tout de suite !

    Il monta dans sa chambre et enfila quelque chose de plus approprié comme, disons tout à fait par hasard, ce genre de costard qui ailleurs faisait homme élégant et sérieux, et qui ici faisait directement penser aux mafieux trainant ici et là. Et alors ? Il y a des femmes qui aiment le petit côté mauvais garçon que ça donne. Un coup de peigne, puis il put enfin rejoindre celle avec qui il allait passer la soirée. Et quelle belle soirée en perspective.

    ***

    Le restaurant se trouvait au dernier étage de l'hôtel auquel il avait pensé. Certes, ils ne venaient que pour manger et n'avaient même pas réservé, mais le jeune homme avait suffisement de bonnes relations pour arranger tout ce qui serait susceptible de poser le moindre problème. Ici on avait vue sur le Colossum, les Forums Impériaux et la Domus Aurea. Ou comment faire un peu de tourisme en mangeant en paix. Lovino demanda du champagne et laissa Hanne prendre ses aises, la gratifia d'un de ses plus beaux sourires en trinquant.

    - Encore une fois, prends ce qui te plaît. On a tout notre temps.

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyVen 6 Jan - 23:41

    Elle était la chenille métamorphosée en papillon, et Hanne ne s'en rendait pas même compte. Elle n'avait que jeté un bref regard à son reflet - la Belge ne se souciait guère de son physique, elle en donnait les soins nécessaires sans s'attarder à ce qu'elle soit charmante ou attirante. Enfin parfois elle l'avait fait mais par jeu, un défi lancé entre elle et la Hongrie lors de leurs rencontres ou juste pour voir les nations masculines perdre le contrôle à la vue de jambes se découvrant sous des jupes, ou de gorges se dévoilant lors des grandes chaleurs.

    Hanne sentait les regards des hommes sur son dos, sa nuque, la détailler avec envie. Elle tâchait de ne pas rire devant les mines offusquées des femmes qui annonçaient une bonne explication avec leur amant/mari dès la fin du dîner. Mutine et s'amusant de la situation, Hanne dédia une oeillade à un italien à moustache qui lui répondit de même - et se reçut un verre d'eau sur la figure de la part de sa compagne de soirée.

    - Les Italiennes sont bouillantes dis-moi. J'comprends que tu sois pas en couple.

    Imaginer Lovino rentrer chez lui et se retrouver nez avec une brune armée d'un rouleau à pâtisserie ne pouvait que faire rire. Hanne se mordit les lèvres mais ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux. Elle dut masquer son hilarité derrière la carte du menu - jamais elle n'aurait pu s'acheter un tiers des plats proposés.

    - Je vais tenter le "Menu degustazione". Comme ça je pourrais me familiariser avec la haute gastronomie de ton pays.

    Oh tiens ça aurait été drôle d'avoir un bon plat de spaghettis pour se la jouer Belle et le Clochard avec le bisou aromatisé à la tomate à la fin. Oh Hanne avait déjà fait ce jeu avec Antonio - avec le baiser sur le nez et le coup de langue qui va avec. L'Espagnol était un grand gamin à ses heures perdues.


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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyLun 9 Jan - 2:54

    L'Italien parcouru la salle du regard, amusé lui aussi des réactions des autres hommes. Qu'ils reluquent ainsi son amie ne lui plaisait pas tant que ça, mais c'était surtout le côté "allez, bavez devant ma mienne bande de ploucs, vous vous n'avez pas cette chance MOUAHAHA" qui le faisait sourire et flattait son égo. La femme, être-accessoire qui faisait ressortir le charme de l'homme qu'elle accompagnait, montrait l'avantage qu'il avait sur le reste du monde à ses yeux ? Seigneur, chassez donc ces pensées machistes voyons.

    - Les Italiennes sont bouillantes dis-moi. J'comprends que tu sois pas en couple.
    - Oh ça...Vraiment, je préfère les relations courtes justement. Voire même d'un soir. De toutes façons, en tant que Nations, on ne peut pas se permettre de trop s'attacher à un mortel, c'est trop douloureux.

