C'est la Saint Valentin : qui sera la Nation de l'Amour 2012 ?

Messages : 141 Hétas : 1000004928 Date d'inscription : 21/11/2010

Ô douce Saint-Valentin qui se profile, drapée d’amour et de tendresse, le regard alangui et le pas guilleret.

Elle ne signifie rien pour les nations dont l’amour est trop dispersé. Aimer un jour quelqu’un et sentir son cœur battre pour une tout autre personne le lendemain, au gré des pactes et des alliances, fait perdre toute beauté à ce sentiment que les mortels, pour beaucoup, considèrent comme le plus beau de tous. Il n’est donc pas dans leur habitude de fêter la Saint-Valentin, quand bien même certains pensent avoir une personne avec qui la fêter.

Mais cette année, Shinatty-chan a décidé de s’amuser. Ainsi a-t-il dépouillé France de son incommensurable réserve de roses pour la redistribuer à toutes les nations. Il aurait pu en rester là et se contenter d’ennuyer profondément le séducteur, mais il a préféré organiser un évènement pour le moins particulier auquel sont conviés tous les pays, il s’agit du concours pour le titre de nation de l’Amour 2012. Assurément une tentative d’agacer davantage encore France, à croire que Shinatty-chan est payé par Angleterre...

Pendant une soirée qui se passera à New-York — notre chat à l’esprit retors a réussi à convaincre Amérique de leur fournir un endroit où faire la fête à l’aide d’humiliantes photos de lui à l’origine inconnue –, les nations devront trouver ou obtenir des roses qu’ils gagneront grâce à leurs charmes. Et ne pensez pas qu’il soit possible de tricher en présentant ses propres roses ! Ces dernières comportent toutes un ruban noué autour de la tige, la couleur dépendant de l’individu. Et ne pensez pas non plus à voler les roses des autres, rien n’échappe à l’œil acéré du chat bipède.

Soyez tous de grands séducteurs et emportez le titre de Nation de l’Amour 2012 ! (Pensez à la frustration que ressentirait France à la perte de ce titre qu’il monopolise depuis toujours.)

- Chaque post fait gagner une rose. Vous pouvez vous amuser à décrire la manière dont votre personnage trouve la rose mais ce n’est vraiment pas obligatoire.
- Un personnage peut donner une rose à un autre personnage ; au bout de trois roses données, le donneur gagne une rose.
- On ne peut donner qu’une rose à une même personne.
- Le stock de roses de chacun est illimité.
- Impossible de voler des roses à d’autres personnages.
- Aucune limite de lignes ou de mots pour l’event, vous pouvez tout aussi bien faire trois lignes que trois pages.
- Il est possible pour des membres non-inscrits de se joindre à l’event en cours de route.
- La nation qui gagnera le titre de Nation de l’amour 2012 aura droit au rang du même nom et à cinq cents hétas. Quant aux deuxième et troisième places, elles auront respectivement cent et cinquante hétas.

Une rose dans la poche avant de sa veste beige, Canada ne se sentait pas très à son aise. Sans doute était-ce le parfum enivrant des roses qui décoraient les lieux. Elles avaient été clairement volées à France ; ce dernier devait enrager à l'heure qu'il était. Le canadien n'était pas là pour usurper à son père le titre de « Nation de l'Amour ». Il n'osait même pas y penser. Après tout, il serait difficile pour lui de gagner des roses, vu sa transparence aux yeux des autres nations. Et malgré ce manque d'entrain général, le jeune homme était le premier sur les lieux.
La salle de réception était aussi grande que vide. Matthew alla s’asseoir dans un coin de la pièce, près du buffet. (La transparence a ses avantages : personne ne vous remarque quand vous engloutissez tous les hors d’œuvres du buffet.) En face de lui se tenait un gros chat bipède en costard-nœud-pap', qui attendait impatiemment les invités à sa petite sauterie fête de la Saint Valentin. Apparemment, il n'avait pas remarqué sa présence, et au vu de son allure patibulaire, Canada était plutôt soulagé. Le jeune homme commença à s'attaquer aux mini-feuilletés, déjà presque entièrement dévorés par Kumajiro, lorsqu'un autre invité fit son entrée.

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St-Valentine’s day, isn’t it ?

Angleterre laissa échapper un ricanement désabusé à l’évocation de cette journée. Celle-ci, caractérisée par une pléthore de mièvrerie, une expression de son sentiment amoureux qui allait en vérité jusqu’à une exhibition de ces derniers et par une dépense frivole de son argent sous prétexte de célébrer son amour, ne lui correspondait guère. Il préférait, ce jour-là, se terrer dans son manoir – ce qui ne le changeait pas véritablement de d’habitude, certes – et lire un de ces vieux classiques anglais dont il ne se lassait jamais ou palabrer du bon vieux temps avec les fées – encore qu’elles aussi, depuis quelques années, lui semblaient se prêter au ‘‘jeu’’ de la Saint-Valentin comme elles lui paraissaient plus affectueuses les unes envers les autres.

Aujourd’hui cependant, c’était à New-York qu’il se retrouvait pour... fêter la Saint-Valentin. Quoique l’on ne pouvait pas véritablement parler de fêter, Arthur ne s’y rendait point pour s’amuser ou voir du monde. Oh non, lui ne consacrait l’une de ses précieuses soirées à cette superficielle célébration que pour gagner ce fameux titre de nation de l’Amour 2012. Pas qu’il fût intéressé par ce titre en lui-même – cela n’apportait rien à la dignité d’un gentleman tel que lui – mais plutôt qu’il ferait tout et n’importe quoi pour frustrer son rival de toujours.

Ainsi entra-t-il dans la salle mise à leur disposition par Amérique, un mince sourire fier aux lèvres. Oh, il se voyait déjà vainqueur sans même envisager la défaite. Le charme à la British irait jusqu’à séduire Suède sans véritable problème. Ou presque.
Il décida, quoi qu’il en fut, de voir si ce fameux charme à la British lui conférait des chances de gagner lorsqu’il aperçut Canada – il lui avait fallu un certain temps – grignotant des mini-feuilletés.

« Hello, love, salua t-il d’un ton dont son accent accentuait la subtile suavité. Je ne savais pas que tu participais à l’évènement, toi aussi. Enfin, tu as de très bonnes chances de gagner, un minois comme le tien est un minois qui donnerait envie à n’importe lequel d’entre nous de t’offrir tout son stock de roses. S’il n’avait pas été illimité, that is. »

Ses prunelles smaragdin parcourant le visage d’albâtre de son interlocuteur avec la fascination de celui qui découvrait une exceptionnelle beauté – une fascination plus ou moins factice –, l’Anglais se permit de poser une main indolente sur sa joue tandis qu’un presqu’imperceptible sourire enjôleur ourlait ses lèvres.

Oh oui, il comptait bien gagner et rappeler à France sa victoire toute l’année durant. Et s’il pouvait se débrouiller pour devoir en partie cette victoire au fils du susmentionné, son succès n’en deviendrait que plus accablant.

— C'est rare qu'on se voit ! Comment vous allez ? Toujours aussi attendrissant Matthew... Et toi Arthur, je parie que tu vas nous montrer ce qu'est la séduction britannique ?

Ehm… Bonsoir…

Yo vous trois, très jolie mam’selle ! Et ho, on voit presque plus tes gros sour-

C'est la Saint Valentin : qui sera la Nation de l'Amour 2012 ? Icne06

- SALUT ! ME VOILAAAAAA~DAZE !

- Ça va être cool~Daze ! Normal, pour une fête Coréenne !

Quand bien même Canada avait effectivement décidé de lui répondre, il n’en eut pas l’occasion car une charmante blonde vint inopinément les enlacer tous deux. Et Angleterre n’osait guère s’avancer quant à ce que son ancienne colonie pensa de cette étreinte mais lui, très certainement, s’il ne trouvait pas une telle profusion d’affectuosité inconvenante, il apprécierait l’affriolante sensation de cette respectable poitrine se pressant contre son corps.
Belgique le faisait-elle délibérément ? Il ne le savait aucunement et ne s’y intéressait pas véritablement. Il savait cependant que la Belgique s’avèrerait sans doute être une jeune femme qu’il prendrait plaisir à séduire.