    Lovino but une gorgée de champagne, jetant un coup d'oeil à la vue qu'on avait sur Rome en ce début de soirée. Les derniers rayons du soleil teintaient le Colossum d'un orange fantomatique, lui rappellant vaguement les temps où Papy Rome leur montrait fièrement, à lui et son frère, ce que son peuple avait édifié. Hum, Papy. Si l'aîné des Vargas y avait été moins attaché que son cadet, il lui arrivait tout de même d'avoir une pensée affectueuse pour ce grand gaillard du passé. Comme quoi, il n'y avait pas que les humains qui étaient mortels.

    Bref. L'heure n'était pas à la nostalgie, mais bien au repas. Il parcouru la carte, lisant ce que proposait le menu choisit par Hanne. En effet, c'était un superbe aperçu de la culture culinaire italienne, et il espérait que la belge l'apprécierait combien même il n'y avait pas de moules-frites proposées.

    - D'accord, va pour un menu degustazione. Pour ma part je...Hum. - Il relu une nouvelle fois les plats proposés - Bah, un tartare de poisson comme entrée, des spaghettis pour le premier plat, un ragoût meditérranéen en second et euh, voilà. Et avec un bon vin.

    Le serveur qui se tenait à côté prit note de la commande et partit en cuisine faire préparer leurs plats. Lovino pensa avec un petit soupir tout ce que ça alalit lui coûter, mais tant pis, quelques emprunts et la question sera réglée. En attendant, il profitait pleinement de la compagnie de la jolie blonde qu'il avait en face de lui. Ils avaient vraiment l'air d'un jeune couple aisé voulant passer du bon temps à deux.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptySam 14 Jan - 1:03

    Incroyable à quel point l'on peut sourire lorsqu'on est en bonne compagnie, en présence d'une personne qu'on apprécie. Hanne tâchait de relâcher un peu ses zygomatiques mais c'était plus fort qu'elle - elle souriait d'un air qu'elle jugeait benêt, elle oubliait pour un temps son statut de nation.

    - Toi non plus tu n'as pas l'habitude, ça se sent. D'ailleurs.... ça va pas te coûter trop cher ?

    Ce n'était pas forcément une bonne question à poser - ça manquait même de délicatesse. Une femme invitée ne devait pas se préoccuper du coût puisqu'elle n'allait rien payer. Hanne tâchait de se reprendre quand le serveur revint avec les entrées. Avec des yeux d'hibou la Belge détailla son assiette blanche où asperges, oeufs et truffes avaient été disposés de façon artistique afin d'en combler le vide. L'assiette avait intérêt à être aussi bonne niveau goût que visuel.

    - En tout cas merci pour l'invitation. Il faudra que je te retourne le compliment. Si jamais tu vas à Bruxelles, dis-le moi. On a pas que les moules, les frites et les gaufres dans mon pays.

    Le goût de la truffe la surprit, mais c'était loin d'être désagréable. Juste bizarre, le genre de saveur qu'Hanne n'avait nullement l'habitude de fréquenter tous les jours. Mastiquant sans bruit, tâchant de savourer aussi bien sa bouchée que l'instant, Hanne laissa son regard se perdre sur le paysage qu'elle pouvait apercevoir derrière les baies vitrées.

    La torpeur la prit doucement, coulant dans ses veines et amollissant ses gestes, emplissant son esprit de coton. Son côté gamine surnageait, barbotait dans tout ce mou. Son pied sortit de sa chaussure, toucha la jambe italienne qui lui faisait face de temps en temps alors qu'il se balançait doucement comme s'il égrenait les secondes.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 22 Jan - 20:49

    Un sourire vague fut la seule réponse que Lovino concéda à la Belge quant à sa question sur le coût du repas, préférant ne pas avoir à parler de la manière de laquelle se remplissait son porte-monnaie. Et puis, même sans ça, il était question de ne pas entraver son plaisir par une quelconque entrave financière.