« Mais tout à fait, milady, répliqua t-il donc à sa question d’une voix velouteuse. »

Et sur ces mots, il prit délicatement la main d’Hanne sur laquelle il déposa un baiser éthéré, témoignage d’un respect envoûté qui, bien qu’obsolète, ne ratait jamais d’amener une rougeur sur les joues des femmes.
Il s’apprêtait à engager l’une de ces palabres futiles que seuls les Anglais savaient rendre passionnantes lorsque se manifestèrent Islande et son macareux. Surtout son macareux, à la vérité, qu’il fusilla succinctement du regard lorsque l’intéressé entama une remarque – assurément désobligeante – au sujet de ses sourcils. Après quoi il adressa au propriétaire de l’animal, qui souriait d’un air penaud, un salut rapide qui se fit courtois mais indifférent.

Le Britannique se tourna ensuite de nouveau vers la Belge avec la ferme intention de lui conter fleurette – le gentilhomme du XIXe siècle renaissait de ses cendres, tel l’éternel phénix que l’on croyait toujours mort sans qu’il ne le fût jamais, à l’idée de charmer une lady – au moment où débarqua un autre personnage dont il était fort ardu d’ignorer la présence. En effet, comment rater cet hurluberlu qui s’époumonait à faire profiter toute la salle de ses stupidités ?

« ... Est-il utile de préciser que cette fête n’est en aucun cas coréenne, love ?, s’enquit-il avec un désabusement sarcastique. »

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Une invitation à une fête, ça ne lui arrivait pas souvent. Sa présence n’avait jamais été nécessaire dans nombre de réunions même européennes, le laissant se demander même s’il n’était pas le Canada du vieux continent. Armando rentra dans la salle habillé d’une chemise noire entrouverte sur son torse bronzé où prônait la croix symbole du christianisme. Les mains dans les poches dans son pantalon noir qui lui moulait parfaitement son fessier musclé pour chercher une cigarette SG filtro, ses cheveux longs ondulés maladroitement attachés par un ruban noir tombant sur l’une de ses larges épaules.

Son regard sombre traversa la pièce à la recherche des personnes déjà présentes. Un canadien sans intérêt, une jolie belge aux jambes interminables, un coréen fatiguant, un islandais pas vraiment dans son environnement naturel et… un anglais tellement sexy qu’il l’aurait bien plaqué sur la table pour lui faire crier tout son plaisir en public.

Enfin, Arthur avait une certaine retenue, un gentleman qui préférait la séduction imagée et délicate. Aussi abandonna t-il vite son idée et passa t-il à ses côtés, le voyant draguer non sans une assurance assez impressionnante pour une nation ne pouvant se vanter d’être le descendant de Rome. Lui frôlant le cou du bout des doigts, le portugais lui souffla dans l’oreille avec un petit sourire malicieux.

"Bonne chance pour ce soir, mon regard sera toujours porté sur toi…"

Sur ceux, Armando s’éloigna pour s’adosser contre un mur de la grande pièce, allumant nonchalamment sa cigarette dont les mouvements suaves étaient aussi séduisants qu’une danseuse latine.

C'était une plaisanterie. De très mauvais goût, certes, mais cela ne pouvait être qu'une plaisanterie.

Ce soir, on bradait le prestigieux titre de Nation de l'Amour.

C'était probablement l'affront le plus cuisant que Francis ait eu à subir depuis le début du siècle. Son titre. On lui dérobait son titre, pour le décerner au premier venu ! À coup sur, Arthur y était pour quelque chose. Lui seul pouvait avoir l'idée de bafouer son orgueil de telle façon. Lui, ou le prussien, qui ne devait plus trop savoir comment occuper tout son temps libre. Comme si quiconque pouvait se prétendre plus grand séducteur que lui. Ridicule.

Profondément offensé, il avait brièvement songé à décliner l'invitation. Cette fête n'avait après tout aucun sens. Et puis, il s'était rendu compte que certains de ses confrères comptaient bel et bien s'y rendre. L'indignation avait alors fait place à l'inquiétude. Non... Ils ne croyaient tout de même pas qu'ils allaient réellement être considérés comme nations de l'amour au terme de cette soirée ?

Ils le croyaient.

La guerre était déclarée. Rose élégamment épinglée à la boutonnière, chevelure ambrée retenue en toute délicatesse par un fin ruban de soie et déjà, Francis se demandait comment, en tant qu'actuelle – et éternelle – nation de l'amour, il avait pu songer à ne pas leur faire l'honneur de sa présence un jour de Saint-Valentin. Pourquoi résister à l'envie d'envouter, par le pouvoir des mots et la subtilité des gestes, une bien charmante personne ? Que dis-je ! C'était toute l'assemblée qu'il lui fallait séduire s'il voulait reprendre possession des plus belles de ses roses qui lui avaient sauvagement été confisquées.

Un sourire s'esquissa lentement sur ses lèvres. Cette fête s'annonçait finalement des plus agréables.

*

« Bien le bonsoir, mes chers ! »

Et, avec une grâce tout à fait inégalée, la France s'immisça dans le petit groupe qui s'était formé, leur demandant d'une voix suave s'ils se portaient bien, même s'il fallait bien avouer que la réponse d'Arthur l'indifférait totalement. Il était d'ailleurs relativement surpris de le trouver en pareil lieu, et le fut encore plus en remarquant la présence de l'islandais. Et de son petit Matthieu, à qui il accorda un sourire empli de tendresse. Décidément, cette soirée se révélait prometteuse.

« Toujours aussi ravissante, ma chère Hanne. » ajouta-t-il en tendant galamment une coupe de champagne qu'il avait été chercher au buffet à la jeune femme, non sans une œillade amoureuse.

Au diable le titre de Nation de l'Amour 2012, se tenait devant eux la Nation de l'Amour du dernier millénaire.

— Voyons Arthur, ne sois pas si rigide. Tu sais bien qu'Yong Soo est toujours ainsi.

— Pour le baise-main. Et bonne chance pour le concours.

— Et toi toujours aussi séduisant.

Surveille Armando. Le Portugais a dans l'intention de croquer ton petit Anglais sans en laisser une miette.

Ce sommaire frôlement de doigts, ces quelques mots chuchotés à son oreille suffisaient à faire perdre tous ses moyens à Angleterre qui n'avait présentement qu'une envie, rejoindre cet homme auquel il n'avait jamais su résister, lui offrir cette rose qu'il méritait largement à ses yeux et l'entraîner ensuite dans un endroit tranquille où tous deux se livreraient à l'expression lascive de leurs sentiments, subtil amalgame de tendresse et de passion. Oh oui, s'il s'avérait être un séducteur relativement habile, il demeurait malgré tout quelqu'un de faible face à ses émotions, flegme britannique ou pas.
Et il se voyait déjà abandonner toute chance de gagner pour passer sa soirée avec Armando lorsqu'arriva sa raison de vouloir une ridicule victoire, son éternel rival... France.
Ce dernier salua le groupe avec cette envoûtante élégance qui le caractérisait, sous le regard agacé de l'Anglais qui s'empressa de lui répondre avec cette douceur que tous, incontestablement, lui connaissaient.

« Bonsoir, France, je ne te montre pas la sortie, au revoir. Et, si tu veux tout savoir, j'allais fort bien avant que tu arrives. »

Puis il se tourna vers Belgique dont il préférait de loin admirer le visage plutôt que celui du Français. La seule vue de ce dernier lui donnait envie de vomir. Qu'il se dépêchât de débarrasser le plancher ou il lui régurgitait à la figure.

« Oui, je le sais bien et ça m'horrip... »

Il ne termina pas cette phrase, trop interloqué. La charmante Hanne venait de déposer la rose qui, quelques instants auparavant, déployait ses pétales andrinoples dans sa chevelure flavescente dans ses mains. La charmante Hanne venait de lui offrir une rose.
Ce fut le sourire radieux de l'enfant ravi le cadeau qu'on lui faisait qui naquit sur ses lèvres, et exalté par cette première victoire, il se sentait apte à en obtenir bien plus encore. Un peu comme avec froggie quand il gagna sa première bataille contre lui.