    - En tout cas merci pour l'invitation. Il faudra que je te retourne le compliment. Si jamais tu vas à Bruxelles, dis-le moi. On a pas que les moules, les frites et les gaufres dans mon pays.
    - C'est moi qui te remercie d'avoir accepté - il esquissa à nouveau un de ces sourires charmeurs dont il avait le secret - et...Et ce serait bien volontiers que je viendrai te rendre visite. Et puis, les frites, c'est de la patate en plus.

    L'Italien, à vrai dire, ne détestait pas les pommes de terre, mais c'était surtout par principe qu'il râlait à leur propos, en souvenir de certains germaniques qui avaient le don de l'agacer rien qu'en entrant dans son champ de vision. Il eut un petit rire qu'il étouffa avec une gorgée de vin, avant de s'attaquer gentiment à son repas. D'une qualité qui méritait amplement les cinq étoiles de l'établissement, la nourriture l'enchanta, tout autant que le sourire de la Belge qui devait également se régaler.

    Ils mangèrent en silence, mais pas d'un de ces silences lourds et froids. C'était un silence respirant l'apaisement, chaleureux et durant lequel on ne communiquait ses pensées que par de petits gestes discrets, par exemple en ce moment même Hanne s'amusait à lui faire du pied. Ce à quoi il répondait par des regards espiègles, amusé par le comportement de la jolie blonde.

    Deux heures plus tard, après quelques verres et un repas longuement dégusté, ponctué par ces petites approches presque enfantines mais bel et bien charmeuses, Lovino régla l'addition et se leva, allant lui tendre la main pour qu'elle fasse de même. Bientôt, ils se retrouvèrent à l'extérieur, dans la chaleur ténue de la nuit italienne.

    - Hanne, as-tu pris un hôtel ? Ou bien...Dormirais-tu chez moi ?

    Il paraissait évident qu'à ce stade, le jeune homme espérait qu'elle n'avait pas du tout réservé de chambre nulle part.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyVen 27 Jan - 22:10

    - Nuit, belle nuit... Sous un ciel d'Italie...

    Même au XXIe siècle les chanteurs de rues existaient encore avec leur sourire et leurs chansons connues de tous. Celui-ci avait une voix geignarde, grinçante, malmenant les syllabes aussi bien qu'un débutant malmenant les cordes de son violon à en faire trembler son maître de musique. Un agent de la sécurité, veillant à ce que la devanture du restaurant et sa réputation ne soit pas ternie par quelque malandrin, poussa l'homme à quitter les lieux par quelques menaces bien senties. Le chanteur partit grinçant, avisa le joli petit couple qui sortait. L'homme devait avoir de l'argent à n'en plus que faire, et la demoiselle devait être sensible aux clichés de la soirée romantique. Autrement dit les parfaits pigeons.

    Et les dits-pigeons ne remarquaient rien, trop occupés à roucouler. Hanne devisait gaiement jusqu'à ce que Lovino pose sa question, une question avec ses sous-entendus.

    - Oh c'est dommage. J'avais pris un appartement dans un des hôtels de la ville, et vois-tu ils sont très stricts. Ils détestent que tu ne sois pas là toutes les nuits de ton séjour.

    Bon cessons cette blague qui n'avait rien de drôle. Reprenant son attitude maternelle possessive envers l'Italien, Hanne lui pinça la joue avec un rire.

    - Hey je peux faire une entorse à mon programme. C'est si rare de se voir. Je peux bien venir passer la nuit chez toi.

    Et plus si affinités sous-entendait ce sourire jusqu'à ce que le chanteur des rues vienne les interrompre. Moustache noire, cheveux huileux coiffés en arrière, le teint hâlé, l'homme incarnait le stéréotype de l'Italien dragueur. Hanne se crispa nerveusement, se demandant ce qu'un tel homme leur voulait.