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Ça ne lui plaisait vraiment pas. Mais alors pas du tout. Le français lui sortait littéralement par les trous de nez et voir l’anglais si proche lui donnait plus envie de meurtre que de draguer même la plus séduisante des femmes. Bien entendu, Armando n’avait pas prit en compte qu’Arthur était venu le premier à sa rencontre pour lui balancer son acide, pas cette impétueuse grenouille.
S’approchant donc à son tour du français, le portugais l’attrapa par le col de sa chemise et releva légèrement le visage pour lui offrir un regard des plus dédaigneux.

"Alors ? On pense être la passion incarnée ? Tu es bien trop détesté pour te prétendre nation de l’amour, tu es éliminé d’office. Même ce coréen est plus supportable que toi, c’est pour dire."

Et comble de tout, il s’était fait la même coiffure que lui. Fichtre ! Le charme latin était bien plus visible chez le portugais que chez cet idiot qui ressemblait bien plus à un germanique, espèce connue pour être complètement handicapée avec leurs sentiments quels qu’ils soient. Il ne pouvait même plus entendre sa voix tant sa présence lui était insupportable. Le voir ainsi attirer l’attention du gentleman anglais le mettait dans une rage indescriptible.

Mais finalement, contre toute attente, Armando le lâcha rapidement. Il devait garder son calme. Certes, il se fichait bien d’être « nation de l’amour » ou autre, mais il ne devait pas non plus se faire passer pour le petit bagarreur de service qui plombait la soirée, c’était d’ailleurs là que l’on pouvait voir la différence entre lui et l’italien du sud. S’éclaircissant la gorge, il se tourna vers la belge avec un sourire des plus délicats qui contrasta grandement avec son comportement quelques secondes plus tôt.

"Mes excuses Senhorita, je n’aurai pas dû me comporter de cette manière devant vous, mes sentiments s’expriment toujours d’une façon trop vive."

Il fallait bien savoir se rattraper un minimum.

Il ne savait pas ce qu'il faisait là. On ne lui avait pas demandé son avis. Tout ce dont il était au courant c'était qu'il y avait un jeu de roses (sans doute piquées à Francis par ailleurs) et qu'il se devait d'en cgagner le maximum s'il voulait obtenir ENFIN les faveurs de sa douce moitié finlandaise. Enfin, c'était ce qu'il avait cru, après, pas sûr qu'il ait très bien compris le pourquoi de ce jeu.

Avec son éternel air constipé, Berwald était pourtant certain qu'il n'attirerait pas grand monde. Qui viendrait offrir une fleur à une grand suédois doublé d'une armoire à glace IKEA hein ? Je vous le demande. Regardant ls différentes scènes qui se passaient sous ses yeux, il restait assis à sa place, jouant machinalement avec le contenu de son verre. Un soupir s'échappa de sa bouche. Il n'avait aucune envie de donner quoique ce soit à quelqu'un et pensait encore moins à recevoir à son tour. Il fixait les jeux de séductions (ou peu importe ce que c'était) d'un air las, fatigué de ce genre de fête qu'il ne fêtait jamais au final.

De toute manière, espérait-il seulement qu'on vienne l'aborder un jour. Non.

Ah, qu'il était bon de se sentir aimé.

Francis toisa avec mépris son vieil ennemi, lui renvoyant d'un regard des plus acides toute la haine qu'avaient contenue ses épineuses paroles, avant de reporter son attention sur la douce belge. Le jeu n'en valait pas la chandelle. Arthur était furieux de le voir arriver, et c'était normal. Il devait à présent se maudire d'être venu, réalisant que, compte tenu de ses piètres prouesses amoureuses, il n'avait pas la moindre chance contre son très cher rival.

Ses réflexions furent interrompues lorsque, contre toute attente, Hanne le mit en garde contre le Portugal. Rien que ça. Haussant les sourcils d'étonnement, le français fit mine de ne pas se sentir concerné pour un sous par ce qu'il pouvait bien arriver à l'autre crétin à sourcils – seulement mine, de l'avis de certains –, hésitant un bref instant sur la réponse à faire à la jeune femme.

Il ne put de toutes façons rien lui répondre du tout. Un rustre au sang chaud le saisit par le col. Sorti de nul part, et lui déblatérant toutes sortes d'ignominies. Mais les yeux de Francis eurent tout juste le temps de se teinter de sombre que déjà, il se trouvait libérer de la poigne du portugais. Tout s'était déroulé en quelques secondes. Quelques secondes au cours desquelles l'atmosphère de joyeuse compétition de la soirée s'était néanmoins trouvée dangereusement menacée.

Ah, qu'il était bon de se sentir aimé.

« Mais quelle cruauté Armando, tu me brises le cœur ! Cette fête est pourtant dédiée à l'amour, enfin ! », lança-t-il d'une voix faussement enjouée, un sourire d'excuse à destination de l'assemblée toute entière, tenant ce soir plus que jamais à sa réputation d'agréable compagnie.

Une colère limpide se tapissait pourtant sous cette voix, et c'est à travers un regard indescriptible qu'il tacha de faire comprendre au portugais que jamais quelqu'un tel que lui, qui agissait bien souvent avant d'avoir mis en pratique l'art subtil de la séduction, ne pourrait lui ravir son titre. Jamais.

Titre qu'il n'allait d'ailleurs pas réussir à conserver si les choses continuaient d'avancer à ce rythme.

« Champagne ? »

… Avait-il lancé d'un ton rayonnant, sourire charmeur aux lèvres, à la nation la plus proche, après s'être détourné de cet énergumène qu'était Armando et avoir remercié d'un clin d’œil complice la belge pour son conseil avisé, une coupe toujours à la main. Il allait reprendre les choses en mains, et récupérer ses roses au plus vite.

Certes, il n'avait pas immédiatement réalisé que la nation la plus proche était Berwald. Bon. C'était audacieux, mais après tout, pourquoi pas ?
Qui pourrait contester son titre de nation de l'amour s'il parvenait à arracher un sourire au suédois ?

Dommage, la table n’est pas une bonne cachette, et on fait poteau sur le coté. Observant les autres blablater et se crêper le chignon, Nataniel commençait de plus en plus à trouver tout ce cirque ennuyeux et parfaitement inutile. Fallait arrêter le délire là, ils étaient plus ridicules les uns que les autres, de l’avis de l’islandais qui s’écartait doucement mais sûrement du petit attroupement. Ouais, il aurait mieux fait de rester chez lui à regarder la télé, et ne pas écouter l’horrible piaf sur son épaule qui avait dû l’entrainer là juste pour bouffer à l’œil. La prochaine fois, il envoie Puffin et il reste au lit. Ca serait tout bénef, et ça ferait chier le monde, en plus.

Nataniel était déjà à six pas du petit groupe quand il remarqua Berwald, et eu du mal à réprimer un éclat de rire. L’islandais riait rarement, mais voir l’espèce de grand ours à l’air aussi social qu’un… Ouais non, pas de comparaison, mais c’était très cocasse de voir le suédois ici, surtout sans le finlandais qui allait avec. Et c’était encore plus cocasse de le voir se faire servir du champagne par le français. Finalement, Nataniel resta à six pas, observant le déroulement des choses, planqué derrière son macareux, au moins il aurait quelque chose à raconter au prochain conseil des nordiques. Si Tino essayait de leur faire à bouffer, il aurait de quoi déclencher une nouvelle bagarre suédo-danoise plus vite qu’il n’en faut pour le dire, et tant pis s’il se fait fusiller du regard par le frangin, survie avant tout.

Il s'était retrouvé embarqué dans une sait quelle situation. Silencieux, comme toujours, ce n'était pas pour autant qu'il essayait de s'effacer aux yeux des autres nations. Quoique. Peut-être arriverait-il à faire aussi bien que Canada s'il trouvait une armoire assez grande pour s'y cacher.

Il n'avait que peu d'espoirs qu'on lui adresse la parole, alors il avait bu son verre, tout seul. Jusqu'à ce que le français lui-même ne vienne le resservir avec un grand sourire illuminé et charmeur à souhait. Que fallait-il répondre à cela sinon "ja, j'accepte ton champagne" mais je n'ai pas l'intention de te rendre ta rose. Je n'ai pas l'intention d'en donner une sinon à m'femme.