    - Une petite chanson pour la signora, senor ? Je peux vous chanter les amours de Roméo et Juliette, les feux de la passion...

    Avec ça les mains qui battaient comme des ailes de colombes délogées par le chat de la maisonnée. Hanne se détendit - ce n'était qu'un chanteur, un vendeur de rêves sentant la gomina à plein nez.

    - Roméo et Juliette, ce n'est pas le mieux. Ils sont morts à la fin, et je n'ai pas très envie de finir la nuit pendue dans la chambre.

    Hanne se tourna vers Lovino, sourire crispé, le regard disant "on s'en débarrasse comment ?" C'est qu'il avait l'air collant le chanteur, et obstiné.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyDim 5 Fév - 18:46

    La perspective de recevoir Hanne chez lui, pour la nuit cette fois, fit naître un sourire que Lovino eut du mal à contenir. Un sourire enthousiaste et qui, pour ne rien cacher, sous-entendait la même chose que celui de la jolie blonde à son bras. Une foultitude de pensées lui traversa la tête, soudainement interrompues par l'arrivée d'un intrus dans la petit bulle du jeune couple. Ce qui ne manqua pas d'irriter l'Italien, qui lui lança un regard noir alors que sa compagne répliqua quelque chose au chanteur avant de se tourner vers lui, demandant silencieusement une aide de sa part.

    - Écoute, l'ami, les feux de la passion se portent bien mieux sans toi, alors va chanter en Enfer avec ta voix de crécelle. Je suis certain que le Diable sera ravi d'avoir un nouvel instrument de torture sous la main.

    Oh, bien sûr, il pouvait aller beaucoup plus loin dans l'art d'être désagréable, il avait des siècles d'expérience dans le domaine mais par principe il se contrôlait en présence de la gent féminine. Combien même la Belge, depuis le temps qu'elle le connaissait, savait quel genre de venin il était capable de cracher. Il y avait des limites tout de même.

    Le chanteur de rue insista un moment, mais quelques mots bien placés en italien et accompagnés des gestes qu'il fallait eurent tôt fait de le dissuader de continuer. Non mais. Comme si Lovino allait laisser gâcher sa soirée par cet énergumène à qui ils n'avaient rien demandé. Mais bon, apparemment il ne se passait jamais rien sans qu'il y ait un couac quelque part, alors si pour cette fois le couac en question n'était que cet imbécile qui s'éloignait la tête baissée, ça n'avait rien de dramatique.

    De plus, dès qu'il se retrouva à nouveau seul avec Hanne, sa bonne humeur revint bien vite. Il se pencha vers elle, lui donnant un chaste baiser, goutant avec délice ses lèvres au léger arôme de vin, douces et délicieuses. Puis, son regard plongé dans les yeux d'émeraude de la jeune femme, il lui prit délicatement la main.

    - Et si on rentrait, maintenant ?...

    Mais déjà il la menait sur le chemin du retour, le pas léger et hâté de rejoindre son domicile.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyVen 10 Fév - 1:21

    Il lui demandait si elle voulait rentrer mais il avait déjà supposé que la réponse était "oui", la ramenant jusqu'à chez lui. Autour d'eux la foule bruissait, les couples se tenaient la main, la nuit prenait ses droits irradiant la scène de la lueur froide des étoiles. Hanne en sentait la morsure cruelle sur ses épaules - le vent frais de la nuit égratignait sa peau mais elle n'en avait cure. La chaleur de la maison la recouvrit bientôt de son manteau, lui faisant oublier le froid, la nuit.

    Elle se sentait comme un chat revenant dans son panier, prêt à ronronner à la moindre caresse. Sortant ses pieds des escarpins qu'elle cogna contre le mur, Belgique se haussa sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur le nez de l'Italien.

    — Puis-je t'emprunter ta douche ?

    Ayant l'approbation du chef des lieux, Belgique avança dans les couloirs, dénouant déjà les noeuds qui retenaient sa robe.