Il but une gorgée, offrant un petit soulèvement du coin droit de ses lèvres en réponse au sourire français. Il allait se contenter de ça, il ne fallait pas trop en demander au suédois. Mais celui-ci s'effaça lorsqu'il remarqua l'Islande en pleine rigolade. Pour que celui-ci se mette à rire, il en fallait beaucoup.

Berwald se leva, verre en main et se dirigea vers l'île perdue du nord de l'Europe. D'un coup de main paternel, il le poussotta vers la Norvège.

- On s'moque pas d'grandes personnes. R'tourne voir t'frère.

— Ah excusez-moi, je ne voulais pas...

— Tino n'est pas avec vous ?

A peine le temps de poussotter l'Islande vers le frangin à la bouclette volante que c'était à son tour de se faire bousculer. Eh ben dis, c'était le jeu du taureau en ce moment où quoi ? Pourtant Antonio n'était pas dans les parages, le danois non plus, alors qui avait bien pu se cogner contre son dos à un tel instant ? A en juger par la mollesse du coup, il aurait pu penser à une petite frappe amicale de l'Islande pour se venger, mais le coup s'était étalé que sur une petite partie de son dos, le suédois n'avait alors que peu d'options : soit c'était un gosse, Sealand en l'occurrence ; soit c'était une fillette.

Il tourna la tête, un peu surprise tout de même de se rendre compte que ce n'était personne d'autre que Belgique qui venait de lui rentrer dans le lard.

- Ah excusez-moi, je ne voulais pas...

Devant la gène belge, le suédois secoua doucement la tête. Don't worry Petite Soeur de Pays-Bas, c'est pas grave. Il lui fit fasse, écoutant un peu ce qu'elle avait à dire (si tant est qu'elle avait bien voulu lui parler), zieutant l'armada de nations masculines qui semblait la chercher.

- Tino n'est pas avec vous ?

Première fois qu'on lui demandait où était Tino d'ailleurs. S'femme ayant voulu aider à l'organisation, comme il aime si bien le faire, le suédois n'avait que peu de chance de le voir cette soirée, même s'il était physiquement là.

- Il aide à l'organis'tion. 'doit être dans l'cuisines ou quelques chose c'mme ça. P'quoi ?

J’espère pour nous que c’est pas lui qui fait à manger, sinon ça va tourner au désastre, hein.

« Qu'est-ce que l'amour?

Pour être franc, Heracles avait eu beaucoup de mal à trouver la motivation de se rendre à cette petite fête organisée pour la Saint-Valentin. New York, ce n'était pas à la porte, et disons que ses problèmes économiques ne le laissait pas insouciant autant qu'il le voudrait. Mais après mûre réflexion, il n'avait pu se résoudre à décliner l'invitation. Peut-être était-ce parce qu'elle avait été envoyée par un chat à l'air un tantinet louche, mais c'était surtout parce qu'en fait, s'aérer les pensées et se distraire lui faisait plutôt envie.

Et puis, qu'était-ce de bien compliqué? Il n'était guère question de plus que quelques poignées de mains, salutations, politesses et compliments distribués par-ci par-là. S'il avait de la chance, il se trouverait un compagnon de discussion prêt à causer sur le sens de la vie, et pour l'occasion, de l'amour.

Car l'amour, le vrai, il n'allait pas laisser ses soucis le ternir, oh non! Même que ses maigres moyens lui permettraient de démontrer son affection d'autre façon que par de coûteuses boîtes de chocolat et autre futilités. Cela ne lui mériterait certainement pas le titre de Nation de l'Amour 2012, mais peu lui importait.

Et c'est sur cet accès d'enthousiasme qu'il débarqua, le pas traînant, fatigué d'avoir autant marché(d'Athènes à New York, ça fait cher de taxi) à la salle de réception. Malgré toute sa bonne volonté, il avait eu peine à s'extirper de son cocon douillet et l'idée de défroisser son complet ou de chasser cette mine endormie ne lui avait pas traversé l'esprit une seule seconde.

La main posée sur la poignée métallique de la porte d'entrée, il allait s'ajouter aux invités déjà présents quand il constata, d'un regard bref par la petite fenêtre rectangulaire, l'ambiance qui régnait dans la pièce, et elle était... comment dire... agitée.
Adieu petite soirée reposante sans prise de tête.

Il fallait s'y attendre, avec les compétiteurs acharnés ici présents, il se serait cru aux Olympiques (sans la nudité, ce qui était bien dommage, d'ailleurs). L'envie de se joindre à ce joyeux méli-mélo était plutôt moindre, et il se serait bien poussé, mais il était curieux de voir la suite des choses. Il se contenta alors de poursuivre son observation, tâchant bien de rester discret... Ne pas... se faire... remarquer... »

C'était avec un sourire narquois qu'Angleterre observait Portugal malmenant ce pauvre froggie - ironie flagrante que voilà -, de façon quelque semblable à celle d'une jeune femme qui se réjouit de voir son petit-ami remettre à sa place un importun lui faisant du gringue de manière trop appuyée. Et s'il n'avait certes rien d'une jeune femme que l'on devait protéger des concupiscentes intentions d'un séducteur - séducteur qui, d'ailleurs, dans ce cas, ne semblait avoir aucune de ces intentions -, il n'en restait pas moins que cet inopiné accès de colère résultait plus ou moins d'une jalousie qu'il devinait aisément.

Il s'approcha du jeune homme tandis que ce dernier s'intéressait à la Belge, resta derrière lui, peu désireux de l'interrompre dans ses manoeuvres et lui prit discrètement la main. Main qu'il serra succinctement avant d'y glisser une rose.

« Parce qu'à mes yeux, tu la mérites largement, bien plus que n'importe lequel de ces imbéciles, lui chuchota t-il à l'oreille. »

Après quoi il déposa un rapide baiser au creux du cou de son interlocuteur, serra une dernière fois sa main puis s'éloigna silencieusement avec un mince sourire aux lèvres.

L'Anglais embrassa de son regard sinople l'ensemble de la salle et, surtout, ceux qui l'occupaient, lorsqu'il aperçut Grèce. Souhaitant mettre une certaine distance entre lui et cette cohue que devenait la fête, il s'empressa de le rejoindre, effaçant le sourire quelque peu niais qui éclairait son visage pour en placer un plus sommaire, un simple sourire courtois comme il s'efforçait à en offrir lorsque le monde entier ne s'amusait pas à l'agacer.

« Hello, love. Je n'aurais jamais imaginé que toi, tu viennes participer à cette vaste plaisanterie. Moi ?, fit-il, prévoyant déjà la réplique de son allocutaire. Je ne veux gagner que pour le plaisir de remettre France à sa place. »

Messages : 141 Hétas : 1000004928 Date d'inscription : 21/11/2010

Merci à tous pour votre aimable participation. A partir de minuit, ce soir, les roses ne seront plus comptées.

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Messages : 141 Hétas : 1000004928 Date d'inscription : 21/11/2010

Shinatty-chan constatait, avec le sourire à la fois ravi et amusé du souverain qui voyait ses bouffons se plier en quatre pour le faire rire, que les nations avaient une manière étrange mais pour le moins divertissante de se prêter au jeu. Il comprenait, cependant, que le concept d’amour et de séduction fût étranger à certains, voire à la majorité d’entre eux.
Malgré tout , cela n’avait aucunement empêché l’un de ces maladroits de gagner le titre de Nation de l’Amour 2012.

En effet, Islande, avec cette discrétion opposée à l’exubérance enjôleuse que l’on aurait attendu d’un séducteur digne de ce nom – n’en déplaise à Angleterre, le chat bipède pensait bel et bien à France – avait réussi à obtenir le plus de roses et donc à emporter ce titre qu’il ne semblait même pas véritablement convoiter.

En tous les cas, cette victoire pour le moins inattendue montrait bien l’incapacité générale des nations à séduire et cela plus que toute autre chose avait particulièrement amusé Shinatty. Qui se demandait quel autre jeu tordu il allait bien pouvoir inventer l’année prochaine pour voir le monde entier, littéralement parlant, se démener dans un domaine qui ne lui réussissait visiblement.

Islande remporte le titre de Nation de l'Amour 2012, et donc le rang et les 500 hétas qui vont avec !