    — Et n'en profite pas pour venir m'y suivre, ajouta-t-elle, tirant la langue en direction de Lovino.

    Et en disant cela elle entra dans la salle de bains, laissa tomber la robe sur le pas de la porte avant de la refermer. Comme invitation on ne pouvait pas faire mieux.
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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyLun 13 Fév - 17:16

    Ramener une fille à la maison. C'était toujours une idée particulièrement...comment dire, séduisante ? Même le mot « séduisant » sonnait comme un euphémisme à ce niveau-là. À vrai dire, ce qu'on ressentait était assez indescriptible comme sensation. Pour faire simple, disons que Lovino était comme sur un petit nuage, désintéressé du reste du monde en-dehors de l'ange qui l'accompagnait, divine créature à la chevelure d'or dont la robe vermeil dissimulait les courbes idylliques. À moins qu'Hanne ne soit plutôt une de ces succubes tentatrices qui savent comment attirer les hommes dans leur infernale et exquise toile.

    Les femmes avaient le pouvoir d'être les deux à la fois et ça ne déplaisait en aucun cas au jeune Italien qui, malgré sa fidélité au catholicisme, était loin d'être un Saint. On pouvait retrouver en lui chaque péché capital et la luxure était sans doute son favori, auquel il ne voulait même pas se soustraire. Surtout quand ce dernier l'appelait, cette fois sous la forme d'une jeune et jolie Belge, défaisant son habit pour laisser sa chair se dévoiler.

    Son avertissement ne pouvait être interprété que comme une provocation, ce que Lovino ne manqua pas de faire. La façon dont Hanne le laissa entrevoir son corps une petite seconde avant de disparaître derrière la porte était d'une sensualité certaine et il dû se retenir pour ne pas céder à l'envie de se précipiter pour la rattraper. Non. Il inspira lentement, déposa sa veste, enleva ses chaussures et tout le reste qui n'avait pas sa place sous une douche. Il ne garda que le strict minimum plus sa chemise dont il défit les boutons et se dirigea à pas mesurés vers la salle de bain.

    Le panneau de bois s'ouvrit dans un léger « clic » et se referma sans bruit après le passage de l'Italien. La pièce était spacieuse et claire, un peu trop peut-être, ce à quoi il remédia en baissant l'intensité de la lampe. Seul le léger écoulement de l'eau se faisait entendre, ruisselant sur la peau ivoire d'Hanne.

    Hanne, sei veramente bella.

    Il sentit son coeur battre plus rapidement à la vue de ce spectacle dont il ne perdait pas une seule miette et, voulant voir ça de plus près, il s'avança doucement vers le bord de la baignoire, non sans avoir l'intention de pouvoir y toucher avec autre chose que les yeux.
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Hanne de Boeck / Belgique

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MessageSujet: Re: Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18]   Dur comme le diamant, noir comme le charbon [R-18] EmptyMar 14 Fév - 2:08


    La salle de bain s'était transformée en étuve - Hanne aimait que l'eau soit chaude, presque bouillante. Elle s'y était plongée avec délices, plongeant sa tête en arrière pour sentir la chaleur parcourir tout son corps. De ses mains, elle pressa ses cheveux, faisant couler l'eau qui s'y était accumulé. Yeux clos, la nuque posée sur le rebord de la baignoire, la Belge entendit l'Italien rentrer. Sans ouvrir les yeux, elle lui répondit :

    — Tu as été rapide dis-moi.

    Se rasseyant, jambes relevées contre sa poitrine, la Belge observa Lovino. Il la dévorait du regard - et ce n'était pas peu dire. Être observé ainsi avait quelque chose de gratifiant. Un rire coincé entre ses lèvres, Hanne tendit la main, attrapa celle de Lovino.

    — Tu n'as pas peur d'attraper froid comme ça ?

    Encore une invitation à demi-voilée, des désirs à moitiés chuchotés comme un voile qu'on relève à peine, laissant le mystère s'épaissir.
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